Le retrait prochain des forces militaires françaises du pays révèle l'aveuglement volontaire de nos dirigeants sur l'état de décrépitude de l'allié africain, ainsi qu'une méconnaissance des évolutions en cours dans une partie du continent noir.

Il était un peu plus de midi quand les deux cercueils d’Alain Bertoncello et de Cédric de Pierrepont ont quitté, le 14 mai 2019, la cour des Invalides. Cette cérémonie d’hommage mettait fin à une séquence éprouvante ouverte, quatre jours plus tôt, par l’opération de secours de deux touristes français enlevés le 1er mai dans le parc naturel de la Pendjari au Bénin.

Le 20 avril 2021, l’armée a annoncé la mort du président tchadien et aussitôt pris le pouvoir. Après trente ans d’un régime autoritaire, Idriss Déby Itno laisse derrière lui un pays pauvre et une capitale menacée par les rebelles.

Fin avril 2021, trois Européens ont été tués par des terroristes dans le sud-est du pays. Un drame qui vient rappeler à quel point la chute du régime de Blaise Compaoré a déstabilisé la région depuis 2014.

Neuf ans après l’intervention au Mali pour stopper l’avancée djihadiste, le terrorisme islamique a essaimé dans cette immense région, où plusieurs pays ont récemment été secoués par des coups d’État. Alors que la présence militaire française est de plus en plus contestée, la Russie avance ses pions.

Entre les dérives autoritaires d'un régime militaire, arrivé au pouvoir par la force en août 2020 dans un contexte de mouvement populaire contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (2013-2020), et le départ de la mission française « Barkhane » ( 2014-2022), le Mali s'enlise dans une crise politique profonde. Pendant ce temps, la menace djihadiste, originellement concentrée dans le Sahel, se diffuse en Afrique de l'Ouest.

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi ( 1969-2011), le sud libyen s'est transformé en interface conflictuelle au coeur de la zone sahélo-saharienne. Cette région frontalière où règnent et s'affrontent des bandes de mercenaires est un espace stratégique pour le contrôle des réseaux marchands illicites et des contrebandes diverses. L'instabilité politique de la Libye, où deux gouvernements sont en concurrence, ne fait que conforter cette situation de chaos.

Cette ville située dans le nord du Burkina Faso est assiégée par les groupes terroristes. Plus de 200 000 personnes sont prises au piège.

Le retrait des troupes françaises du Mali, effectif depuis août 2022, laisse l'initiative à l'Algérie dans le règlement de la crise sécuritaire. Une bonne nouvelle pour la stabilité de la région, estime ce journal panarabe.

Le putsch du 30 septembre au Burkina Faso a révélé un rejet de la France, qui ne s'exprime pas que dans ce pays. Pourquoi une telle colère ?

Elu à la tête de l'Union africaine, candidat probable à sa propre succession en juin, le chef de l'Etat a un agenda 2024 particulièrement chargé. Sommaire. Ghazouani sur tous les fronts. Entre Rabat et Alger, le coeur de Nouakchott balance. Biram Dah Abeid : « Je n'ai jamais dit que Ghazouani était mon ami ». Les habits neufs de la coopération avec l'UE, tribune. Yacoub Sidya, le silence est d'or. Jihad contre les jihadistes. Abdellahi Mohamed Ewah : « Les récentes découvertes de gaz ont stimulé les investissements étrangers ». Grand Tortue Ahmeyim, lentement mais sûrement.