Un survivant. En 1994, à Nice comme à l'Opéra-Comique, ce Don Pasquale de soixante-dix ans défiait la loi de l'érosion : punch, volume, mordant, rien de fabriqué dans le jeu, rien de lâche dans le vibrato. Son énième triomphe avant l'adieu. Survivant, il l' était depuis toujours.

Résumé de l'action. En 1920, cinq artistes inaugurent un festival dans la ville de Mozart. Petits moyens, grandes ambitions. Un siècle plus tard, spectacles par dizaines, milliers d'artistes et de spectateurs accourus du monde entier, ou comment un village est devenu notre capitale : Musikburg.

Né en 1819, celui que Rossini appelait le « Mozart des Champs-Elysées » fête ses deux siècles. "Les Contes d'Hoffmann" et une poignée d'opéras bouffes appartiennent au patrimoine populaire. Mais le connaissons-nous ? Que savons-nous au juste de ses six cent cinquante opus ? En quinze oeuvres rares ou familières, tâchons d'y voir un peu plus clair. En complément, l'article intitulé "Offenbach au disque".

Parmi des milliers de disques écoutés, plus de soixante-dix se sont vus décerner un Diapason d'or en 2020. Et dix-sept nous ont fait chavirer plus que de raison, accédant aujourd'hui à la récompense suprême : "Diapason d'or" de l'année. Dévoilé le 30 novembre sur l'antenne de France Musique, ce palmarès est aussi un parfait aide mémoire à l'heure des cadeaux de Noël! Vous voulez savoir ce qu'en pensent les heureux élus? Nous le leur avons demandé.

Retrouvé en 2015, le Chant funèbre à la mémoire de Rimski-Korsakov, composé par un Stravinsky de vingt-six ans, connaît son premier disque. Histoire d'un retour miraculeux.

En 10 disques, le critique Ivan A. Alexandre lance une invitation au voyage à la découverte des oeuvres d'Handel.

Parmi des milliers de disques écoutés, près de quatre-vingts se sont vu décerner un "Diapason d'or" en 2017. Et seize nous ont fait chavirer plus que de raison, accédant aujourd'hui à la récompense suprême : "Diapason d'or de l'année". Dévoilé le 22 novembre sur l'antenne de France Musique, ce palmarès est aussi un parfait aide-mémoire à l'heure des cadeaux de Noël ! Vous voulez savoir ce qu'en pensent les heureux élus ? "Diapason" leur a demandé.

Surgi en pleine Guerre mondiale d'un passé lointain, le contre-ténor a vécu depuis un demi-siècle une histoire tumultueuse jusqu'à devenir la nouvelle star des théâtres et des studios. D'où vient-il, comment fait-il, qui est-il aujourd'hui ? Sommaire. Les contre-ténors. 17 astres dans le ciel d'aujourd'hui. Voix pour le temps présent.

La diva aux yeux d'ébène nous a quittés le 30 septembre 2019 après un demi-siècle dévoué corps et âme à son art. Des débuts berlinois aux adieux new-yorkais, du gospel aux Troyens, rendons-lui un hommage qui ne sera pas le dernier. Les icônes de cette valeur sont immortelles.

Il y a un an jour pour jour, son toit et sa flèche disparaissaient dans les flammes. En attendant une reconstruction qui demandera plus de cinq ans, la musique a quitté ces lieux. Mais avant? De l'ars antiqua au postmodernisme, de maître Léonin à Philippe Hersant, qu'a-t-on joué dans la cathédrale parisienne? Passons en revue les notes grandes et petites d'un édifice bientôt millénaire. Sommaire. Notre-Dame des notes. Métamorphoses de l'orgue. Cathédrale de la douleur.

Voyageur intrépide, pionnier de l'orchestre baroque en France, fondateur de La Grande Ecurie & la Chambre du Roy, le plus chaleureux des musiciens s'est éteint le 14 avril à l'âge de 77 ans.

C'est le collectionneur insatiable, c'est moi, c'est vous. Au détail près que lui ne collectionne pas le tableaux ou les disques mais les femmes. Collection qui impose une méthode où la vertu se mêle diaboliquement au vice : séduire. Tous les temps, tous les lieux connaissent ce suborneur tantôt doux tantôt brutal qui séduit les filles, parfois les engrosse, et les lâche pour une autre plus fraîche. Athènes le nomme Zeus. Paris, Valmont. Venise, Casanova.

Disparu beaucoup trop tôt, Scott Ross (Pittsburgh 1951 - Assas 1989) reste l'un de ces géants au destin brisé sur lesquels le temps n'a aucune prise. Alors que "Diapason" publie, intégralement pour la première fois, le récital qu'il donnait au festival de Montreux le 30 août 1987, écoutons maître, amie, confrère et apôtres rendre hommage au meilleur des 'bad boys'.

Magicienne sans qui Jason ne peut conquérir la toison d'or ? Amante utile, lâchée sans scrupule après avoir fidèlement servi ? Monstre capable d'immoler ses propres enfants parce qu'ils sont ceux de Jason ? (Euripide le premier, en 431 avant notre ère, parle d'infanticide). Fléau de la liberté sans dieu ? ( Le même Euripide prend congé sur ce vertige : "A l'imprévu le Ciel ouvre un passage ... "). Médée est toutes ces femmes en qui Sénèque, sous le règne de son disciple Néron, voit d'abord l'exilée, la déracinée.

Dans leurs livres, leur journal ou leurs lettres, les compositeurs parlent des compositeurs. Vous connaissez la face radieuse de cette vieille lune, voici la face cachée. Débinage et carnage, éloignez les enfants, les balles vont siffler.

