Les marchés du travail des Etats-Unis et de l'Union européenne ont connu des évolutions sensiblement différentes depuis 1980...

L'auteur évalue le comportement des vingt-sept Etats membres de l'Union européenne face à la crise au moyen d'un indice de gestion de la crise qui combine leurs résultats en matière de PIB et de marché du travail. Il conclut que ceux qui ont le mieux réussi partagent un modèle d'économie de marché coordonné associant des politiques économiques et des institutions sociales qui les ont aidés à stabiliser leurs niveaux de consommation et de demande globales. En outre, leurs marchés du travail ne sont pas flexibilisés, ce qui a permis de maintenir un certain niveau d'emploi.

A l'heure où la France se déchire sur le Code du travail, dont le projet de réforme devait être présenté le 24 mars 2016 devant le Conseil des ministres, où en est le débat en Europe ? En Allemagne, une expérience pilote de lutte contre le chômage de longue durée devrait bientôt s'étendre à tout le pays. En Italie, Matteo Renzi, avec son Jobs Act, est passé en force pour stimuler l'emploi. En Grande-Bretagne, si le chômage recule, la flexibilité grimpe. Les Danois, eux, peuvent encore passer d'un emploi à l'autre. Tour d'Europe. Sommaire. Après dix-sept ans, Mme Haug retravaille.

Le taux de chômage est deux à quatre fois plus faible dans le Nord de l'Europe que dans le Sud. Quel est donc le secret des modèles allemand, néerlandais, suédois et britannique ?

La directive européenne a soulevé de vives polémiques. Un fournisseur de services doit-il avoir libre accès à tous les Etats membres ? Le Parlement européen a adopté un compromis. Reste un débat sur les services "d'intérêt général".

Achille Séghin nous livre ici une magistrale évaluation des performances en termes d'emploi des pays européens, performance mesurées à l'aune du taux d'emploi, c'est-à-dire de la proportion de la population d'âge actif (ici les 15-64 ans comme dans toute comparaison internationale) qui est effectivement au travail.

Depuis sa création, l'Union européenne progresse sur deux fronts : élargissement de son espace et approfondissement de son champ de compétences. Aujourd'hui forte de 27 états membres, l'Union est un succès en termes de libre-échange. Elle a également beaucoup progressé en matière d'intégration économique, mais les avancées en cette matière sont compliquées par l'absence, à ce jour, de politique sociale unifiée, ce domaine demeurant très largement du ressort des Etats membres.

Le point sur les efforts consentis par les Etats de l'Union européenne et leurs régions, notamment la France, pour se rendre attractif auprès des multinationales, l'implantation de leur filiale étant porteuse d'espoir en termes de création d'emploi sur le territoire. Subventions, fiscalité, coût du travail, infrastructures... Les grands groupes sont en position de force pour imposer leurs conditions en la matière, et les sites d'un même groupe se livrent également concurrence.

Rencontre, en 2014, avec Peter Hartz, ex-conseiller du chancelier Schröder qui est connu pour les réformes du travail qu'il a mises en place en Allemagne, qui revient sur son programme d'aide à l'insertion professionnelle étendue à toute l'Union européenne. Alors que la zone compte 5,7 millions de jeunes au chômage, son idée est d'ouvrir des perspectives d'avenir aux jeunes en leur soumettant une proposition de formation, d'études ou d'emploi et la possibilité de s'installer temporairement dans un autre Etat membre. Ces jeunes auraient le statut d'"europatriés".