Ils sont plus de 4 millions dans le monde à faire des études supérieures dans un autre pays que le leur, selon l'OCDE. Leurs motivations ? Se frotter à une autre culture, apprendre une langue et augmenter ainsi leurs chances de trouver, à leur retour, un emploi stable et bien payé.

Après une fusion ambitieuse, elle voit déjà au-delà de l'Hexagone.

Pour lutter sur le marché mondial de la connaissance, nos écoles ont entamé leur mutation.

Analyse des freins en termes de statuts, de gouvernance et de modèles idéologiques, qui minent en 2016 l'avancée du projet Paris-Saclay, visant à constituer un ensemble intégré de deux universités, six instituts et centres de recherche et 10 grandes écoles - dont les plus prestigieuses, Polytechnique, CentraleSuplelec, HEC, le CNRS -, à l'image des modèles anglo-saxons de Cambridge, Stanford et Harvard. En toile de fond, la rivalité et les antagonismes historiques entre universités et grandes écoles.

Le directeur de l'IEP Paris poursuit une métamorphose à la croisée des deux mondes : une mixité sociale toujours affirmée, une logique de grande école en développement.

La mondialisation a un impact sur les systèmes éducatifs. La mobilité des étudiants se développe. Des systèmes de classement mettent en concurrence les établissements de l'Enseignement supérieur partout dans le monde. Quelles en sont les conséquences ? Quel rôle peuvent jouer les pouvoirs publics, compte tenu des enjeux financiers ? Quel type d'éducation est en train d'émerger ?

Verdict du QS Subject Rankings de mars 2017 : nos universités perdent du terrain. Pourquoi... et surtout que faire ?

L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne est la première institution européenne à s'être lancée dans l'aventure des Mooc, cours en ligne ouverts et massifs. Selon son président, Patrick Aebischer, c'est un outil extraordinaire pour diffuser les savoirs, notamment dans les pays en développement.

"Nous sommes ridicules", clamait le 10 avril 2013 Mme Geneviève Fioraso, ministre française de l'enseignement supérieur et de la recherche : nos universités ne proposent "pas assez de cours en anglais". Depuis le début des années 1990, les Pays-Bas recommandent justement l'usage de la langue de Shakespeare dans les formations supérieures. Leurs résultats invitent-ils à les suivre ?

Avec l'exemple d'Aix-Marseille Université (AMU), décryptage des dessous du mouvement de fusion des universités françaises. Un phénomène entrepris pour leur permettre de rayonner davantage dans le classement international des établissements. Toutefois, malgré la mise en commun des compétences, ces mastodontes sont coûteux pour l'Etat, engendrent des conditions de travail dégradées pour le personnel et manquent de lisibilité en termes d'offre. Il est cependant des dossiers sur lesquels ces regroupements se montrent efficaces : les investissements d'avenir.

Jalousées par les universités, elles forment 5% des étudiants, paraissent inaccessibles mais font toujours rêver. Plongée dans la fabrique des futures élites.