Ancien directeur des National Institutes of Health, Elias Zerhouni vient de diriger l'évaluation de l'Inserm. Créativité, pluridisciplinarité..., la recherche française doit se libérer des carcans. Mais sans copier le modèle américain.

Les principes généraux mis en place pour évaluer les chercheurs et leurs laboratoires ne sont pas tout. Le diable se cache souvent dans les détails des procédures.

Depuis 2006, une grande part des crédits consacrés à la recherche scientifique française va aux projets sélectionnés par une agence nationale, l'ANR. Un rapide bilan montre que le rôle et le fonctionnement de cette institution sont à revoir.

Les quatre objectifs d'une réforme de la recherche et de l'enseignement supérieur.

Geneviève Berger dirige aujourd'hui le CNRS. Outre sa thèse en science physiques, cette normalienne a soutenu un doctorat en médecine puis un doctorat d'Etat en biologie humaine.

Nouvelle agence d'évaluation, réforme des universités... L'évaluation de la recherche est en pleine mutation en France. "Biofutur" se penche ce mois-ci sur les mécanismes en place et sur les changements annoncés.

Le principe de Ripostes : laisser deux chercheurs s'exprimer en répondant séparément au même questionnaire, dans l'ignorance des réponses de l'autre.

Le second semestre de cette année 2008 a vu la présentation de deux rapports d'importance : celui du comité opérationnel Recherche du Grenelle de l'environnement, en septembre, et celui du comité de l'Aeres chargé d'évaluer l'Inserm, en novembre. Deux rapports qui pourraient radicalement transformer la recherche française

Le matin du 27 novembre dernier, une mauvaise surprise attendait les associations et syndicats de chercheurs qui avaient décidé de bloquer le conseil d'administration du CNRS pour protester contre le démantèlement de l'organisme. Ce qui fait dire à certains que la colère de 2004 n'est toujours pas retombée.

Un décret réformant le statut des enseignants-chercheurs vient une nouvelle fois doucher l'enseignement supérieur, mobilisés depuis le début février 2009. Pour calmer les esprits, Valérie Pécresse a ouvert la voie de la négociation en lançant une mission de médiation de deux mois avant d'éventuelles négociations.

D'un côté, une communauté scientifique et des enseignants échaudés par des choix politiques qu'une partie d'entre eux juge irréfléchis. De l'autre, les ambitions de croissance d'une France à la traîne des grands pays de recherche, qui mise désormais sur l'excellence. Telles sont les contraintes qui attendaient Valérie Pécresse lors de sa désignation au poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, en mai 2007, après l'élection de Nicolas Sarkozy.