La crise de Covid-19 et les épisodes de confinement de 2020 semblent avoir donné aux Français des envies de grand air. 208 000 Parisiens ont quitté la capitale lors du premier confinement, pour aller se réfugier dans une maison de campagne ou une résidence secondaire. Quelques semaines plus tard, 54 % des Parisiens avouaient penser à déménager dès que possible, le télétravail ouvrant de nouvelles possibilités. Dans ce contexte, les villes moyennes et les territoires ruraux tentent de séduire ces urbains souhaitant passer à autre chose.

Les villes moyennes et les villages continuent à perdre des habitants malgré les opérations classiques de revitalisation. Une approche qui montre ses limites. Le déclin démographique dans les zones rurales entretient une spirale négative qui accélère le sentiment de délaissement des citoyens, alors que leur cadre de vie attire. Le pays Nivernais Morvan a lancé la démarche participative "villages du futur", dans laquelle les habitants de quatorze communes imaginent l'avenir, avec des professionnels.

La France compte 222 villes moyennes (entre 8 000 et 100 000 habitants), dont les centres se sont étiolés à mesure que s'implantaient, en périphérie, lotissements et hypermarchés. Toutefois, celles qui rénovent des logements pour tous, diversifient leurs activités, cultivent des partenariats avec des artistes... inventent un nouveau modèle. Ainsi de Carpentras, dans le Vaucluse.

Dans "Connemara", de Nicolas Mathieu - prix Goncourt 2018 pour "Leurs enfants après eux" -, les personnages règlent leurs comptes avec leur région et leur passé. Les "romans de la France périphérique" ont le vent en poupe. Effet de mode ou démarche authentique ? Eléments de réponse dans les Vosges, sur les traces de l'auteur et de sa fiction.

Amiens, Reims, Rouen, Chartres, etc. : ces "villes-cathédrales", célèbres pour leur édifice religieux, se retrouvent en concurrence en 2022. Toutes situées à une distance relativement proche de Paris, elles constituent en effet des destinations prisées par les Parisiens souhaitant quitter la capitale pour aller vivre dans des villes à taille plus humaine. A Reims, les prix de l'immobilier ont déjà augmenté de 15 % en 2021 en raison d'une demande en hausse. A Rouen, le nombre d'habitants progresse, constatation rare au sein des villes françaises.

Le palmarès 2019 de "L'Express" a passé 100 agglomérations au banc d'essai. Si les grandes métropoles font toujours rêver, les communes à taille humaine remportent les premières places du classement.

Ils sont bouchers, quincailliers, buralistes, pâtissiers. Et ils possèdent un fonds de commerce, ce capital patiemment constitué censé leur garantir une retraite digne de ce nom. Mais personne n'en veut. Les prix s'effondrent. Témoignages édifiants.

La crise du Covid-19 a incité les Français à s'installer dans des villes de moins de 100 000 habitants afin d'y trouver un cadre de vie agréable. Pour les attirer, les communes misent sur la relocalisation des activités économiques et sur des infrastructures numériques performantes. Pas de chiffres.

Les villes moyennes peinent à exister face aux métropoles et au charme des espaces ruraux. Peuvent -elles conserver une certaine vitalité ? Quelle stratégie de reconquête ?

Parfois assimilés aux marges reléguées, les espaces périurbains paraissent moins attractifs qu'auparavant. Habiter à la périphérie d'une grande ville, rêve ou cauchemar ?

Avec la crise sanitaire, leur taille humaine attire de plus en plus les habitants de métropoles. Un mouvement durable? Sommaire. La grande revanche des petites villes. Vannes, le nouveau "Cannes breton" ? Du sang neuf pour Cahors. Jérôme Fourquet : "Si une ville moyenne accueille 500 jeunes actifs, ça change sa physionomie". Salomé Berlioux, la pasionaria des campagnes. Vivre en Creuse et visiter le Louvre.