L'incapacité des "printemps arabes" à instaurer la démocratie a fait revenir au pouvoir des régimes ultrarépressifs obsédés par la crainte de nouvelles révoltes, inquiets de la menace iranienne et préoccupés par un retrait américain de la région. Des Etats fragilisés, des peuples appauvris et des conflits inextinguibles : la nouvelle équation du Moyen-Orient s'apparente à un chaos irréversible. Sommaire. Du Maghreb au Yémen : le grand désordre. Téhéran et Ankara rattrapés par les défis économiques. Oublions la Palestine.

Ce conseiller des deux dernières administrations démocrates américaines passe au crible la politique africaine du nouveau patron de la Maison-Blanche. Et ça décoiffe !

Les accords Sykes-Picot, qui partagent le Proche-Orient en zones d'influence, ont tout juste cent ans. Quelle situation ont-ils créée ? Comment retrouver un équilibre entre plusieurs forces antagonistes ?

Naguère en visite à Bagdad chez Saddam Hussein, aujourd'hui en Syrie chez Bachar Al-Assad, le très droitier Thierry Mariani fréquente les dictateurs. Mais il aime surtout les "coups", qu'il veut médiatiques. Ces derniers temps, le député des Français de l'étranger chérit la Russie. Il organise à la fin du mois un voyage parlementaire dans la Crimée annexée par Poutine en 2014, à la barbe de l'Ukraine.

Qu'elles viennent d'Irak, de Libye ou du Nigeria, de Somalie, de Chine, d'Europe ou d'ailleurs, l'Amérique, l'Australie ou le Timor, ou d'ici, l'Algérie, mon pays où je suis réfugié parmi tant de gens, fuyant la guerre, la famine ou je ne sais quel dictateur ayant échappé au Printemps arabe, les nouvelles du front disent toutes la même chose : l'islamisme a frappé et il a encore gagné. C'est normal, il ne connaît que la victoire, il est l'armée et la colère d'Allah. S'il meurt, il renaît aussitôt, plus vigoureux, plus efficace...

La Turquie est de plus en plus prise dans l'étau dun autoritarisme de matrice islamiste et nationaliste, et le régime, mis en place depuis plusieurs années désormais par l'actuel président de la République turque et par son Parti pour la justice et le développement (AKP), continue d'apparaitre solide et en mesure de recueillir autour de lui un consensus social majoritaire.

La guerre civile en Syrie n'en finit pas de propager des ondes déstabilisantes dans toute la région et de provoquer des reconfigurations souvent difficiles à déchiffrer. Olivier Roy propose un précis raisonné de ce travail de recomposition.

Renaud Girard rappelle ce qui devrait être le principe de base. La France a-t-elle les instruments militaires capables de relever les défis géopolitiques en cours ? Pour cela, il faut surtout savoir désigner l'ennemi, ce qui va parfois à l'encontre des stratégies diplomatiques bien ancrées.

Crise ukrainienne, crise des migrants, crise au Sahel, terrorisme : les périls sont là de tous les côtés. Cette situation appelle une réflexion d'ensemble, du côté européen, sur ses origines, sur ses éléments et sur la manière d'y répondre. Pourquoi n'a-t-elle pas été anticipée ? Quelles sont ses composantes exactes ? Quels moyens réclame-t-elle ? Hubert Védrine souligne la rupture brutale que représente cette conjoncture par rapport à l'irréalité qui a présidé à la politique européenne depuis deux décennies.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la rivalité franco-anglaise embrase les terres canadiennes, qui deviennent alors un enjeu majeur pour Paris comme pour Londres. Les points de repère : 1689 : guerre de la Ligue d'Augsbourg ; 1713 : guerre de la Succession d'Espagne, la peau de chagrin de la Nouvelle-France ; 1745 : guerre de la Succession d'Autriche, la paix vole en éclats ; 1760 : " guerre de la Conquête ", le coup de grâce de la perfide Albion.

Sujets turbulents, les habitants des colonies se montrent fidèles à la Couronne britannique au cours de la guerre de Sept Ans. Mais après avoir aidé Georges III à chasser les Français du Nouveau Monde, les Américains vont bientôt se découvrir de nouvelles ambitions, à la plus grande joie de Louis XVI et d'un certains marquis de La Fayette. Sommaire. Et vive le roi d'Angleterre !. La crise impériale. La voix de l'Amérique. La liberté au bout des fusils. La France au secours des Insurgents. Les Amérindiens dans la révolution. Des Francs-maçons aux commandes.

Depuis l'élection de Ma Ying-jeou et le retour du Kuomintang aux commandes de l'Etat taïwanais en 2008, les relations entre les deux rives du détroit de Formose ont connu une certaine stabilisation. La cascade d'accords signés et la libéralisation rapide des échanges conduisent certains à penser que les relations Chine-Taïwan sont désormais sur les rails d'une « unification pacifique » inexorable. Mais c'est oublier que, derrière cette apparente détente, toutes les dynamiques au coeur des tensions sont toujours à l'oeuvre.