Manifestations, levées de fonds, boycotts de produits israéliens… Depuis la riposte de l’Etat hébreu au massacre perpétré par le Hamas, la mobilisation irlandaise en faveur de la Palestine a pris une ampleur inégalée. Une solidarité qui plonge ses racines dans un passé vécu comme commun d’occupation britannique et de lutte armée.

Au plus fort de la pandémie, ils ont continué, la trouille au ventre, à sillonner les rues de Londres au volant de leur véhicule, sans bénéficier d’aucune protection. Est-ce donc un hasard si, au sein de la population britannique, les conducteurs de bus londoniens ont payé un tribut particulièrement lourd au covid- 19 ? Une trentaine de chauffeurs sont décédés. Spencer, Steve, Adam ou Theresa sont, eux, passés au travers. Ils racontent le mépris de leurs employeurs, l’indifférence du maire, l’inertie des syndicats.

Pendant deux ans, Steve Bray a quotidiennement clamé son refus du divorce d’avec l’Union européenne devant les grilles du Parlement britannique. Malgré l’imminence de la rupture, prévue le 31 janvier 2020, le tonitruant militant compte poursuivre la lutte.

Quelques jours après la mort de l'Américain George Floyd, la Grande-Bretagne est à son tour secouée par le mouvement Black Lives Matter. A Bristol, le 7 juin, des manifestants antiracistes jettent à la mer la statue d'Edward Colston, un marchand d'esclaves longtemps célébré. Le passé négrier de la cité portuaire, qui a fait sa prospérité, s'inscrit toujours dans le paysage urbain. Aujourd'hui, sa communauté noire veut soumettre les espaces publics à un travail de mémoire. Au risque d'attiser les divisions en revisitant l'histoire.

Longtemps, les prestigieuses universités de Cambridge et d’Oxford – “Oxbridge” pour les intimes – sont restées le pré carré d’une élite blanche venue de la meilleure société britannique. Mais, depuis quelques années, sous l’impulsion de leurs directions, ces institutions mènent de dynamiques politiques d’intégration des étudiants noirs et asiatiques. Des diplômés qui se sont mués, à leur tour, en ambassadeurs, contribuant à ouvrir davantage ces temples du savoir.

Cette spécialiste mondiale de la lutte contre les maladies infectieuses est décédée d’un cancer en octobre faute d’une prise en charge suffisante. Elle a dénoncé les années d’austérité qui ont laissé le National Health Service sans ressource face à la pandémie due au coronavirus. Et entraînent aujourd’hui une surmortalité.

Le numéro 10 de Manchester United, qui lutte depuis juin 2020 pour que la distribution de repas gratuits aux enfants pauvres ne soit pas interrompue pendant les vacances scolaires, a réussi à faire plier le gouvernement de Boris Johnson pour les congés d’été et d’octobre 2020. Aujourd’hui, il poursuit son combat, largement soutenu par l’opinion publique britannique qui en fait un héros.

A la tête d’une fortune estimée à dix milliards de livres sterling, le septième duc de Westminster, 32 ans, tiendra une place de choix lors de la cérémonie du couronnement de son parrain, Charles III. Loué pour sa simplicité, l’héritier tente d’incarner une aristocratie plus en phase avec la société britannique moderne.

Leurs campagnes d'affichage et leurs vidéos virales qui soulignent la bêtise ou les malversations des dirigeants conservateurs ont envahi l'espace public au Royaume-Uni. A l'heure du chaos politique et économique qui frappe leur pays, les quatre activistes espèrent réveiller la gauche en vue des prochaines élections de 2024.

Des centaines de postiers britanniques ont été condamnés à tort par la justice, dont certains à de la prison ferme, pour vol. En cause : un logiciel de comptes défectueux mis en place en 1999. Si le gouvernement vient de lancer une enquête publique, les compensations financières paraissent bien faibles pour les victimes.

Le photographe du "Sun" Arthur Edwards suit les faits et gestes de la famille royale britannique depuis quarante-cinq ans. L'auteur des premières photos volées de Diana et de Charles a fini par tisser un lien de confiance avec ses membres les plus éminents dont il entretient la légende. Toujours insatiable, à 81 ans, il couvrira ce week-end le jubilé des 70 ans de règne d'Elizabeth II.

Judy, Veronica, Ann... Ces femmes font partie des quelque 250 000 Anglaises à avoir été séparées de leurs bébés nés hors mariage. Ces abandons, effectués sous la pression intense des institutions et de la société entre les années 1950 et 1980, ont bouleversé leurs vies et, souvent, celles de leurs enfants. Elles réclament aujourd’hui des excuses de leur pays.

En 1942, celui qui dirige depuis Londres les Forces Françaises Libres s’installe au 99 Frognal, à Hampstead. C’est dans ce quartier paisible du nord-ouest de la capitale qu’il retrouve les siens le soir et mène la vie discrète d’un paroissien presque ordinaire. Un pan méconnu de l’exil du chef de la Résistance, dont certains témoins sur place entretiennent la mémoire.

Certains voient en elle "a femme la plus dangereuse du Royaume-Uni". La First Minister, comme on dit en Ecosse, est déterminée à obtenir un nouveau référendum sur l’indépendance dans la foulée des élections législatives du 6 mai 2021, dont elle est la grande favorite. Chez cette militante précoce, ce rêve vient de loin, de sa détestation de la politique conservatrice de Margaret Thatcher qui a durement frappé dans les années 1980 la ville d’Irvine, où elle est née. Cette base arrière a façonné tout son engagement.

Lancée le 13 juin 2021, cette chaîne d'info ultraconservatrice se veut l'antithèse d'une BBC estimée trop londonienne et politiquement correcte. GB News mise sur les débats polémiques, les propos provocateurs et les interviews musclées pour faire de l'audience et attirer les annonceurs.

En 1998, en Irlande, un traité de paix mettait fin à trente ans de conflit armé entre nationalistes catholiques et loyalistes protestants. Mais pour Margaret, Joseph, Alan ou Ann, traumatisés par la perte d'un proche, la plaie ne s'est jamais refermée. Leur quête de justice et de vérité n'a jamais pu aboutir dans un pays où les investigations ont souvent tourné court. Et leur mince espoir de tourner un jour la page est actuellement menacé par le projet de loi d'amnistie porté par le premier ministre britannique, Boris Johnson.

A Sheffield, le campus est désert et les amphithéâtres sont silencieux. Mais le confinement n’est pas le seul problème de l’université. Entre les effets du Brexit et le retrait du Royaume-Uni du système d’échanges Erasmus, Sheffield et ses concurrentes traversent une zone de turbulences sans précédent. Pour ces institutions dont les budgets dépendent en partie des étudiants étrangers, l’avenir s’annonce difficile.

Manifestations géantes, soupes populaires, levées de fonds... Il y a quarante ans, dans le nord de l'Angleterre, de nombreuses femmes se mobilisaient aux côtés de leurs compagnons ou de leurs fils pour tenter de sauver les mines de charbon promises à la fermeture par le gouvernement Thatcher. Ce mouvement inédit long de douze mois, qui a contribué à leur émancipation et à la formation de militantes, est resté profondément ancré dans la mémoire du pays.

Que s'est-il passé à Tavistock, le seul hôpital public à accueillir les mineurs transgenres en Grande-Bretagne ? Son service spécialisé est soupçonné d'avoir prescrit de façon hâtive des bloqueurs de puberté et va devoir fermer bien que d'anciens patients et soignants le défendent. Si une solution de remplacement est à l’étude, les débats autour de la question trans restent vifs outre-Manche.