Étroitement dépendants du statut de Londres comme première place financière du monde, les architectes britanniques étaient farouchement opposés à la sortie de l'Union européenne. Ils broient aujourd'hui du noir, conscient que le Brexit se traduira par une crise de la construction à Londres, voire une relocalisation des chambres de compensation à Hambourg, Paris et Dublin.

La décision du Royaume-Uni de sortir de l'Union européenne n'en finit pas de provoquer réactions et divisions au sein de l'Europe. Pour résoudre la crise, il faut revenir aux racines de l'événement.

Le 23 juin 2016, les électeurs britanniques sont invités à répondre à cette question : "Le Royaume-Uni doit-il rester membre de l'Union européenne ou la quitter ?" Un référendum historique au moment où l'UE est plus affaiblie que jamais. "Courrier international" consacre un dossier spécial de 20 pages à l'événement et donne la parole aux europhiles britanniques ainsi qu'aux europhobes, au coude-à-coude selon les derniers sondages. Le Brexit peut-il avoir un effet domino ?

Malgré l'assassinat de la jeune députée du Labour Jo Cox, une partie du camp pro-Brexit continue à semer la division dans la société, déplore la presse britannique.

Marine Le Pen en rêve, Alain Juppé y est hostile et François Hollande le redoute : à l'approche de la présidentielle de 2017, le départ de la Grande-Bretagne de l'UE changerait le cours de la construction européenne et la donne politique hexagonale. Des pourfendeurs de la "perfide Albion" aux fans de la Queen, états d'âme et états d'esprit des "Froggies".

"A force de jouer avec le feu, le Royaume-Uni s'est brûlé", écrit le "Boston Globe" après la victoire des partisans du Brexit lors du référendum du 23 juin 2016. Et après ? Quelles conséquences pour l'Union européenne ? Comment le Royaume-Uni va-t-il surmonter ses divisions ? Les analyses de la presse britannique et européenne. Sommaire. Le Brexit est-il si catastrophique ? : Non, c'est une chance ; Oui, c'est un bond en arrière de 40 ans !. Et après ? La crise existentielle s'aggrave. Derrière l'europhobie, la peur du déclin social. Un royaume plus désuni que jamais.

La Première ministre britannique n'a peut-être pas une grande vision politique, mais son calme et son sens du devoir semblent être exactement ce dont le pays a besoin en ce moment.

Le Brexit a rappelé à Bruxelles que l'on ne pouvait faire fi de la volonté de 500 millions d'habitants. Si l'Europe ne respecte pas les aspirations des citoyens, elle doit se préparer à des secousses politiques de plus en plus violentes. Sommaire. Relever l'idée européenne par la démocratie. Définir le peuple européen. Un déni de réalité, pas un déni démocratique. Déjà, Churchill se défiait. Marine veut sa part de Brexit.

Dans son discours du 5 octobre 2016, Theresa May a semblé donner la priorité au contrôle des frontières plutôt qu'au marché commun européen et a annoncé le lancement de la procédure dès mars 2017. Des éléments qui font craindre à certains un Brexit "dur".

L'idée britannique de faire des contrôles d'immigration à la frontière irlandaise risque de nuire aux bonnes relations anglo-irlandaises, chèrement acquises.