Mondialisation, crises internationales, trafics... Avec le deuxième domaine maritime du monde, notre pays fait face à des enjeux stratégiques de premier plan.

L'aggravation de la pandémie pourrait avoir des conséquences fondamentales sur une économie mondiale dont la Chine est devenue la clé de voûte. C'est tout le principe de la globalisation qu'il faut revoir.

Les conséquences économiques relatives à l'épidémie de Covi-19 se multiplient, à l'échelle mondiale, comme en France, début mars 2020. En cause : l'arrêt pendant quatre semaines de 30% de la production mondiale, et surtout la dépendance de certaines industries à l'égard de la Chine. Les entreprises qui vendent en Chine ferment leurs magasins. Celles s'approvisionnant depuis la Chine réorganisent leur sourcing. L'organisation des entreprises est également revue. Des précisions. Pas de chiffres.

Professeur à l'université de New York, auteur de livres à succès planétaire, penseur de l'incertitude, le père de la théorie du cygne noir plaide pour revoir la mondialisation et rétablir la notion de frontières nationales mais aussi locales. Parole... d'un libre-échangiste convaincu face à la crise du coronavirus.

Optimiste tempéré, le libéral suédois Johan Norberg célèbre les vertus de la mondialisation, même en ces temps troublés, il met en garde contre les replis nationalistes.

La mondialisation est allée de pair avec la libéralisation des économies, l’ouverture sans précédent des marchés et un rôle démultiplié de la finance. Charles-Henri Filippi dresse le bilan de cette transformation du capitalisme et de ses conséquences. La place de la monnaie dans la vie économique en a été profondément changée. Jacques Mistral rappelle l’ampleur de ces changements et examine les problèmes qui en découlent. Ces évolutions ont été précipitées par le développement spectaculaire des technologies numériques.

L'historien et économiste Nicolas Baverez récuse les accusations formulées à l'encontre de la globalisation. Et met l'Europe en garde : "Soit elle se refonde, soit elle se décompose." Sommaire. Entretien. Relocalisations : du mirage à la réalité. La révolution de la concurrence n'aura pas lieu. La force la plus progressiste de l'Histoire.

Si nombre d'observateurs, de tous bords, admettent que la crise sanitaire que nous traversons est l'occasion de repenser notre modèle de société, d'autres estiment que la mondialisation est indépassable. Petit tour d'horizon.

Le philosophe et historien fait le point sur la situation du pays. Il se montre sévère sur le déploiement de nos démagogies favorites et la judiciarisation à outrance. De même, il regrette l'hypertophie de la com politique ou le dialogue de sourds sur la mondialisation.

Après le krach financier de 2008 et la guerre commerciale sino-américaine qui avaient déjà détérioré le système de libre-échange commercial, ce dernier se voit touché de plein fouet par la pandémie du coronavirus qui a entraîné une fermeture des frontières et a perturbé le commerce. La pandémie pourrait renforcer la tendance à l’autosuffisance. Ce repli sur soi pourrait avoir pour effet d'affaiblir la reprise, de rendre l’économie vulnérable et de propager l’instabilité géopolitique. Décryptage. Pas de chiffres.

Mastodonte pharmaceutique, Sanofi est passé en quelques années du statut de champion tricolore à celui de multinationale obsédée par ses rendements financiers, incarnant toutes les outrances d'un capitalisme globalisé.

Nous sommes tous perdants. Mais certains plus que d'autres. Demain, les capitaux et les données circuleront malgré tout, les marchandises voyageront aussi, bon an mal an, après quelques adaptations. Seules les personnes se "démondialiseront". Au grand dam des pays les plus touristiques... comme la France.