En père isolé dans "Nos batailles" de Guillaume Senez la semaine prochaine, ou bientôt en Vernon Subutex, Romain Duris franchit un nouveau cap dans sa vie et sa carrière. Entretien avec un acteur majeur de la rentrée cinéma.

Auteure du magnifique roman "Les Rêveurs" et actrice aux mille facettes, Isabelle Carré se livre sur ses principes influences, puisées dans le cinéma, la musique, la littérature et la peinture.

Depuis ses débuts, dans "Le Péril jeune'' en 1994, le comédien a toujours su incarner son époque. Romain Duris revient avec ''Nos batailles'', film intimiste et engagé pour lequel il a improvisé ses dialogues. A 44 ans, il tiendra aussi cet hiver le rôle de Vernon Subutex dans la série adaptée de la trilogie à succès de Virginie Despentes.

Après un premier rôle saisissant à peine adolescente, elle a été rattrapée, adulte, par le cinéma qui ne la lâche plus. "Naissance des pieuvres" , "Les Combattants" , "120 Battements par minute"... Adèle Haenel a imposé son physique athlétique et sa présence intense, à rebours de la majorité des actrices de son âge. A 29 ans, deux fois césarisée, elle revendique son exigence. Sa méfiance envers les lauriers la pousse à explorer sans cesse de nouveaux registres. Comme la comédie dans le nouveau film de Pierre Salvadori, "En liberté !".

"Le Bureau des légendes" est, dans le microcosme des séries françaises, celle qui se rapproche sans doute le plus des modèles angle-saxons. Du showrunner Eric Rochant à la réalisatrice Pascale Ferran en passant par la coscénariste Camille de Castelnau, rencontre avec les protagonistes d'une aventure qui serait difficilement reproductible sans eux. Sommaire. Dans la fabrique du "Bureau". Espionnes de légende.

Arts du mime et théâtres gestuels Théâtralité du geste Les| terrains de la danse. Cartographie sémantique du geste

Pour saluer la rétrospective consacrée à Brian De Palma à la Cinémathèque française, retour sur un des sommets de son cinéma : la séquence du musée de "Pulsions". Huit minutes muettes où Kate Miller (Angie Dickinson), bourgeoise insatisfaite, tente de séduire un inconnu dans un musée.

A -t-il jamais vraiment existé des acteurs muets dans le cinéma français ? Nous avons tous des souvenirs de grands acteurs du muet - mais surtout américains. Si l'on demandait à des nonspécialistes de citer des grands acteurs du cinéma muet en France, ils risqueraient eux-mêmes de rester muets. C'est peut-être, me semble-t-il, que le seul acteur véritablement muet en France fut Georges Méliès, qui n'a pas prétendu à autre chose et qui a réfléchi à la spécificité de cette pratique. On sait que venant de la magie, de la prestidigitation, il avait fait ses classes sur scène.

Révélée en 1985 par Doillon ("La Vie de famille") et Téchiné ("Rendez-Vous"), puis mythifiée par Carax, Juliette Binoche nous avait accordé un premier entretien à l'occasion de "L'Insoutenable Légèreté de l'être" (Philip Kaufman, 1988), en couverture du no 326 de "Positif". Une nouvelle rencontre nous semblait indispensable, tant les choix de l'actrice nous sont apparus comme exemplaires et audacieux. La jeune héroïne romanesque des débuts s'est enrichie d'une singulière galerie de personnages rêveurs ou frondeurs, fantaisistes ou pathétiques. Plus de quarante films sortis depuis 2000...

Dos tourné à la caméra, un capuchon sur la tête, Joaquin Phoenix annonce son désir de quitter les plateaux de tournage. De temps en temps, son visage se découvre. Des cheveux longs, une barbe hirsute, des lunettes de soleil composent un personnage à la lisière de la fiction et de la réalité. Réalisé par Casey Affieck, "I'm Still Here" (2010) s'offre comme un autoportrait fantasmatique de l'acteur.

A l'ère du muet, le cinéma burlesque américain était dominé par deux géants : Chaplin et Keaton. Le parlant fut fatal au second, accablé de problèmes personnels, abandonné par les grands studios et servant de faire-valoir dans des films médiocres, tandis que Chaplin, producteur et propriétaire de ses films, les sonorisait et les ressortait dans des copies neuves tout en continuant à tourner des chefs-d'oeuvre, "Les Temps modernes", "Le Dictateur", "Monsieur Verdoux" et "Les Feux de la rampe", où il offrait enfin à Keaton un rôle mémorable.

Depuis ses tout débuts dans les années 1990, Roschdy Zem est devenu une figure centrale, épousant l'évolution de la société et celle du cinéma français. A la tête d'une filmographie impressionnante comme acteur, réalisateur et scénariste, et alors qu'il tourne son sixième long métrage, il présidera la prochaine cérémonie des César. Rencontre avec un artiste exigeant et populaire.