Pour son lancement, la foire virtuelle VIP Art Fair rassemble les poids lourds du marché de l'art.

Trois expositions organisées à Vienne, en Autriche, rendent hommage aux artistes femmes.

Quand Thomas Krens prend la tête de l’institution américaine en 1988, celle-ci rayonne plus par son histoire et son bâtiment new-yorkais que pour son dynamisme. Le directeur invente alors le musée du futur : mondialisé, créateur d’événements, ouvert aux marques et aux produits dérivés, il voit grand en ouvrant des antennes dans le monde entier, comme à Bilbao. Débarqué en 2008, il n’a pas été convié aux 60 ans de la célèbre hélice de Frank Lloyd Wright.

Elena, Mouna, Marlène... Personne n’a retenu leurs noms. Mais leur corps, lui, a laissé une trace indélébile. En 1960, Yves Klein fait scandale avec une performance hors la loi et hors du commun : le peintre dirige les mouvements de femmes nues enduites de peinture bleue – sa couleur fétiche – sur d’immenses feuilles de papier. Ridicules pour les uns, misogynes pour les autres, les "anthropométries" donneront une image sulfureuse à un peintre qui ne l’était pas, tout en participant à sa renommée. Le centre Pompidou-Metz lui consacre une exposition à partir du 18 juillet 2020.

Ils sont quasi inconnus du grand public. Pourtant, le sculpteur britannique Thomas Houseago et sa compagne, l’art thérapeute Muna El Fituri, d’origine libyenne, fréquentent les stars et l’élite internationale des collectionneurs. Les trajectoires tourmentées du binôme bousculent et fascinent le monde de l’art, à l’affût de figures transgressives et de nouveaux talents. Résultat : les puissantes sculptures de l’artiste font flamber les ventes aux enchères. François Pinault leur a ouvert grand les portes de la Punta della Dogana, à Venise, pour l’exposition "Untitled 2020" qu’ils organisent.

Depuis l’annonce, le 6 juin 2020, de l’annulation de la foire d’art contemporain Art Basel, tout un secteur broie du noir. Car c’est bien le grand rendez-vous bâlois qui donne tous les ans le "la" sur le marché. Depuis 1970, galeristes et richissimes collectionneurs y font grimper les prix, toujours plus haut. Certains estiment que ce symbole de la course à l’argent était devenu "too much". Malgré la peur d’une décélération, d’aucuns espèrent voir surgir un autre monde de l’art.

Depuis cinquante ans, ses oeuvres tapissent les murs des villes du monde entier. Inspirateur de JR ou Banksy, le pionnier français du street art Ernest Pignon-Ernest est à l’honneur au Palais des papes, à Avignon, où près de quatre cents de ses fusains, collages et photos sont exposés dans le cadre de la rétrospective "Ecce Homo".

Tout le monde connaît ses pochoirs corrosifs, essaimés sur les murs de Londres, Paris ou New York. Mais personne ne connaît son identité. Depuis quinze ans, Banksy, la star des street-artistes, avance masqué. Un secret bien gardé qui entretient sa légende et fait grimper sa cote. En 2008, le tabloïd britannique "Daily Mail" avait pourtant probablement levé le voile. La piste mène à Bristol, sur les traces d’un certain Robin Gunningham.

A la fin de leur vie, la romancière Françoise Mallet-Joris et le chanteur Jacques Higelin y ont séjourné. Cet ehpad de Nogent-sur-Marne accueille en priorité des artistes. Un lieu unique, où les pensionnaires continuent de pratiquer leur art et d’exposer. Car malgré les vicissitudes de l’âge, aucun créateur ne peut se résoudre à arrêter.

Au numéro 1 de la Place Georges-Frêche, au 8e étage de la mairie bleue commandée à l’architecte Jean Nouvel par l’ancien maire de Montpellier, Philippe Saurel avance ce qu’il espère être la preuve de son émancipation. Dans le grand bureau panoramique encore encombré du baby-foot offert par Michel Platini à l’édile décédé en 2010, son successeur n’est pas peu fier de l’ouverture, le 29 juin 2019, d’un centre d’art, le Mo.Co. (pour Montpellier Contemporain).

