L'infirmière est en première ligne dans la surveillance de l'alimentation des personnes accueillies en établissement de santé. Chaque patient mange différemment; il faut en tenir compte. L'infirmière doit lutter contre le risque de dénutrition, parfois appelée malnutrition ou sous-nutrition par défaut d'apport : l'organisme est alors en déséquilibre nutritionnel. Quel que soit le motif d'hospitalisation, la surveillance d'une nutrition suffisante potentialise les succès thérapeutique, diminue les risques de complication et favorise l'autonomie.

La récente épidémie de Sars-coV-2 a mis en avant certaines difficultés de fonctionnement qui pouvaient exister dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), notamment en période de tension sanitaire.

En France, 2 millions de personnes souffrent de dénutrition, dont 270 000 en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (ehpad) et 400 000 personnes âgées à domicile. Les établissements d'accueil des personnes vulnérables (âgées ou infantiles) doivent mettre en place un dispositif de veille au regard des risques de déshydratation ou dénutrition au long de l'année.

Selon la Fédération internationale du diabète, plus de 10% de la population adulte mondiale est actuellement diabétique avec une projection à 643 millions d'individus concernés d'ici à 2030. Les patients vivant avec un diabète (90% de type 2) présentent un risque élevé de dénutrition, souvent dans un contexte d'âge avancé et de comorbidités multiple...

L’état bucco-dentaire a un effet direct sur le risque de dénutrition et inversement. Les personnes âgées sont particulièrement concernées par cette problématique. Avec l’âge, les soins bucco-dentaires sont moins fréquents alors qu’il existe toujours des besoins, voire davantage en cas de perte d’autonomie. Aussi l’évaluation de la santé bucco-dentaire et l’adaptation des soins sont essentielles, y compris en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.