Née à Saint-Pétersbowg en 1877, Elena Genrikhovna Gouro fut poète et peintre. Au sein de l'avant-garde russe du début du XXe siècle, elle apparaît comme une figure de transition entre le symbolisme et le futurisme. Sa formation intellectuelle et artistique porte l'empreinte de la pensée romantique allemande, du symbolisme français et russe, ainsi que de la culture et du folklore de l'Europe septentrionale.

De l'Antiquité romaine jusqu'à nos jours, certaines peintures ont été réalisées sur des supports de forme ronde que l'on désigne d'un mot italien dont l'existence est attestée depuis l'époque de Dante, les 'tondi'. De Masaccio à Michel-Ange, du "Fils prodigue" de Jérôme Bosch au "Bain turc" d'Ingres, de nombreux artistes ont élu à un moment ou un autre cette forme qui connut son apogée à la Renaissance avec la vogue florentine des « plateaux d'accouchée » offerts aux femmes de la haute société pour la naissance de leur premier enfant...

C'est la première fois que Tarsila do Amaral (1886-1973) bénéficie en France d'une importante rétrospective. L'exposition présentée au musée du Luxembourg ira ensuite au musée Guggenheim de Bilbao. Abondante sans être pléthorique, elle trace un chemin limpide à travers l'oeuvre d'une artiste qui fut dans les années vingt l'un des phares du modernisme et qui poursuivit son aventure au-delà de ces années cruciales dans l'histoire du Brésil.

L'essor culturel de Vitebsk avait commencé avant la révolution, en particulier avec l'école artistique fondée par le peintre Iouri Pen qui accueillit à leurs débuts des artistes qui grossiraient bientôt les bataillons de l'avant-garde, parmi lesquels Ossip Zadkine, Marc Chagall et El Lissitzky.

Jean-Baptiste Para livre la critique de l'exposition "Cartes et territoires, photographies des années 1970" de Luigi Ghirri visible au Jeu de Paume, à Paris jusqu'au 2 juin 2019.

Christian Boltanski avait déjà fait l'objet d'me rétrospective au Centre Pompidou en 1984. Quelques lustres plus tard, invité par le MNAM à présenter un nouveau panorama de son cheminement, il a souhaité concevoir l'exposition non comme m rassemblement de pièces juxtaposées, mais comme la mise en scène d'une oeuvre unique et temporaire composée d'une quarantaine de ses travaux. L'intention de l'artiste n'est pas de convier les visiteurs à une déambulation par étapes distinctes, mais à me immersion dans un cosmos qui n'aura de pérennité que dans le souvenir que nous en pourrons garder.

Si le dessin est depuis toujours au coeur des explorations de Bernard Moninot, il déborde cependant la notion d'ouvrage graphique communément associée à cette pratique. Comme l'a remarqué Jean-Christophe Bailly dans sa monographie consacrée à l'artiste, nous avons affaire à une oeuvre qui outre, les catégories établies : « Bien qu'elle travaille avec la pigmentation, elle ne ressortit pas à la peinture, bien qu'elle se déploie dans l'espace, elle ne se donne pas à percevoir en tant que sculpture et enfin elle ne relève pas véritablement de ce que l'on entend par installation.

C'est une singulière destinée que celle du peintre danois Vilhelm Hammershoi. Né à Copenhague en 1864, il commence à étudier le dessin à l'âge de huit ans et consacre par la suite toute sa vie à la peinture. Il visite plusieurs pays d'Europe et leurs musées, expose parfois à l'étranger, mais reste profondément insulaire, comme s 'il avait résolu de se tenir à l'écart des courants artistiques son temps et de suivre sa propre voie en demeurant imperméable aux oeuvres novatrices de ses contemporains.

En 2017, Erwin Wurm représentait l'Autriche à la Biennale de Venise. Ses oeuvres sont exposées dans de nombreux musées, de l'Albertina de Vienne au MoMA de New York, du Centre Pompidou à Paris à la Tate Modem de Londres. Erwin Wurm se désigne depuis toujours comme sculpteur. Recourant à diverses pratiques et médias, il qualifie aussi paradoxalement ses photographies de sculpture. Quelque deux cents tirages de cet artiste né en 1954 ont été rassemblés pour la rétrospective que lui consacre ce printemps la Maison européenne de la photographie.

Déjà largement traduit en français, Giorgio Manganelli (1922-1990) compte parmi les écrivains italiens les plus remarquables de la seconde moitié du XXe siècle. « Un écrivain qui ne ressemble à aucun autre, incomparable en chacune de ses phrases », disait Italo Calvino. Son génie excentrique, pour ne pas dire extravagant, est celui d'un insolite énergumène des lettre . À l'ombre d'un grand Pinocchio de bois, sorte de dieu tutélaire campant sur son bureau, il s'était fait le boutefeu de « la littérature comme mensonge ».

Jean-Baptiste Para évoque son souvenir de l'exposition des peintures de Claude-Luca Georges.

A six fuseaux horaires de Moscou, près du delta de la Lena, au fond d'une baie prise par les glaces dix mois par an, la ville de Tiksi, fondée en 1933, a longtemps été un port d'escale sur la route maritime du Nord Evgenia Arbugaeva, aujourd'hui photographe, est née en 1985 dans cette localité du front pionnier soviétique et y a passé une partie de son enfance.

Jean Hélion semble avoir été pour la critique un peintre inconfortable, sujet à l'incompréhension, à la mésestime et aux malentendus. « Grand show pour un petit maître » titrait un quotidien national lors de la rétrospective qui lui fut consacrée au Centre Pompidou en 2004. À la même époque, le "New York Times" le ravalait au rang d' « apostat au-dessus de la moyenne », continuant de lui faire payer au prix fort son passage de l'abstraction à la figuration à la fin des années trente. Le Musée d'Art moderne de Paris lui consacre aujourd'hui une nouvelle rétrospective. Changera-t-elle la donne ?