Depuis le début du siècle, en Europe et ailleurs dans le monde, les partis de gauche ont peu à peu perdu le lien avec leur base, parfois au profit de l'extrême droite. Depuis, la prise de conscience a-t-elle eu lieu? Tentative de "check-up politique" planétaire. Sommaire. La gauche peut-elle retrouver le peuple ? Etats-Unis. Les démocrates redécouvrent (un peu) le populo. Royaume-Uni. Le Labour tente de ''reprendre le contrôle'' des électeurs pro-Brexit. Pays de l'est. Aleksander Glogowski : "La gauche est-européenne oscille entre désarroi et renouveau". Brésil.

Dans un mois, des élections générales ont lieu en Turquie. Pour la première fois depuis son accession au pouvoir, il y a vingt ans, Recep Tayyip Erdogan pourrait perdre son trône. Un changement majeur pour la Turquie et pour le monde ? Rien n'est moins sûr. D'après l'historien Jean-François Colosimo, auteur du livre "Le Sabre et le Turban. Jusqu'où ira la Turquie ?" (2020), une victoire de la coalition menée par les kémalistes pourrait ne rien changer du tout... ou presque rien. Explications.

Le nouveau Premier ministre grec, le conservateur Kyriakos Mitsotakis, a battu le leader de la gauche radicale Alexis Tsipras dimanche dernier. Entretien exclusif.

L’Amérique latine connaît aujourd’hui de profondes régressions démocratiques. L’arrivée au pouvoir de gouvernements progressistes dans les années 2000 constituait une revitalisation démocratique. Pourtant, il existe désormais, parmi les anciens gouvernements progressistes et les nouveaux exécutifs conservateurs, une tentation de la démocrature dans une conjoncture politique marquée par de profondes incertitudes.

Entre 1990 et 2020, près de six cents élections présidentielles et législatives ont été organisées sur le continent africain. Tous les États y tiennent périodiquement des scrutins à l’échelle nationale, régionale ou locale. Un seul pays ne vote pas, une dictature : l’Erythrée.

A bientôt 78 ans, Joe Biden n'était sans doute pas le candidat idéal. Avec sa colistière Kamala Harris, première femme à occuper le poste de vice-président, il va probablement devoir composer avec un Sénat hostile. Alors que le pays est clivé comme jamais, avec un électorat républicain gangréné par l'extrême droite et le complotisme, que la crise sanitaire et économique fait rage, saura-t-il panser les plaies de l'Amérique ? Sommaire. Joe Biden peut-il guérir l'Amérique ? L'inconnue Trump. Le virus QAnon.

Les cris de joie des étudiants à Bogotá ou à Cali au soir du second tour de l’élection présidentielle colombienne, le 19 juin 2022, sonnaient autant la victoire qu’ils marquaient un soulagement. Avec 50,47 % des voix, Gustavo Petro devient le premier président de gauche de l’histoire du pays. Personne ne s’attendait à le voir affronter au second tour Rodolfo Hernández (47,27 %, les bulletins blancs étant comptabilisés), un riche entrepreneur sans parti, sans équipe et sans programme, dont les sorties aléatoires le rapprochaient d’un Donald Trump.

Les difficultés du Royaume-Uni tiennent d’abord aux politiques des conservateurs. Mais une alternance travailliste est possible, les relations avec l’Union européenne se sont apaisées et la monarchie reste garante de l’unité du pays.

Investi le 1er janvier 2023, le président brésilien reprend les rênes d'un pays fracturé et à l'économie mal en point. Il devra en outre composer avec un Congrès conservateur.

La quasi-totalité des pays du continent subissent une offensive nationale-populiste inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ces mouvements radicaux, qui grignotent les démocraties de l'intérieur, sont bien partis pour imposer leur agenda au Parlement et au Conseil européens. Sommaire. Extrême-droite en Europe. La menace intérieure. Pologne, difficile retour à l'état de droit. Italie, l'emprise culturelle de Meloni.

Trente ans de domination absolue ont pris fin le 29 mai 2024. L’ANC, parti historique de Nelson Mandela, a perdu sa majorité absolue, et des tractations s’ouvrent pour constituer un gouvernement d’union nationale.

Pour ce quotidien de gauche, c’est la crise économique et l’inflation qui expliquent le camouflet infligé le 31 mars 2024 dans les urnes au président turc et à son parti.