Les désastres écologiques infusent les représentations cinématographiques, qui se sont progressivement muées en chambre d’écho des réflexions contemporaines sur le devenir menacé de la Terre. Toutefois, il a fallu attendre une prise de conscience environnementale, concomitante à la montée en puissance des partis politiques écologiques à partir des années 1970, pour que les méfaits de l’industrialisation et l’attention à la préservation des écosystèmes entrent concrètement dans le viseur du cinéma, au sein de genres multiples.

On pourrait appliquer à Chris Marker ce qu’il écrivait en 2006 en hommage à son fidèle compagnon de route et ingénieur du son, Antoine Bonfanti : «Passer de ce bricolage inspiré à l’absolue maîtrise, ce n’est pas seulement l’histoire d’un perfectionnement professionnel. C’est aussi celle d’une réflexion politique, d’une réflexion morale et d’une réflexion sur la nature même du son.» Marker s’appliquait à lui-même cette triple ambition, ne dissociant le politique ni de la morale ni de l’art.

Et si, à trois jours du premier tour, le Rassemblement national était assuré de remporter la présidentielle ? Sur ce postulat d'actualité, Diastème signe un film à suspense sous les lambris de l'Elysée. Rencontre.

Premier volet de notre traditionnel « Journal de Cannes », en compagnie de deux réalisateurs et d’une réalisatrice au regard politique et empathique.

II fut un temps où scénaristes et cinéastes français préféraient rester à l’écart des sujets politiques, bien au chaud dans le confort de leurs huis clos intimistes... Enfin l’heure du réveil ? Plusieurs fictions sociales offensives et un ensemble de documentaires sur la "France d’en bas" s’annoncent sur grand écran. Peut-être ces films engagés parviendront-ils à mettre sur la table électorale des sujets comme le mal-logement, le surendettement, les déserts médicaux ou le travail précaire...

Palme d'or à Cannes, "Sans filtre" de Ruben Ostlund réactualise la lutte des classes, avec panache, humour et iconoclasme.

Deux films sur la dictature de Ferdinand Marcos (1965-1986) s'affrontaient cet été au box-office philippin. Leur divergence reflète la crise politique que traverse le pays, estime cette journaliste philippine qui a choisi de s'exiler.

Une divertissante dystopie, ce film "Civil War" ? Incontestablement. Du grand spectacle. De grands espaces. Mais surtout un Grand Soir étonnamment réaliste. Cette histoire de marche vers Washington, racontée à quelques mois de l'élection présidentielle américaine, sur fond de haine politique entre deux camps, peut prendre des allures de prémonition.

A Paris, l'exposition "Paris brûle-t-il ?" lève le voile sur les ahurissantes tractations politiques qui entourèrent le film.

"Chez nous" de Lucas Delvaux voudrait filmer l'extrême droite française. Pas sûr qu'il y parvienne ...