Et si cinéphilie et féminisme rimaient ? Ou quand le politique n'écrase pas l'esthétique...

Ils imaginaient déjà le festival de Cannes ouvert par le ministre de la Culture de Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, ou le comédien frontiste Franck de Lapersonne paradant sur la Croisette : les professionnels du cinéma n'ont pas été les moins soulagés par le résultat de la présidentielle. Mais à quoi aurait bien pu ressembler le cinéma sous la présidence lepéniste ?

Le ministère de la Défense veut copier le Pentagone pour faire émerger des films et séries crédibles autour de nouvelles menaces. Il vient de signer un accord avec la Guilde des scénaristes.

La sortie d'"Happy End" a mobilisé les habituels pourfendeurs du cinéma d'Haneke. Réponse plan par plan à ses détracteurs à l'indignation facile.

Jouer dans un film déjà terminé ? Drôle de proposition pour un acteur. Mais elle n'a pas effrayé le Canadien Christopher Plummer. Celui qui fut le père de famille dans "La Mélodie du bonheur" a accepté au pied levé de remplacer Kevin Spacey dans "Tout l'argent du monde", de Ridley Scott, en salle le 27 décembre.

La déflagration des scandales sexuels à Hollywood ne laissera pas indemnes nos passions pour le cinéma. Tout est modifié, pour le meilleur, pour le pire, et pour en finir avec l'angle mort de la« morale des images ». Sommaire. Weinstein & Cie, chronique d'une révolution annoncée. 4 questions à Jessica Chastain. Michele Halberstadt : «Je ne connaissais Louis C. K. que de nom». Les cinéphiles à l'épreuve du contemporain. Drôle d'oiseau. Rebecca Zlotowski : "Oui, les choses peuvent changer".

Invité d'honneur cette année au Festival Lumière de Lyon, le réalisateur de "Peppermint Candy", "Poetry" ou "Buming" est ce qu'on pourrait appeler un slasher : romancier à succès, figure politique, metteur en scène et scénariste, Lee Chang-dong est aussi issu de la "génération 386" caractérisée par son engagement politique contre la dictature militaire dans les années 80. Depuis le huitième étage du Sofitel, vue sur le Rhône, il partage son regard sur la jeunesse coréenne. Avec un certain scepticisme.

Mai 1968, la France est en éruption. Le Festival de Cannes est annulé à mi-chemin. Un an plus tard, une étrange ambiance règne. Alors que la campagne présidentielle pour succéder à Charles de Gaulle bat son plein, le monde du cinéma, guidé par le président du jury, Luchino Visconti, réclame aussi du changement. Une compétition parallèle, la Quinzaine des réalisateurs, fait son apparition. Et le palmarès consacrera un cinéma contestataire, entre radicalité et esprit hippie, dont les films "Z" et "Easy Rider" sont les emblèmes.

L'oeuvre d'Alexander Kluge ne cessera plus d'être à l'ordre du jour. Tout ce qu'il pense, du fait de la manière dont il l'envisage, finit par nous concerner. Pourtant, les paysages arpentés et les vies racontées sont sans nombre dans cette oeuvre monstre. Comment en venons-nous à les reconnaître tous et toutes ? Chaque page de sa "Chronique des sentiments" témoigne de cette mystérieuse connivence. Salutaire entreprise que celle des éditions P.O.L, qui la traduisent intégralement sous la responsabilité de Vincent Pauval.

Il a été enfermé dans les geôles de Pinochet, a signé l'un des plus grands docs du cinéma militant ("La Bataille du Chili") et a connu l'exil. Avec "La Cordillère des songes", Patricio Guzmim clôt une trilogie qui fut aussi une réinvention. Il regarde désormais vers les étoiles et infuse ses obsessions dans une série de documentaires à la beauté sidérante.

Louis-Julien Petit ("Les Invisibles") et cinq autres metteurs en scène expliquent leur devoir et leur responsabilités de participer au débat social à travers leurs films, plébiscités par le public.

Inédit en France, le documentaire israélien "The Viewing Booth" explore nos réactions devant des vidéos sur la Palestine occupée. Des images peuvent-elles changer notre vision du monde ?