Le géant de l'Internet coréen a de grandes ambitions... qui le mènent jusqu'en France.

Face à Google et autres outils misant sur l'automatisation à outrance de la recherche, de nouveaux moteurs de recherche se développent en France dans une catégorie toute particulière : le "human powered search engine" (moteur de recherche humain). Ils proposent un modèle où l'intervention humaine est sollicitée que ce soit en matière de qualification et filtrage de l'information du web via la production de listes de résultats, ou de sites web offrant à l'internaute de sous-traiter sa question, quelle qu'elle soit, à des experts distants, rémunérés ou non.

En 2017, les deux géants américains Google (moteurs de recherche) et Facebook (réseau social) ont procédé à quelques changements en faveur des médias, dont la presse. Google a pour la première fois accordé aux éditeurs de contenu la possibilité de contrôler le nombre de visites gratuites de leurs sites accordées aux lecteurs qui arrivent par le moteur de recherche. De son côté Facebook affiche maintenant le logo des publications dans certains des posts publiés sur sa plateforme.

Dans l'imaginaire collectif des professionnels de l'information, Google Scholar, le moteur de recherche académique de Google, apparaît comme un concurrent des serveurs et bases de données payantes comme Scopus, Web of Science, Proquest, Proquest Dialog, etc.

A l'occasion de l'édition 2017 à Londres de la journée d'études Search Solutions, les professionnels internationaux de la recherche d'information s'intéressent à l'évolution des recherches Web. Les technologies disponibles (web sémantique, machine learning ou reconnaissance visuelle et vocale) permettent d'envisager prochainement un environnement conversationnel des moteurs de recherche. Les experts des leaders américains du Net, Facebook et Google, livrent leurs pratiques. Pas de chiffres.

La version américaine de la conférence britannique "Internet Librarian 2017" organisée du 23 au 25 octobre 2017 à Monterey, en Californie, a permis d'aborder les tendances, astuces, conseils et évolution du métier de l'information. L'occasion de rappeler que les moteurs de recherche, comme Google, ont considérablement évolué au cours des dernières années, impactant la recherche d'information. En parallèle, le métier se transforme, et sa valeur ajoutée également. Le professionnel a besoin de comprendre l'usager et non pas juste la question.

Les smartphones, tablettes et autres outils numériques de mobilité prennent une place de plus en plus importante dans la société en 2019. D'après une étude Médiamétrie de 2017, deux tiers des connexions Internet sont désormais effectuées via un écran mobile. Les jeunes sont les plus concernés par ces nouvelles pratiques. La recherche web s'en retrouve impactée puisque les usagers veulent désormais pouvoir chercher une information n'importe où, depuis leur appareil mobile.

Plus les années passent, plus les moteurs de recherche parviennent à affiner leurs algorithmes pour qu'ils correspondent au mieux à chaque utilisateur. En 2018, l'intelligence artificielle a pris une place primordiale et pour la majorité des acteurs web, elle constitue une excellente opportunité d'améliorer leurs services. Certains ont fait de la recommandation de contenu l'un de leurs chevaux de bataille, comme le service de streaming Spotify, qui a étudié la meilleure manière de lier un auditeur avec la musique qu'il aime.

Pendant longtemps, le moteur de recherche Google a régné sans réel partage sur le secteur de la recherche d'information. Mais en 2019, son hégémonie s'estompe et de nouveaux acteurs semblent pouvoir se faire une place. Focalisés sur des thèmes ou des types de contenus précis (vidéos, podcasts, etc.), ils sont utiles pour resserrer de base une recherche, surtout dans un contexte professionnel où il est rapide de se retrouver noyé dans Google.

Si le paysage des outils de recherche a évolué, c'est également la façon de les interroger qui a beaucoup changé en quelques années.

Les outils de recherche d'information payants ne sont plus seulement utilisés par les professionnels de l'information en 2019. Les secteurs de la communication, du marketing ou de la recherche y font aussi appel. Les outils évoluent donc tant dans leur fond, pour répondre aux attentes de ces nouveaux publics, que dans leur forme, avec une prise en main simplifiée pour un public non expert. Malgré tout, la traditionnelle recherche booléenne reste généralement au coeur de ces solutions.