Ils sont 8 500 à faire leurs débuts. Avec une nouvelle formation, plus théorique, moins pratique. Déjà, le privé leur propose des stages pour combler cette lacune !

Les débutants en bavent. Normal, mais leur nouvelle formation accélérée a créé de véritables cafouillages. Certains paient les failles du système au prix fort.

Entamée en 2005, la réforme de la formation des professeurs est entrée en vigueur à la rentrée 2010. Un cursus de cinq ans au sein de l'université est désormais exigé pour tous. Cette réforme sera-t-elle à même de préparer les futurs enseignants français ? · l'heure où les comparaisons internationales montrent les résultats médiocres de l'école française, comment les enseignants des systèmes éducatifs les plus performants sont-ils formés ? Ces questions ont été débattues au forum Retz de mars 2011.

Roulements de tambour et spots télé, l'Education nationale annonce "l'embauche" de 165 000 enseignants en cinq ans.

Dix ans d'existence et les IUFM seraient encore malades. François Bayrou, François Fillon, Claude Allègre et Jack Lang s'y sont déjà penchés. Aucune réforme n'a vraiment abouti. Luc Ferry réussira-t-il mieux que les autres ?

Dix ans après leur création, les instituts universitaires de formation des maîtres sont installés dans le paysage de l'enseignement supérieur. En 1989, la France avait besoin de former 360 000 enseignants sur onze ans pour faire face au défi d'une massification qui s'énonçait ainsi : 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat.

L'idée du SNES d'élever le niveau d'entrée dans les IUFM pour les futurs professeurs suscite toutes sortes d'objections.

L'école est un lieu idéologiquement chargé. La formation des enseignants ne pouvait échapper aux querelles du genre. Autant d'occasions de compliquer une tâche qui relève déjà du défi.