Ce silence le glace. Lorsque au printemps, des scientifiques annoncent l'effondrement des populations d'oiseaux en France, l'écrivain Jean Rolin est anéanti. Il est un ornithologue né. Son dernier ouvrage "Le Traquet kurde", paru en janvier 2018, a justement pour trame la traque d'un oiseau rare, au Proche-Orient. Un moyen de méditer sur les destins liés des hommes et de leurs compagnons du ciel.

C'était il y a moins de vingt-cinq ans. Les magazines étaient encore florissants et Hachette Filipacchi, propriété de Jean-Luc Lagardère, l'un des plus grands groupes de presse au monde. Aux commandes, Daniel Filipacchi, qui a étendu l'empire outre-Atlantique. Jusqu'à s'offrir, en septembre 1995, l'un des enfants chéris des Etats-Unis : John-John Kennedy, le fils du président assassiné. Ensemble, ils lancent "George", un magazine glamour mêlant politique et pop culture. Ephémère, l'aventure reste le symbole d'une entreprise où tout semblait possible.

Révélé au grand public par son personnage de Catherine dans le ''Petit Journal'', Alex Lutz est un adepte de la métamorphose. Dans ''Guy", son deuxième film en tant que réalisateur, l'humoriste incarne un vieux crooneur incapable de décrocher. Un double qui lui permet de conjurer le temps qui passe.

Révélé au grand public par son personnage de Catherine dans le ''Petit Journal'', Alex Lutz est un adepte de la métamorphose. Dans ''Guy", son deuxième film en tant que réalisateur, l'humoriste incarne un vieux crooneur incapable de décrocher. Un double qui lui permet de conjurer le temps qui passe.

C'était il y a moins de vingt-cinq ans. Les magazines étaient encore florissants et Hachette Filipacchi, propriété de Jean-Luc Lagardère, l'un des plus grands groupes de presse au monde. Aux commandes, Daniel Filipacchi, qui a étendu l'empire outre-Atlantique. Jusqu'à s'offrir, en septembre 1995, l'un des enfants chéris des Etats-Unis : John-John Kennedy, le fils du président assassiné. Ensemble, ils lancent "George", un magazine glamour mêlant politique et pop culture. Ephémère, l'aventure reste le symbole d'une entreprise où tout semblait possible.

Cet ancien assistant de Pierre Cardin, passionné d’art, s’est lancé en 2001 dans l’architecture d’intérieur. Il incarne aujourd’hui une esthétique « haute couture » à la française qui s’arrache dans le monde entier.

Elle n’apparaît jamais à l’écran, pourtant, c’est un personnage incontournable du cinéma français. Christel Baras est directrice de casting. Option sauvage. Sa spécialité : dénicher de nouveaux talents dans la rue. Des enfants, souvent. On lui doit la découverte en deux temps d’Adèle Haenel, chez Christophe Ruggia puis chez Céline Sciamma. Elle a vécu comme une déflagration le témoignage et la plainte de l’actrice pour agressions sexuelles sur mineure à l’encontre du réalisateur.

Ils sont à l’image du film phénomène qui a fait leur succès en 2011, “Intouchables”. Entourés d’un cercle de fidèles, dont le comédien Omar Sy, les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache cavalent sur le box-office. La formule de ces autodidactes est simple, des sujets difficiles mais enrobés d’humour, sans crainte du consensuel. Une recette appliquée à leur nouveau long-métrage,“Hors normes”, l’histoire vraie de deux éducateurs spécialisés, interprétés par Vincent Cassel et Reda Kateb,en salle le 23 octobre 2019.

C'est un étonnant vestige de l'Ancien Régime. La famille du duc de Choiseul bénéficie depuis Louis XVI d'une loge perpétuelle dans ce théâtre parisien. Mais, en 2017, des travaux de rénovation ont drastiquement réduit la taille de l'alcôve. Un casus belli pour ces aristocrates qui, pour obtenir réparation, s'appuient sur le droit issu... de la Révolution.

On leur doit les nouvelles fontaines du rond-point des Champs-Elysées. A 48 et 43 ans, les Bretons Ronan et Erwan Bouroullec ont conquis le monde grâce à leurs créations pionnières, à la fois utiles et dépouillées. Appréciés des collectionneurs, ces frères aussi industrieux que discrets peuvent également signer d’authentiques pièces d’art. Un lustre pas facile en ces temps troublés par la colère des "gilets jaunes", surtout quand on rêve depuis toujours d’un design accessible au plus grand nombre.

