Depuis 2017, une ancienne cité minière du Nord, Raismes, se distingue dans le paysage communal en faisant appel à ses habitant-es pour se transformer. Ecoferme, équipements sportifs, aire multi-activités... Plusieurs projets sont déjà nés de cette participation citoyenne, devenue la pierre angulaire de la politique publique de cette ville de 12 500 âmes.

Pendant la crise sanitaire, les décisions ont été très verticales semblant parfois déconnectées des gens, et ne tenant pas toujours compte des difficultés de terrain. Pour ajuster ses actions, la cellule de coordination "Covid-19" de Grenoble, composée d'élus et d'agents, a mis sur pied une convention citoyenne. De novembre 2020 à avril 2021, une vingtaine d'habitants, différents d'une séance à l'autre, à partir d'un panel de 260 personnes, se sont réunis un matin par mois.

Ils ont jeté un pavé dans la mare. Manon Loisel et Nicolas Rio, consultants au sein de Partie prenante, agence de conseils en coopérations territoriales, ont souhaité bousculer le secteur de la démocratie participative en publiant, début septembre, sur le site de « Mediacités , une tribune titrée « Faut-il en finir avec... la démocratie participative ? »

La démocratie participative, en redonnant du pouvoir d'agir aux habitants, permet de transformer la ville au plan social, urbain et environnemental. Si la démarche concerne au premier chef les habitants, elle transforme aussi l'organisation de l'administration et nécessite l'adaptation des agents et des élus. La politique municipale déploie un éventail d'outils pour mettre en place plusieurs niveaux de participation, de la simple consultation à la coconstruction.

Alors que le désengagement démocratique ne se dément pas, les budgets participatifs semblent tirer leur épingle du jeu. Données chiffrées. Graphiques.

Chaque mois, "Causette" débat avec un candidat à la présidentielle sur ses propositions en faveur des droits des femmes. En janvier 2017, nous avons invité Alexandre Jardin, écrivain, réalisateur et fondateur d'associations d'aide à la lecture, qui se présente avec son rassemblement Les Citoyens. Si son envie de révolutionner le système est limpide, ses propositions pour les femmes le sont moins.

Dégagisme, défiance envers les élus, abstentionnisme, manifestations d’ampleur... La crise de la démocratie française est profonde. Face à des élus atones, les Français multiplient les appels à plus de démocratie directe. Sommaire. Terminée, la représentation ? Bienvenue sur ma liste ! Mieux représenter des idées et un tabou. Citoyens législateurs."Les Gilets jaunes expérimentent un nouveau type de citoyenneté" : entretien avec le politologue Philippe Marlière.

Après le coup d'envoi du grand débat national donné par Emmanuel Macron à la mi-janvier 2019, des centaines de réunions sont prévues dans toute la France. Ce succès relatif rassure le politologue Loïc Blondiaux, professeur de science politique à l'université Paris 1-Panthéon-Sorbonne, sur la demande de démocratie participative de la part des citoyens.

A l'ère d'une démocratie représentative en crise, et à l'échelle d'une collectivité mal connue, des élus donnent la parole aux citoyens pour coconstruire les programmes. Selon les régions, des panels de représentants permanents de la population, des ambassadeurs ou des citoyens volontaires participent à la définition des politiques. Les plateformes participatives sont plébiscitées. Sur le terrain, laboratoires, tournées ou journées citoyennes et formation des élus facilitent l'approche du territoire.

Le 10 février 2019, nos voisins helvètes se prononçaient sur l’initiative populaire “Stopper le mitage”, visant à freiner l’étalement urbain .À l’heure où, en France, les “gilets jaunes” réclament un référendum d’initiative citoyenne, les Suisses, eux, pratiquent la démocratie directe depuis le XIXe siècle. Faut-il supprimer l’armée ? laisser leurs cornes aux vaches ? instaurer un revenu minimum ? N’importe quelle question peut être soumise à votation. Un moyen de concertation qui favorise le débat et facilite le consensus.