En préparation depuis juillet 2012, la réforme du collège entrera en application en septembre 2016. Ses principaux volets consistent en une révision des programmes destinée à renforcer les savoirs fondamentaux, l'introduction d'enseignements interdisciplinaires et une meilleure prise en compte de la diversité des élèves grâce à des heures d'aide personnalisée. Elle suscite de vives controverses, aussi bien dans le monde politique que parmi les enseignants et les spécialistes des questions éducatives.

Régulièrement chahuté, le système éducatif français ne fait plus l'unanimité. De plus en plus de parents expriment leur adhésion à d'autres modèles, parfois calqués sur celui en vigueur en Grande-Bretagne.

Le ministre de l'Education nationale a annoncé le projet d'un retour de l'enseignement de la morale à l'école publique. Son intention est sûrement de restituer à l'école une mission éducative et de miser sur elle pour introduire les jeunes aux exigences du ″vivre ensemble″. L'idée selon laquelle l'école instruit et la famille éduque correspond en effet à une répartition des rôles trop réductrice.

La laïcité serait-elle un principe déterminant pour construire une société intégrée ? Du fait des violences qui se justifient par une phraséologie religieuse, la question mérite d'être posée. La réflexion est menée depuis un certain temps dans l'Éducation nationale.

Ce qui manque le plus, dans le chantier des réformes permanentes du système éducatif comme dans les querelles véhémentes qu'elles manquent rarement de provoquer, c'est la mise en perspective historique qui permettrait de mieux en apprécier la véritable portée. La récente réforme du collège n'a pas échappé à la règle. Aussi nous a-t-il paru utile de contribuer à combler cette lacune. Antoine Prost replace cette réforme contestée dans l'histoire complexe et agitée du collège.

Un an après le lancement par Jack Lang du projet "cinéma à l'école", les "Cahiers" dressent l'état des lieux avec Alain Bergala, le conseiller du ministre.

Le volontarisme politique porte ses fruits en matière d'urbanisme, comme le démontrent certains quartiers de l'agglomération lyonnaise. Cependant, la rénovation urbaine ne peut régler seule des problèmes sociaux graves ; les institutions - l'école, par exemple - doivent elles aussi changer, et s'intégrer davantage aux quartiers où elles se trouvent.

Les enquêtes Pisa montrent que l'équité de l'école française s'est beaucoup dégradée au cours des années 2000. La rétablir relève de l'engagement politique et social, mais aussi du souci d'efficacité. Pour y parvenir, il ne faut pas craindre d'adopter certaines mesures d'évaluation par les résultats, souvent diabolisées, mais qui permettraient pourtant de mieux prendre en compte les besoins des élèves les plus faibles.

Nouvelle rentrée, nouveaux programmes pour les premières. Mais aussi nouvelles incohérences dans l'apprentissage de cette matière.

En France, l'informatique n'est quasiment pas enseignée, du moins dans le secondaire. Un retard qui hypothèque gravement l'avenir de la création française dans ce domaine

Que faire pour remédier à la crise de l'école ? Dans le débat qui oppose depuis longtemps les républicains partisans de la tradition, aux pédagogues, partisans d'adaptations, la voix des tenants d'un retour en arrière bénéficie actuellement d'un fort succès médiatique.

Un des meilleurs systèmes au monde pour une moitié des élèves, un des plus médiocres pour les autres... les comparaisons entre les systèmes scolaires des pays avancés sont riches d'enseignement.