La norme Iso 15489-1:2016 sur le records management a été révisée en 2016 et intègre désormais la data. Une petite révolution conceptuelle et pour le métier de records manager. Une petite révolution ! Considérer les métadonnées, qui viennent "étayer" les documents d'activité, et autres data, va devoir entrer dans l'entreprise, si cela n'est pas déjà le cas. Pour le records manager, il faut élargir son champ d'investigation et c'est alors un nouveau chantier qui s'ouvre.

Serge Abiteboul est chercheur en informatique à Inria et à l'ENS de Paris ainsi que commissaire scientifique de l'exposition "Terra Data : nos vies à l'ère numérique", qui se déroule jusqu'au 7 janvier 2018 à la Cité des Sciences et de l'industrie de Paris. Avec Valérie Peugeot, chercheuse en digital studies à Orange Labs et membre de la Cnil, il est l'auteur de "Terra Data -Qu'allons-nous faire des données numériques".

Le big data textuel, en développement, impacte la chaîne de valeur de l'information (sourcing-collecte-recherche et exploration), alors que les spécialistes de l'information se voient de plus en plus souvent sollicités sur de nouveaux champs disciplinaires : design utilisateur, data visualisation et sciences des données. Explications et détails sur les conséquences. Pas de chiffres. Bibliographie.

Afin de répondre aux divers enjeux stratégiques, la masse de données sans cesse en expansion doit rester accessible et intelligible pour les utilisateurs, machines ou humains. Dans un univers informatif où se côtoient des langages documentaires anciens et des pratiques plus récentes, l'interopérabilité des systèmes revêt une importance croissante. Dans ce contexte, décrit en première partie de l'article, la norme ISO 25964 révise les recommandations pour les thésaurus.

Le Big data peut contribuer au développement durable, en particulier dans le contexte des villes intelligentes (smart cities). Ce tour d'horizon des perspectives met l'accent sur des problématiques nouvelles, notamment au regard de la protection des données à caractère personnel et du stockage énergivore des données.

Le web sémantique et l'ouverture des données dans les SHS ont favorisé la création d'outils de recherche nouveaux se traduisant à la fois par la création de portails documentaires et d'applications pouvant être embarquées dans des sites web. Isidore, l'accès unifié aux données, publications et informations des SHS, entre dans cette catégorie.

La question du web de données a été un enjeu fort ces dernières années dans le monde de l'information-documentation ; c'est même devenu une problématique d'innovation majeure dans les centres de documentation et les bibliothèques. Après avoir parlé pendant longtemps de « silos de données » pour les catalogues électroniques des bibliothèques, la notion de liaison des « données structurées » est introduite dans le vocabulaire de l'architecte des systèmes d'information en bibliothéconomie.

Les données représentent un défi majeur pour la recherche scientifique dans la mesure où leur exploitation permet de faire émerger de nouvelles connaissances, de nouveaux sujets de recherche. Face à cet enjeu, il est primordial de clarifier les règles juridiques quant à leur accès, mise à disposition et utilisation.

Exploiter les nombreuses traces laissées par le public et le faire participer à la création des données, telles sont les possibilités offertes aujourd'hui.

Pour encadrer le Big data dont l'article présente les principales caractéristiques et les apports majeurs, des règles doivent être adoptées afin d'éviter les dérives potentielles.

Les enjeux du web de données ont incité les bibliothèques à faire preuve d'initiative, notamment en créant des portails orientés « entités ». Aujourd'hui, elles vont plus loin en favorisant la production de données collaboratives.

Le développement du Big data et de l'Open data renforce l'intérêt pour la datavisualisation, moyen de rendre lisibles de grandes quantités de données. Les secteurs d'application sont multiples, mais la conception des visualisations de données est complexe et nécessite des compétences spécifiques, comme la maîtrise des outils et de la chaîne de traitement des données.