Le brutal ralentissement de l’économie mondiale oblige les grandes puissances à repenser leurs stratégies industrielles et commerciales. Outre les effets d’annonce destinés à amadouer des populations que la crise sanitaire a angoissées, de nombreux pays promettent de tout faire pour moins dépendre de la Chine. Mais les reconfigurations à venir dépendront surtout de la tension qui oppose Washington à Pékin.

En accueillant des réfugiés yéménites et en assurant une aide humanitaire ciblée à sa frontière, le sultanat d’Oman veille à préserver sa marque dans le sud-est de la péninsule arabique. Une présence qui se heurte aux ambitions hégémoniques de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, lesquels soupçonnent leur voisin de complaisance avec la rébellion houthiste.

En marge de la réunion de l’Organisation de coopération de Shanghaï qui s’est tenue à Moscou le 10 septembre, les ministres des affaires étrangères chinois et indien ont adopté une déclaration commune proclamant leur volonté d’apaiser les tensions sur leur frontière himalayenne. Pas sûr que cela suffise à calmer les surenchères nationalistes des dirigeants des deux pays.

En cours de déploiement dans le monde entier en 2020, la 5G semble être une bataille entre les spécialistes de la télécommunication : qui de Huawei, Nokia, Ericsson ou Samsung s'en sortira le mieux ? Quelle entreprise saura convaincre le plus de territoires de faire appel à ses services ? Mais derrière cette concurrence se cache en réalité une lutte géopolitique majeure. Contrôler la 5G, c'est contrôler une partie des communications du monde et les objets connectés de demain.

A travers son soutien à l’Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh, la Turquie a enfoncé un coin dans la zone d’influence russe au Caucase, tout en défiant Moscou dans les airs grâce à ses drones de dernière génération. Cette nouvelle donne stratégique peut-elle conduire à l’escalade ? Pas nécessairement, car, par le passé, les deux puissances ont souvent préféré le compromis à la confrontation.

Rompant avec la politique d’isolement et de boycott d’Israël qui prévalait dans la région depuis plus de cinquante ans, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont signé le 15 septembre un accord de reconnaissance mutuelle avec Tel-Aviv. Alors que l’Arabie saoudite hésite à franchir officiellement le pas, d’autres pays arabes sont encouragés par les Etats-Unis à s’engager eux aussi dans la normalisation.

Trente ans après la chute de l’Union soviétique, le président russe avance sur tous les fronts, de l’Ukraine au Kazakhstan, pour maintenir la sphère d’influence de Moscou dans les pays de l’ex-URSS. Alors que le marathon diplomatique avec l’Occident se poursuit, Vladimir Poutine maintient la pression sur Washington : l’Otan est sommée de s’engager à ne plus s’étendre vers l’est et à retirer contingents et équipements des pays frontaliers de la Russie. Inacceptable pour l’Alliance atlantique. A-t-on atteint un point de non-retour ? Les analyses de la presse étrangère. Sommaire.

Dans une tribune publiée en ligne par "Le Journal du dimanche", le 7 mai 2021, les ambassadeurs de l’Australie et de l’Inde en France ont félicité le président Emmanuel Macron d’avoir rejoint l’"axe indo-pacifique" et mené des exercices militaires conjoints avec leurs pays ainsi que le Japon et les Etats-Unis. Mais les contours de cette alliance demeurent flous, et chacun y poursuit ses propres objectifs.

Après être restés longtemps impuissants, les Etats prennent place dans la scène numérique. Ils pèsent de plus en plus sur l'architecture physique du Net, enjeu de souveraineté et de pouvoir au XXIe siècle, comme les câbles télégraphiques dès le XIXe siècle. Un enjeu géopolitique qui s'explique par l'importance et la qualité des données qui transitent par les fibres. Explications et détails. Peu de chiffres. Carte géographique : toile de câbles et hubs sensibles.

Depuis une dizaine d’années, les territorialités d’exception, issues principalement de conflits, se multiplient au Proche-Orient. Si ces zones tampons ne sont pas nouvelles, comme ce fut le cas avec celles gérées par les missions d’interposition des Nations unies, leur récent accroissement et leur forme plus unilatérale interrogent tant sur les raisons de leur apparition que sur la façon de les analyser.