Visiter la galerie des Glaces ou la grotte Chauvet à toute heure : c’est possible grâce à la stratégie de numérisation du géant américain. Une parade au confinement, mais qui soulèvent des questions sur la position hégémonique de la firme de Mountain View.

Il a tiré le portrait de Madonna à la mode berbère, détourné logos de marques et objets du quotidien, et fait sensation avec une ligne de blousons brodés. L’artiste marocain installé à Londres crée des ponts entre les disciplines, comme entre l'Orient et l'Occident. A 58 ans, il est à l’honneur à la Maison européenne de la photographie, à Paris, à partir du 11 septembre 2019.

En octobre 1971, la République française offre au peintre britannique à la réputation sulfureuse une rétrospective de grande ampleur au Grand Palais, où seul Picasso avant lui avait été exposé de son vivant. Bacon s’active pendant des mois pour préparer au mieux l’événement qui va attirer le Tout-Paris. Deux jours avant le vernissage, son compagnon George Dyer se suicide dans leur chambre d’hôtel. Un drame qui bouleversera celui auquel le Centre Pompidou consacre une exposition à partir du 11 septembre 2019.

Surtout connu pour ses films d’animation, le sud-Africain est aussi dessinateur, créateur d’opéras, graveur, performeur... Son oeuvre poétique et burlesque, qui dénonce l’apartheid, l’esclavage ou le colonialisme, fait l’objet d’une rétrospective au musée d’art moderne de Villeneuve-d’Ascq.

La styliste a choisi de réunir sa collection d’art contemporain, sa galerie et une librairie dans un immeuble du 13e arrondissement de Paris. La Fab, espace sobre et épuré à l’image des lignes de vêtements de la créatrice, ouvre ses portes le 31 janvier 2020.

En Algérie, la société semblait anesthésiée, les manifestations historiques de ces derniers mois ont prouvé qu’il n’en était rien. De l’autre côté de la Méditerranée, des plasticiens regardent ces événements avec attention et bienveillance. Qu’ils soient nés en Algérie ou en France de parents algériens, ces représentants éminents de la scène artistique hexagonale entretiennent des rapports complexes avec leur double appartenance.

Cinéma, peinture, littérature, musique... L’histoire de l’art est marquée par des disparitions d’oeuvres légendaires. "M" part à leur recherche. En avril 2003, pendant la seconde guerre du Golfe, le Musée national d’Irak, à Bagdad, est pillé. En deux jours sont dérobés 15000 objets, dont un fauve en ivoire provenant de Nimroud, l’ancienne capitale de l’Empire assyrien. Un magistrat américain s’est donné pour mission de retrouver ce symbole de la mise à sac d’un pays.

Dix-huit mois que la prestigieuse résidence d’artistes romaine vit sans directeur. Cette fois, une nomination serait imminente. Mais est-ce encore nécessaire ? Ce fauteuil vide ne semble pas gêner les pensionnaires. D’autant que, par le passé, les personnalités, choisies conjointement par l’Elysée et le ministère de la culture, ont parfois fait polémique.

Visites en avant-première, dîners fins, conférences privées... tous les moyens sont bons pour bichonner les membres des sociétés d’amis des musées français. Pas question de laisser filer ces précieux donateurs, devenus indispensables pour financer la rénovation d’un bâtiment ou acquérir une oeuvre convoitée. Même si certains de ces mécènes sont parfois plus motivés par le réseautage que par l’amour de l’art.

