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Au cinéma

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Révélé par "Le Grand Jeu", thriller politique paranoïaque, insolite et énigmatique, Nicolas Pariser change de registre, tout en conservant le milieu politique et la composante ludique. "Alice et le maire" est une brillante comédie sur la vanité du pouvoir et les incertitudes de la vocation, qui remet à l'heure quelques pendules éthiques et idéologiques. La mise en scène fluide, presque chorégraphique, a gagné en assurance, et le film se déploie avec un rythme virevoltant. « Depuis que le cinéma s'est mis à parler, il se doit de dire des choses intelligentes. », disait Joseph L. Mankiewicz.
Numéros de page :
pp.18-25

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Le choc des "Misérables" nous laisse au bord du gouffre. Le premier long métrage de fiction de Ladj Ly est un film urgent, brûlant, bouillonnant, mais aussi un film extrêmement dense qu'il faut déplier. Sommaire. L'enfant-lion, la critique du film "Les Misérables" de Ladj Ly par Stéphane Delorme. Légendes de Montfermeil, entretien avec Ladj Ly. Tenu, tendu, entretien avec Alexis Manenti, acteur et coscénariste. Ladj Ly, état des lieux.
Numéros de page :
pp.6-17

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Né en Algérie en 1966, Rabah Ameur-Zaïmeche a sans doute ruminé depuis longtemps un film sur la décennie noire de son pays natal, lorsqu'entre 1992 et 2002 s'affrontèrent les militaires et divers groupes islamistes suite à la victoire du Front islamique du salut aux législatives de décembre 1991, victoire confisquée le mois suivant par un coup d'Etat. A'époque de cet interminable bain de sang, où la population était prise en étau entre l'armée et les milices terroristes, un courant de pensée, actif surtout en France, avait fait sienne la formule « Qui tue qui ?
Numéros de page :
pp.26-28, 30-32

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Alice Winocour ne fait aucun mystère de ses intentions, il suffit de quelques plans pour comprendre qu'il n'y aura pas ici de voyage intersidéral. La lointaine planète que se propose d'explorer "Proxima" n'est autre que la Terre, et son noyau central est la relation fusionnelle entre une mère astronaute (Eva Green) et sa fille Stella. On ne s'étonnera donc pas qu'aux décors futuristes , la cinéaste préfère le charme presque désuet des camps d'entraînement russes et aux cratères lunaires, les steppes kazakhes.
Numéros de page :
pp.38-42

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"Knives and Skin" débute par une scène saisissante. Une mère, armée d'un grand couteau de cuisine, frappe à la porte de sa fille et, avec sa petite voix à la fois soucieuse et inquiétante, on dirait le loup devant la maison des trois petits cochons. Mais dans la chambre de l'adolescente - cet univers mystérieux encore emprunt des charmes de l'enfance où la mère semble en terre étrangère - nulle trace de Carolyn. La jeune absente est dehors, elle flirte avec un garçon ; au moment de passer à l'acte, elle se rétracte et le garçon la violente.
Numéros de page :
pp.44-47

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Avec son court métrage portant le même titre et interprété par les mêmes acteurs, Ladj Ly avait déjà fait sensation. Le long métrage, qui fut une révélation au dernier festival de Cannes (voir no 701-702 p. 91), est autrement plus complexe et ambitieux. Porté par un élan qu'il sait insuffler à toute son équipe et à ses comédiens, le cinéaste dresse le portrait d'une banlieue qu'il connaît bien, pour y avoir grandi et filmé depuis de longues années.
Numéros de page :
pp.16-18, 20-23

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A la télévision italienne, un criminel extradé du Brésil descend la passerelle d'un avion, encadré de deux policiers. Dans le flou lointain de la vidéo striée, une couverture masque ses deux mains, jointes devant lui. Aux infos, le commentateur déclare Tommaso Buscetta menotté. Mais il se trompe. Parce que Buscetta n'a nulle intention de s'enfuir, la police italienne ne l'a pas entravé. Le plaid jeté sur ses bras n'est là que pour en donner l'illusion aux caméras. La couverture sert... de couverture. Sommaire. De sa belle mort, critique du film.
Numéros de page :
pp.90-96

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Pourquoi s'intéresser à l'affaire Dreyfus aujourd'hui ? En quoi ce naufrage militaire, politique et judiciaire, au milieu duquel l'honneur ne fut sauvé que par la ténacité de quelques hommes déterminés, entre-t-il en résonance avec notre époque ? Et à quel titre le cinéma serait-il mieux placé que d'autres médias pour dire quelque chose de neuf sur l'Affaire alors que plusieurs films et téléfilms lui ont déjà été consacrés ? Sommaire. Trois corps. Les Ombres de l'Affaire.
Numéros de page :
pp.98-101

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Au bout de son vingtième film, Costa-Gavras aurait-il trouvé son clown ?
Numéros de page :
pp.106-107

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La décennie a été marquée par le vieillissement et les «derniers films». La décennies a également été marquée par l'apparition de nouveaux cinéastes. Sommaire. Le ciel peut attendre. Jeunes cinéastes, avec et sans oeuvre. Avoir 20 ans dans les années 10.
Numéros de page :
pp.42-50

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En 2019, nous avions rencontré Tamer El Said (no 752) pour revenir avec lui sur son très beau, et pour l'instant seul, long métrage, "Les Derniers Jours d'une ville" (2017). Visionnaire par rapport à la révolution à venir (le film a été tourné en 2009), il radiographie un Caire en plein bouillonnement politique tout en suivant les déambulations de Khalid, son personnage principal, cinéaste à la recherche d'un appartement en centre-ville et d'un film à tourner.
Numéros de page :
pp.88-91

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Greta Gerwig nous avait surpris et ravis, voici deux ans avec "Lady Bird", portrait d'une adolescente de Sacramento, éprise de liberté. Nous attendions son second film avec un mélange d'impatience et d'inquiétude : "Les Quatre Filles du Docteur March" passent en effet pour un roman désuet. Notre inquiétude était vaine : le roman de Louisa May Alcott, cette nouvelle adaptation en fait la démonstration, raconte avec netteté la naissance historique de la jeune fille moderne (il faudra faire un jour le compte de ces livres dont le cinéma, et lui seul, a fait des classiques).
Numéros de page :
pp.6-13