Il a raconté un demi-siècle d'homosexualité ("Les Invisibles"), dépeint le quotidien de deux jeunes filles ("Adolescentes") et donné la parole à une enfant transgenre ("Petite fille"). Aujourd'hui, il revient avec "Madame Hofmann", un film qui suit une infirmière de l'hôpital Nord de Marseille. Pourquoi se passionner ainsi pour ces vies "anonymes" ? Et pourquoi ses documentaires, hors normes et multiprimés, sont-ils meilleurs que les autres ? Sébastien Lifshitz répond.

Contrairement au cliché relayé par ses détracteurs, le cinéma français ne se réduit pas à des marivaudages littéraires dans des appartements bourgeois de Saint-Germain-des-Prés. Il peut même faire preuve d'une belle audace, comme le prouvent six films très attendus en 2024, auxquels "Télérama" a eu accès à des stades différents de leur développement. Audrey Diwan propose une relecture féministe d'"Emmanuelle", cinquante ans après le film érotico-macho de Just Jaeckin. Guillaume Senez a emmené Romain Duris au Japon pour y tourner "Une part manquante".

Après avoir cartonné en Asie, le film d’arts martiaux "City of Darkness" est à l’affiche en France. Ponctué de grandioses scènes d’action, il entretient prudemment la nostalgie pour le Hong Kong des années 1980, avant la rétrocession à Pékin.

Les VFX, ou effets visuels, sont devenus indispensables à toute création audiovisuelle. Films, séries, pubs, jeux vidéo, pratiquement toutes les images animées en intègrent pour enrichir l'imaginaire des scénaristes, des réalisaeurs et déclencher le célèbre effet "waouh" de surprise, d'admiration ou d'appréciation du spectateur.

Le film noir, le western, le drame... et maintenant une comédie musicale transgenre, "Emilia Pérez". Où le cinéaste explore avec toujours autant de passion les fragilités humaines. En conclusion de l'interview, la critique du film.

Il aura fallu le succès de "Mustang" pour que Deniz Gamze Ergüven obtienne enfin la nationalité française. Malgré ses multiples demandes, la cinéaste de 39 ans, née en Turquie mais ayant grandi et étudié à Paris, avait jusque-là été éconduite. De quoi nourrir un sentiment d'injustice qui résonne avec son dernier film, "Kings". Cette plongée dans les émeutes de Los Angeles en 1992 a failli ne jamais voir le jour, faute de financements. C'était compter sans l'opiniâtreté de la réalisatrice césarisée.

Mi-juin 2024, l'ex-Monty Python recevait un prix d'honneur pour l'ensemble de sa carrière au Festival du film d'animation d'Annecy. Quelques jours avant son arrivée en Haute-Savoie, le réalisateur de "Las Vegas Parano" et "Brazil" nous a raconté ses débuts dans l'image animée, ses soirées à somnoler devant Netflix et son envie de secouer le cocotier avec son prochain film.

Il a passé sa vie à interroger la nature humaine, le rapport au danger, à la technologie et, bien sûr, à la jungle. Werner Herzog revient aujourd'hui avec "Famlly Romance, LLC", une fiction bricolée avec les moyens du documentaire sur une société japonaise qui propose à ses clients d'embaucher des acteurs pour combler leurs manques affectifs et ceux de leurs proches. Comment pouvait-on lui poser des questions autrement qu'en visioconférence, au coeur d'un été moite ?

Avec "Ma vie, ma gueule" de Sophie Fillières, Agnès Jaoui trouve à exprimer pleinement son abattage comique, tout en ambivalence et disruption. Elle nous parle de ce rôle tragicomique et de sa relation avec la cinéaste, disparue après le tournage, mais aussi de son enfance, des blessures narcissiques qui ont jalonné sa vie, de Patrice Chéreau, d'Alain Resnais ou encore de politique. Et bien sûr de Jean-Pierre Bacri.

Dans ''Mon crime", comédie policière adaptée d'une pièce de théâtre, le réalisateur de "Grâce à Dieu" réunit notamment Isabelle Huppert, Fabrice Luchini, Rebecca Marder, Dany Boon, André Dussollier. Il s'explique.