Adulé de son vivant, le fils du redoutable Erich Kleiber entretenait avec le podium des relations orageuses qui, bientôt vingt ans après sa mort, n'ont pas entaché son prestige. Au contraire !

Enfant de la Chape! Royal, organiste instruit à Westminster, commanditaire de multiples anthems, Purcell était musicien d'église. Peu d'espoir au théâtre. A vingt et un ans, la tragédie "Theodosius" de Nathaniel Lee lui ouvre la scène de Dorset Garden, mais les dernières années de Charles II et la déroute du roi catholique James II ne laissent rien deviner de ce que sera l'Orphée Britannique sous William III & Mary Il. Le 13 février 1689, la fille de James II et son cousin d'époux William (Guillaume d'Orange-Nassau) accèdent au trône d'Angleterre.

Que lui devons-nous ? Que faire après lui ? D'ailleurs, qui est-il ? De Haydn à Poulenc, quinze compositeurs parlent de Mozart. Quinze musiciens convaincus que pareil miracle ne se produit qu'une fois - ou deux, puisqu'ils sont là.

Phénomène d’un siècle en rupture d’avant-garde, le mouvement baroque ne s’est pas arrêté là. Provisoire, il s’est installé. Marginal, il est entré dans nos institutions. Circonscrit, il s’est étendu à Mozart, à Berlioz... à Stravinsky ! Où, quand, comment ? Suivez le guide.

Le chat chante, funeste talent. "Contrapunto bestiale" du madrigaliste Banchieri (1608), "Capriccio stravagante" du violoniste Farina (1627), "Sonata representativa" de son apôtre Biber (1669) : au XVIIe siècle, le matou ne sait que miauler. Glissando déchirant sur la corde vocale ou instrumentale.

Disparu avant l'âge mûr, il fut occitan et américain, charmant et furieux, moine et voyou, Rimbaud et Verlaine. La poésie au clavecin.

Voici deux siècles disparaissait Napoléon 1er qui ne régnait pas seulement sur les peuples mais aussi sur les arts, et d'abord la musique. Spectacles, fêtes, institutions, rien n'échappait à son pouvoir. Comment et jusqu'où? Suivez le guide. PAR IVAN A. ALEXANDRE

Né il y a quatre siècles le 15 janvier 1622, le père de notre comédie est mort, quasi en scène, début 1673. Ce n'est donc pas un simple mais un double anniversaire que nous célébrons. Anniversaire d'un homme de lettres attaché à la musique, en particulier à ses illustres contemporains Lully et Charpentier. Histoire glorieuse, douloureuse, et généreuse vous allez voir. L'article se conclut par une discographie intitulée "Molière en disques".

Londres 1738. Georg Friedrich Handel est devenu George Frideric Handel, sujet britannique de cinquante-trois ans. Son métier : chef de troupe et compositeur d'opéra italien. Métier qui va bientôt finir. Non seulement parce qu'une crise de « Paraletick Disorder » faillit le tuer quelques mois plus tôt. Non seulement parce que, même guéri « par miracle », la scène l'attire de moins en moins. Mais aussi parce qu'il a entendu l'appel de son ancien librettiste Aaron Hill qui l'invitait à« briser le joug italien » pour exalter la langue anglaise.

En 1903, Claudine (alias Colette) assiste à un concert qui la révolte. "Nous écoutons, pour la dernière fois, le triste orchestre qui joue tout le temps fortissimo." Triste réputation d'une nuance qui n'est pourtant pas que raffut, qui a ses lettres de noblesse, sa belle histoire liée à la taille des salles, à la facture des instruments, aux progrès de la rumeur industrielle, à l'image du monde, du cosmos, de Dieu quelquefois.

Non, il n'y a pas que "Le Messie". Au cours du demi-siècle qui sépare "Il Trionfo del Tempo" (Rome 1707) et son remake anglais "The Triumph of Time" (Londres 1757), Handel a composé plus de vingt oratorios ou assimilés. Bibliques, dramatiques, allégoriques, chrétiens, païens, sombres, légers, choraux, lyriques... il aura tout tenté, avec ou sans succès public. Revisitons un continent toujours à découvrir.

1669 : naissance de l'Académie d'Opéra. 1989 : ouverture de l'Opéra Bastille. L'institution fête donc deux anniversaires. Mais quel rapport entre le jeu de paume où elle a vu le jour et les monuments qu'elle occupe aujourd'hui ? Au total, ce ne sont pas trois théâtres qui se sont appelés Opéra de Paris, mais quatorze, dont quatre furtivement et dix en majesté. Dix scènes de crime, de création, d'incendie, de plaisir. Dix temples qui ont fait l'Histoire.

En dix disques, "Diapason" invite à explorer le thème du sexe à l'opéra.

Ode à la (très) Grande Bretagne, "King Arthur" devait à l'origine fêter l'anniversaire du trône rétabli après la dictature de Cromwell. Avec d'autant plus d'ardeur que Cromwell avait fermé les théâtres, rouverts sans délai par Charles II. En 1685, le poète national John Dryden était même parvenu à faire représenter le prologue de sa pièce devenu un opéra tout entier, "Albion and Albanius", mis en musique par un disciple de Lully, Louis Grabu. Mais les événements se précipitent. Le roi Charles meurt.

A vingt-cinq ans, Mozart étudie les fugues de Bach. C'est une ère qui commence, non seulement pour le jeune prodige, mais pour Bach lui-même et pour la postérité.