Rien ne prédestinait ce fils d’immigrés marocains à devenir un acteur chéri des réalisateurs français. D’André Téchiné à Xavier Beauvois, Roschdy Zem est maintenant une figure familière et appréciée. A l’affiche de "Roubaix, une lumière", d’Arnaud Desplechin, en compétition à Cannes, le comédien de 53 ans savoure le chemin parcouru. De part et d’autre de la caméra.

A pied d'oeuvre sur le second volet de son dernier album "Palermo Hollywood", Benjamin Biolay donnera fin septembre le coup d'envoi d'une nouvelle tournée avec trois concerts Salle Pleyel, à Paris. Il sera également bientôt à l'affiche de "La Douleur", adapté du roman de Marguerite Duras. Si ce bourreau de travail cultive son talent sur tous les fronts, l'homme agace autant qu'il fascine. Arrogant et vénéneux, pour les uns ; modeste et généreux, pour les autres : le parrain de la chanson française prend un malin plaisir à brouiller les pistes.

A l'occasion d'un contrat pour la publication en langue française des livres du président Obama et de Mme Obama, portrait de Sophie de Closets, directrice de Fayard.

Dans le livre "Voyage à Film City", journal de bord d'un tournage épique en Chine, Melvil Poupaud évoque son travail d'acteur. Un métier dont il ne cesse de douter, malgré une filmographie pleine de panache, où se croisent Ruiz, Rohmer ou Desplechin.

L'égérie de Rainer Werner Fassbinder joue dans "Peter von Kant", le nouveau film de François Ozon, cinquante ans après avoir fasciné dans la version originale du réalisateur allemand. Un rôle en forme de retour vers le passé pour la comédienne de 78 ans, hantée par ceux qu'elle a aimés.

Longtemps confinées aux marges de l'histoire, les homosexuelles sont aujourd'hui au coeur d'une effervescence culturelle. "M" met en lumière des pionnières et des lieux qui ont jalonné cette longue marche vers la visibilité. Malgré les réactions sexistes et homophobes, les footballeuses des Dégommeuses, du Toofball Club ou des Artichaudes ont, à force de volonté, réussi à imposer leur présence sur des pelouses largement monopolisées par les hommes, entre autodérision, goût de la provocation et militantisme. Ces lesbiennes en crampon font tomber les stéréotypes.

Exposée au Centre Pompidou de Metz dans une rétrospective consacrée à Fernand Léger, "Les Constructeurs" est l'une des milliers d'oeuvres d'art qui passèrent un jour entre les mains du PCF. Jusqu'aux années 1970, Braque, Picasso ou Miro, tous convaincus par la cause, offrirent eux aussi nombre de leurs toiles aux communistes. Des joyaux aujourd'hui vendus, égarés ou disséminés, dont le destin raconte les heures de gloire puis l'inexorable déclin du parti.

Exposée au Centre Pompidou de Metz dans une rétrospective consacrée à Fernand Léger, "Les Constructeurs" est l'une des milliers d'oeuvres d'art qui passèrent un jour entre les mains du PCF. Jusqu'aux années 1970, Braque, Picasso ou Miro, tous convaincus par la cause, offrirent eux aussi nombre de leurs toiles aux communistes. Des joyaux aujourd'hui vendus, égarés ou disséminés, dont le destin raconte les heures de gloire puis l'inexorable déclin du parti.

Un petit mot, un coup de fil invitant à passer au ministère... En arrivant à Bercy, Emmanuel Macron, aidé de son épouse, a multiplié les efforts pour se faire accepter du milieu culturel et intellectuel de la capitale. Avec un succès mitigé. Trop "provincial", le goût du couple pour le théâtre de boulevard. Trop populaires, les célébrités qui deviennent leurs amis. Sans parler des "unes" de "Paris Match" ou d'une certaine soirée à La Rotonde... Depuis l'élection, la roue a tourné. Les "people" ont disparu de la photo.

Un petit mot, un coup de fil invitant à passer au ministère... En arrivant à Bercy, Emmanuel Macron, aidé de son épouse, a multiplié les efforts pour se faire accepter du milieu culturel et intellectuel de la capitale. Avec un succès mitigé. Trop "provincial", le goût du couple pour le théâtre de boulevard. Trop populaires, les célébrités qui deviennent leurs amis. Sans parler des "unes" de "Paris Match" ou d'une certaine soirée à La Rotonde... Depuis l'élection, la roue a tourné. Les "people" ont disparu de la photo.

