Alors que Disney a annoncé l'année dernière vouloir construire en Californie des quartiers résidentiels pour satisfaire ses fans « à vie », retour sur l'histoire invraisemblable de la première ville contrôlée par la firme. Son nom ? Celebration City, un projet futuriste de communauté sous dôme imaginé par l'oncle Walt, à quelques kilomètres du Disney World d'Orlando. Suivez le guide.

Retour sur l’histoire invraisemblable de la première ville contrôlée par Disney. Son nom ? Celebration City, un projet futuriste de communauté sous dôme imaginé par l’oncle Walt, à quelques kilomètres du Disney World d’Orlando. Suivez le guide.

Rarement un patron aura autant façonné une ville. Depuis 1933 et jusqu’à sa mort, en 1960, Adriano Olivetti, industriel progressiste et profondément européen, a fait d’Ivrea, au nord de l’Italie, la cité dont il rêvait. Un lieu architectural pétri de culture et d’humanisme, où cadres et ouvriers de sa florissante entreprise de matériel bureautique pouvaient s’épanouir. Aujourd’hui, les jeunes s’en vont, les bâtiments sont désertés et Ivrea est aux mains d’un maire adoubé par Matteo Salvini.

Face au risque d’épidémie, les urbanistes vont devoir travailler sur les futurs aménagements qui permettront aux citadins de réinventer leur vie dans des métropoles particulièrement exposées aux virus. Comment concilier densification et nécessaire séparation des habitants ?

Dans le désert de Mojave se trouve un site étrangement baptisé Zzyzx. Le lieu, qui a abrité la colonie d'un charlatan, attire aujourd'hui scientifiques et marginaux.

En 1913, un projet grandiose de "Centre mondial" concentrant le meilleur de l'humanité enflammait les grands journaux. Soutenue par des mécènes, des chefs d'État, des prix Nobel, des grands noms de l'art et de la science ainsi que par des cohortes d'idéalistes, cette cité de papier, balayée par la Grande Guerre, aurait-elle pu sortir de terre ?

Romans, films, BD et jeux vidéo d’anticipation dépeignent les prodigieux cadavres de béton, de pierre et d’acier que deviendraient les villes après la chute de l’humanité. Cette vision est-elle réaliste ? Quel serait le vieillissement de ces matériaux conçus pour défier le temps ?

Avec le projet Neom, qui prévoit l'édification d'une ville linéaire de 170 kilomètres en plein désert, entre autres réalisations titanesques, l'Arabie Saoudite et son prince héritier veulent repousser toutes les limites de la cité du futur. Une entreprise folle à 500 milliards de dollars qui entend anticiper la fin de la rente pétrolière du pays et témoigne de sa nécessité vitale de reconversion. L'article se conclut par la présentation du projet américain à Neom, Telosa.

Après les expériences plus ou moins heureuses d'Auroville, en Inde, Marinaleda, en Espagne, ou Christiania, au Danemark, les utopies urbaines semblent appartenir au passé. Mais, plutôt qu'un essoufflement de leurs modèles, ne sont-elles pas en train de muter au travers de nouvelles pratiques, qu'elles soient profondément contestataires, à l'image des ZAD, ou dans le cadre du droit, à l'exemple de l'urbanisme transitoire et participatif ?

Pionnière en matière d'écologie et oecuménique, Auroville, située dans le sud de l'Inde, voulait incarner l'unité humaine dans une cité idéale. Après cinquante-six ans d'une existence libre, Narendra Modi, le Premier ministre indien, oeuvre pour s'en emparer et en faire un emblème strictement hindou - un Disneyland spirituel, disent certains. Michèle Decoust, journaliste et vidéaste - elle a tourné plusieurs documentaires sur ce lieu unique au monde-, revient sur cette aventure aujourd'hui menacée.