Vingt-quatre ans de lobbying et 100 000 mètres carrés de tissu... En 1995, les artistes Christo et Jeanne-Claude réalisent un projet spectaculaire : l’empaquetage du Reichstag à Berlin, en passe de devenir le siège du parlement allemand. L’aboutissement d’un long travail de persuasion des autorités. Et le sujet d’un débat national dans un pays nouvellement réunifié. L’oeuvre sera l’un des plus grands succès populaires du duo auquel le centre Pompidou à Paris consacre une exposition.

Le Louvre-Lens, le New Museum à New York, le Rolex Learning Center à Lausanne... En quelques années, avec son agence Sanaa, Kazuyo Sejima est devenue une figure marquante de l’architecture, imposant un style à son image : minimal et mystérieux. A 62 ans, la lauréate 2010 du prix Pritzker inaugurera l’année prochaine l’une des réalisations majeures de sa carrière, la réinvention de la Samaritaine, à Paris. Alors que le projet a, au début, suscité des remous et laisse aujourd’hui certains observateurs perplexes, elle reste, comme toujours, impassible.

Exposée au Louvre, parmi d'autres oeuvres de Léonard de vinci, la toile a connu un destin rocambolesque : propriété d’une famille aristocratique écossaise, elle a été volée en plein jour en 2003, retrouvée au prix d’une longue enquête et placée dans un musée d'Edimbourg. Surtout, les experts se divisent quant à son authenticité, alimentant le mystère autour du génie italien, qui fascine encore cinq siècles après sa mort.

Musées, galeries, salons et foires sont les terrains de jeu des curateurs. Mais, depuis une dizaine d’années, ils sont sollicités par l’hôtellerie de luxe. Un gage de sérieux pour les artistes exposés et d’attrait pour les clients amateurs d’art.

A quelques jours de l’ouverture de la FIAC, le 17 octobre 2019, à Paris, un instagrameur anonyme bouscule l’ambiance feutrée du monde de l’art. Sous le pseudo de Jerry Gogosian, il épingle les excès comme les petites cruautés du milieu, pour le plaisir de ses quelque 42 000 abonnés.

Pour sa première antenne en France, le galeriste allemand David Zwirner n'a pas choisi au hasard : l'immense et magnifique espace situé en plein Marais, à Paris, a appartenu au marchand d'art Lyon Lambert, qui y organisa de mémorables expositions.

Galeristes, marchands d’art et maisons de ventes rivalisent de zèle pour soutenir hôpitaux, ehpad et associations d’aide à ceux que la crise sanitaire fragilise. Y compris au sein de ses propres rangs, en épaulant petites structures et artistes indépendants. Reste à savoir si cette belle générosité perdurera à la reprise des affaires...

Figure de l’aristocratie parisienne, la comtesse de Ribes est l’une des dernières représentantes d’une jet-set à l’ancienne. Les 11 et 12 décembre aura lieu chez Sotheby’s une vente d’objets lui appartenant.

Le printemps 2020 s’annonçait riche en actualités. Expositions, ouvertures de boutiques, chantiers, beaucoup ont dû s’adapter. Le très actif galeriste parisien fourmillait de projets. En attendant la reprise, il dévoile chaque jour sur son site une oeuvre “qui n’a pas de prix”.

Quelques 400 000 visiteurs auraient dû, fin avril, se presser sur les stands des 2200 exposants du Salon du meuble de Milan. Mais la pandémie a eu raison du Cannes du design. Un coup dur pour les géants du secteur comme pour les petits créateurs. Et une catastrophe pour le tissu industriel de la vallée de la Brianza, en Lombardie, qui vit par et pour le design.

Si les images de la cathédrale en flammes ont fait le tour du monde le 15 avril, il est un pays où elles ont particulièrement ému l’opinion. Le monument imprègne l’imaginaire américain, de la libération de Paris aux films mettant en scène ses tours. Aux états-Unis, où le mécénat est une institution, les grandes fortunes n’ont pas attendu l’incendie pour contribuer à la rénovation de l’édifice. C’est donc naturellement outre-Atlantique que se tournent les associations chargées de collecter les fonds pour la reconstruction.