C’est l’institution la plus puissante et la plus secrète de France. Le Conseil d’Etat a formé trois Premiers ministres (Pompidou, Balladur, Philippe) et ses conseillers règnent sur toute la machinerie administrative. Dans ce milieu aussi discret qu’opaque, "l’affaire Guillaume" dans la foulée de "l’affaire Duhamel" est un tremblement de terre.

Recours contre la fermeture des théâtres et cinémas, contentieux autour de l’ouverture des lieux de culte, répercussions de l’affaire Duhamel... Depuis un an, jamais on n’a autant parlé du conseil d’état, jamais il n’a été autant présent dans le quotidien des français. La plus haute juridiction administrative est devenue le seul espace où chacun peut contester les mesures d’un gouvernement au rôle accru, depuis que l’état d’urgence sanitaire a réduit celui du Parlement. Revers de cette toute-puissance, les critiques repartent de plus belle contre l’institution.

Le premier tour des régionales et départementales du 20 juin 2021 a enregistré un bien triste record pour la démocratie : une abstention à 66,7 %. Peut-on rester les bras ballants face à un tel naufrage ? "Marianne" lance des pistes de réforme d'un système "sclérosé". Sommaire. Institutions, tout exploser avant que ça pète ! A quoi ressemblent les villes ultra-abstentionnistes ? Mais pourquoi les Corses votent-ils encore ? Dans la Drôme, un besoin de protection sans réponse. Et si voter changeait la vie... 9 propositions pour recharger la démocratie. Droitisation : juste une illusion ?

Changer d’Etat est une ardente obligation face au malaise démocratique. Il est indispensable que l’Etat quitte son entre-soi et se rapproche de la société. Sommaire. Changer d'Etat, introduction. « Je t’aime, moi non plus ». Etat et société en France. L'Etat face à son impuissance. Que peuvent faire les collectivités ? Entretien avec Johanna Rolland. Les impasses de l’Etat stratège. Pourquoi servir l’Etat ? L'Etat et nous. De la démocratie en France, en finir avec les faux-semblants. Sur Cairn : navigation article par article pour consulter l'intégralité du dossier.

La Ve République, imaginée par de Gaulle pour lui-même, lui a survécu. Plus souple que prévu, elle a aussi résisté à l'alternance et aux cohabitations. Mais son caractère monarchique ne cessé de se renforcer.

En théorie, rien de plus facile que de dire non aux règles bruxelloises, comme le suggère Jean-Luc Mélenchon. En pratique, c'est plus compliqué. Un tel mot d'ordre - supposé plus subtil que le "Frexit"- implique d'assumer un intense bras de fer avec les institutions européennes.

Le 24 juin 2022, la Cour suprême américaine, majoritairement conservatrice, a révoqué le droit à l’avortement, laissant à chaque Etat le soin de légiférer sur le sujet. Dans une quinzaine d’entre eux, des lois ont été automatiquement promulguées, menaçant femmes et médecins de plusieurs années de prison. Et cette décision n’est pas seulement dramatique pour les femmes du Midwest. Elle envoie un signal désastreux à tous les adversaires des droits des femmes sur le globe.

Si le résultat des législatives a mis en difficulté le pouvoir exécutif, il peut toujours compter sur les nombreux atouts que lui offre la Constitution pour contraindre le Parlement.

Depuis la mort d'Elizabeth II le 8 septembre 2022, les hommages théâtraux se multiplient et des millions de Britanniques sont en deuil. Mais pas tous. À l'âge des banques alimentaires et des crises énergétiques, ils sont désormais nombreux à ne pas ressentir grand-chose ou à carrément désirer l'abolition de la monarchie. Et ce n'est pas l'accession au trône de Charles III qui devrait les faire changer d'avis.

La Cour suprême américaine a révoqué le 24 juin l’arrêt Roe vs Wade, qui garantissait, au niveau fédéral, le droit d’avorter. Cette décision, qui vient effacer cinquante ans de progrès concernant les droits des femmes, a causé un choc terrible aux Etats-Unis, où certains États conservateurs ont – comme c’était attendu – immédiatement interdit l’avortement. C’est aussi une victoire de longue haleine pour la frange la plus radicale des républicains, et une plaie ouverte entre les Américains. Sommaire. Des cris et des larme. La tyrannie d'une minorité. Pour la droite, un juste retour des choses.