Consommer sans mettre le nez dehors. Si l'idée n'est pas neuve, elle est en plein boom ! Plus rapide, plus folle... La livraison à domicile repousse ses limites, jusqu'où ?

L'essor du commerce électronique a fait naître en parallèle une véritable économie de la livraison. En 2020, l'e-commerce représentant 19 % du commercial mondial de détail, soit trois points de plus qu'en 2019. En France, il est passé de 9,8 % à 13,1 % suite à 2020, et devrait encore gagner du terrain dans les années à venir. Dans ce contexte, une bataille est née entre les acteurs de la vente en ligne et de la livraison afin de proposer un service toujours plus rapide et moins cher.

Les confinements successifs ont accéléré le développement du e-commerce, et donc la demande pour une logistique de plus en plus agile et performante. S’il est encore porté par le développement des surfaces XXL, le marché de l’immobilier logistique se concentre désormais sur la livraison du dernier kilomètre, laquelle nécessite des locaux adaptés près des centres-villes et une optimisation des flux, tout en s’efforçant de respecter les contraintes liées à l’environnement.

Alors qu'édifier de nouveaux entrepôts dans les centres urbains et périurbains paraît inenvisageable pour des raisons environnementales et de prix du foncier, les centres commerciaux réunissent des atouts pour répondre aux enjeux de la livraison du dernier kilomètre. Maillant tous les cœurs de ville, des agglomérations et des grands bassins de vie du territoire, ils peuvent accueillir cette logistique dans leurs murs ou sur leurs parkings, en créant des aires de dispatching ou en dégageant les espaces nécessaires aux stocks pour le click & collect de certains magasins.

La métropole et la préfecture de police de Paris ont commencé à dévoiler les périmètres et dispositifs mis en place lors des Jeux olympiques et paralympiques, qui se tiendront du 26 juillet au 8 septembre. Objectif : continuer de livrer la capitale et sa région durant l'installation des sites, les compétitions puis la désinstallation des infrastructures. Données chiffrées.

Des entrepôts le long de routes, des camions et des marchandises : le fret urbain s’est largement développé en dehors des urbanistes. Si les chercheurs spécialisés dans les transports de marchandises s’y intéressent depuis longtemps, c’est la première fois, en quatre-vingt-sept ans d’existence, qu’"Urbanisme" lui consacre un dossier. Les flux de livraisons en ville se multiplient et se transforment sous l’effet de l’explosion du commerce en ligne.

Après le "distribashing" ,y aurait-il aussi un "e-commerce bashing" ? Si l'on en croit une étude d'Oliver Wyman, que "LSA" publie en exclusivité, certaines idées reçues sur la logistique urbaine n'ont pas de réelles justifications. Décryptage et explications.

Les achats sur Internet combinés à la tendance générale à réduire la place de la voiture contraignent les agglomérations à repenser leurs flux dans les centres.

Ouvert à Lille le 23 octobre, Qomod regroupe cinq lockers automatisés de retrait de commandes d'enseignes alimentaires et non alimentaires, de grands retailers mais aussi de commerçants et producteurs locaux. Huit implantations sont en cours à Paris et Lille. Quelques données chiffrées.

Les agglomérations qui comptent plus de 150 000 habitants doivent, d’ici à 2025, mettre en place des ZFE (zones à faibles émissions) destinées à endiguer les pics de pollution. Premières concernées par les restrictions de circulation prévues dans ce cadre, les livraisons, dont le nombre explose avec le succès du e-commerce. Collectivités locales et transporteurs travaillent de concert sur les solutions qui permettront d’adapter la logistique aux contraintes environnementales sans sacrifier les exigences de rentabilité.

Alors qu’ils étaient relégués loin des villes, les logisticiens tentent aujourd’hui de s’en rapprocher. Les politiques de désartificialisation des sols et la mise en place des ZFE-m, alliés à la croissance du e-commerce, bousculent le paysage de la logistique urbaine. Les opérateurs privés doivent plus que jamais échanger avec les collectivités pour trouver des solutions pragmatiques d’approvisionnement, en limitant les nuisances et en préservant la qualité de l’air. Pas de chiffres.