Emeute fiscale, révolte sociale, révolution politique ? Le mouvement des "gilets jaunes", initié en octobre 2018 pour protester contre une taxe sur le diesel, a mis la France sens dessus dessous et surpris le monde entier. Alors que la crise était encore en cours, nous avons demandé à dix philosophes de se prêter, à chaud, à un exercice d'anticipation. Quelle serait, selon eux, l'issue la plus probable ou la plus souhaitable à l'évènement ?

A la tête de la Commission nationale du débat public, l'ancienne ministre des sports Chantal Jouanno doit piloter en urgence une concertation destinée à apaiser les "gilets jaunes".

Affaibli sur les plans extérieur et intérieur, le chef de l'Etat accumule désillusions et impasses. Les élections européennes, qui auront lieu le 26 mai prochain, pourraient bien ressembler à un vote sanction. Sommaire. Macron : extension du domaine de la chute. La novlangue macroniste qui rend fou.

Dégagisme, défiance envers les élus, abstentionnisme, manifestations d’ampleur... La crise de la démocratie française est profonde. Face à des élus atones, les Français multiplient les appels à plus de démocratie directe. Sommaire. Terminée, la représentation ? Bienvenue sur ma liste ! Mieux représenter des idées et un tabou. Citoyens législateurs."Les Gilets jaunes expérimentent un nouveau type de citoyenneté" : entretien avec le politologue Philippe Marlière.

La question posée des années trente, objet chéri des médias, : analogie trompeuse ou miroir cruel ? Trois écrivains répondent, Gwenaëlle Aubry, Philippe Le Guillou, Jacques Drillon, et l’historien Gilles Kepel. Sommaire. La comparaison impossible. Hélas. 2019 au regard de 1919 : stratégies pour l'après-guerre. Ultrasons.

Le récent départ de sept députés du Labour témoigne du schisme politique que constitue le Brexit. Chez les tories aussi, la question menace l'intégrité du vieux parti et suscite des envies de scission. PAR

Réformer sans penser aux gens, cultiver l’entresoi, se sentir au-dessus de tous... La critique envers les technocrates s’est encore renforcée avec la crise des "gilets jaunes". S’ils admettent volontiers être trop coupés du monde, ces serviteurs de l’état se sentent pourtant investis d’une mission qui dépasse le temps des mandats. Et s’inquiètent, alors que se termine le grand débat national, de l’affaiblissement des responsables politiques.

Les tories se déchirent sur la meilleure façon de quitter l'Union européenne. Profonde, la crise mine aussi bien les membres du gouvernement que les militants de base.

Les années trente sont souvent mobilisées pour s’inquiéter des résurgences du fascisme et de l’antisémitisme avec la montée des nationalismes en Europe. Une plongée dans la presse de 1938 permet de mieux comprendre ce moment de la radicalisation des discours et des événements. Ce à quoi s’est attelé le philosophe Michaël Foessel dans son dernier ouvrage, inquiet de comprendre comment une démocratie peut s’autodétruire par lassitude, en adoptant le langage autoritaire des adversaires qu’elle était censée combattre, et surtout en se trompant d’ennemi.

C'est une banalité que de souligner la centralité du rôle de l’Etat dans la construction de la nation française et la force des attentes dont il continue, de ce fait, d’être investi par les citoyens. Or l’évolution générale du monde va directement à l’encontre de cet héritage, à tel point que l’on peut se demander si le sentiment de malaise qui touche le pays ne tient pas en grande partie à cette remise en question. D’où l’idée qui préside à ce dossier : pour comprendre la crise française, interroger ce qui se passe du côté de l’Etat.

Plus de trois mois après la démission d'Abdelaziz Bouteflika, l'impasse politique est totale : chaque partie y va de son plan de sortie de crise et ne veut pas en démordre.

La crise de gouvernement enclenchée par le ministre de l’Intérieur s’est retournée contre lui. Un exécutif qui exclut la Ligue et son leader est en train de naître. Salvini a péché par arrogance, mais l’homme politique prépare déjà sa revanche.