Elle a longtemps alterné les registres avant d'exploser en 2013 dans "Neuf mois ferme", une comédie d'Albert Dupontel. Depuis, elle poursuit sa carrière comme elle l'a toujours fait, au flair. Ni star ni quelconque, Sandrine Kiberlain a toujours préféré l'humour noir à la chirurgie esthétique. La voilà aujourd'hui à l'affiche du prochain Téchiné. Un retour au cinéma d'auteur par lequel elle a commencé et où elle se verrait bien rester.

Révélé par un one-man show potache, habitué des comédies pas toujours très chics, Laurent Lafitte a également su s'imposer dans des rôles plus exigeants. Il s'est aussi - et surtout - fait une place à la Comédie-Française, loin de la zone de confort que lui offrait le cinéma. Une dualité que reflète son actualité : père hystérique dans "Papa ou Maman 2" pour le grand écran, le pensionnaire du Français incarne un beau gosse plein d'esprit dans "Roméo et Juliette".

Fils ou fille de, père de ou simple homonyme... Pas toujours facile de porter un nom célèbre. Cet ancien député d'Ille-et-Vilaine a passé toute sa vie politique à être pris pour un autre. Même nom, même prénom, même mandat, même parti : la similitude aurait été cocasse si son double n'avait été un politicien corrompu.

Ses lunettes noires sont devenues un emblème de l'opposition au régime chinois. Véritable icône du Web, courtisé par Hollywood, Chen Guangcheng vient de publier son autobiographie. Prison, torture, fuite aux Etats-Unis... l'avocat aveugle y dénonce aussi la décomposition du parti, encore mise en lumière par les explosions chimiques de Tianjin.

De droite ou de gauche, les politiques se l'arrachent. Une reconnaissance dont il est avide mais qui n'empêche pas Emmanuel Demarcy-Mota de dire non, comme l'histoire l'a montré. Talentueux metteur en scène, directeur du Théâtre de la Ville et du prestigieux Festival d'automne, il est adoubé jusqu'au Portugal, sa seconde patrie, où, dit-on, un fauteuil de ministre de la culture pourrait lui être offert.

Jérôme Guedj ne siège plus à l'Assemblée et a perdu la tête de l'Essonne en mars 2015. Difficile pour ce frondeur socialiste qui adore l'exposition médiatique. Avant le congrès du PS, qui se tiendra du 5 au 7 juin, il a sillonné la France pour promouvoir la motion de l'aile gauche, deuxième force du parti, avec 29% des voix.

Il ne se veut ni journaliste, ni documentariste, ni metteur en scène. Yves Jeuland filme le réel, avec une prédisposition pour le monde politique. Ou plutôt ses coulisses. Sans férocité, il traque les moments de lâcher-prise. François Hollande lui en a-t-il montré beaucoup ? Pour "Un temps de président", diffusé le 28 septembre 2015, sur France 3, le réalisateur a posé sa caméra à l'Elysée.

A l'image de sa revue "Purple", Olivier Zahm se veut toujours à l'avant-garde de la mode et de l'art. Mais vingt ans après ses débuts, l'intellectuel s'est mué en passe-partout de la planète fashion. Photographe, directeur artistique pour de grandes marques, journaliste, il s'affiche aussi sans pudeur sur les réseaux sociaux. Un mélange des genres qu'il assume.

Il se veut l'héritier de Georges Frêche. Comme lui, Philippe Saurel a été exclu du PS. Comme lui, il a été élu maire de Montpellier. Comme lui, il voudrait s'emparer en décembre 2015 de sa région, élargie à Midi-Pyrénées. Selon ses opposants, l'analogie s'arrête là. Loin d'avoir la popularité de son mentor, son ancien lieutenant n'en serait qu'une pâle copie.

Nicolas Sarkozy les a supprimées. Du moins en partie. Elus de gauche ou de droite, grands patrons, hauts fonctionnaires... Toutes les fines gâchettes de l'élite française continuent de se presser aux battues du château de Chambord. Et même si François Hollande ne goûte guère cette survivance monarchique, l'Etat participe toujours à son financement.