Pour Scott Galloway, l'hégémonie de Google, Amazon, Facebook et Apple menace la concurrence, gage de vitalité économique.

Le marché est en plein boom, mais la rentabilité se fait attendre. Les faillites se multiplient.

Des années après l'arrivée d'Internet, la presse ne s'est toujours pas pleinement adaptée au numérique en 2018. Alors que le papier souffre et que les éditions digitales sont celles qui se vendent le mieux, elle peine pourtant à établir des business models stables et à trouver un équilibre. Cela est notamment dû à la présence, sur le net, de grandes plateformes comme Facebook ou Google, qui "ont pris le pouvoir dans la distribution". Les lecteurs n'ont plus besoin d'aller sur les sites de presse, ils peuvent trouver l'information directement sur ces plateformes qui servent de relais.

Les dons en ligne ne représentaient que 7 % des dons totaux réalisés aux associations et fondations en France en 2017, soit 34 millions d'euros, d'après France Générosités. Et cette proportion en ligne ne fait que progresser ces dernières années : elle l'a été par six pour la fondation Vaincre Alzheimer, tandis qu'elle a augmenté de 25 % chez Médecins sans frontières, dix fois plus que le total de dons reçus par l'association, +2,5 %.

Bruxelles s’attaque tout à la fois au partage des données, à la désinformation en ligne, aux comportements déloyaux, et à l’opacité des algorithmes

C'est un secret embarrassant pour l'industrie numérique : les formidables performances de leurs intelligences artificielles reposent, en grande partie, sur le travail de millions d'humains - 260 000 rien qu'en France. L'ampleur de ce "travail au clic", ou "micro-travail", commence seulement à être étudiée.

Uber, Deliveroo, Amazon... Ces plateformes innovent en matière de services, moins dans le traitement de leurs collaborateurs. Sous le vernis de leur discours technologique, elles organisent la précarité de leurs « petites mains ». L'avenir du travail ?

Longtemps, les débats sur la révolution numérique ont opposé les États, présumés rigides et conservateurs, et les géants de la Silicon Valley, supposés ouverts et innovants. Mais cette aporie occulte la troisième voie ouverte par les communs numériques : Wikipédia, OpenStreetMap, Open Food Facts, les logiciels libres ou en open source comme Linux, Apache ou MySql existent de fait. Ni privés ni publics, produits et utilisés par des communautés actives de contributeurs qui en garantissent la pérennité et l’accessibilité, ces ressources constituent un pan majeur de l’économie numérique.

On dit parfois que les données sont le pétrole du XXIe siècle. La comparaison est hasardeuse mais elle a au moins ceci de juste que le pétrole est à l'origine de ce que les économistes ont appelé la malédiction de la rente et que nos économies pourraient bien connaître demain la malédiction des données. Qu'entend-on par malédiction de la rente?

Dans sa lutte qui l'oppose aux Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple), la Commission européenne a dévoilé deux nouveaux dispositifs fin 2020. Le premier, Digital Services Act (DSA), veut leur imputer la responsabilité de la régulation des contenus présents sur leur plateforme.

Une donnée numérique, qu'est-ce que c'est ? Quels sont les bienfaits de l'open data ? Pourquoi les plateformes numériques peuvent-elles devenir si puissantes ? Comment les réguler ? Et comment fonctionne l'intelligence artificielle ? La thématique des données numériques, il est vrai, interroge. "Cahiers français" vous donne les clés pour comprendre. Sommaire. La données numérique : un bien économique comme les autres ? Le RGPD : qu'a-t-il vraiment changé pour l'internaute ? Les données publiques : qu'en est-il de leur ouverture et de leur réutilisation ? Le capitalisme de plateforme.

Le fondateur d’Epic Games, à l’origine du succès planétaire Fortnite, s’attaque aux géants du numérique pour "libérer" les plateformes d’applications.