Face à la fermeture de leurs restaurants, certains chefs, également maraîchers, ont trouvé dans leurs potagers une planche de salut. Loin d’être désoeuvrés, ils ont vendu leurs récoltes aux particuliers ou nourri les soignants et les plus démunis. Cette expérience leur a surtout ouvert de nouvelles perspectives dans la pratique de leur métier.

La crise du Covid-19 l'a montré : aller vers l'autonomie n'est pas une lubie. Encore faut-il que les jeunes agriculteurs non issus de familles de paysans trouvent des terres.

La troisième révolution agricole a commencé. Elle promeut une production plus écologique, respectueuse des terroirs et des consommateurs. Mais attention à ne pas exclure trop vite d'autres modèles, avertit la géographe Sylvie Brunel, notamment dans les régions où subsistent la faim et l'insécurité alimentaire.

Qu'elle prenne la forme de la famine ou celle, plus marquée, de l'insécurité alimentaire, la faim touche aujourd'hui jusqu'à un tiers de l'humanité. Comment l'expliquer alors que l'agriculture produit largement de quoi nourrir la planète ? Autopsie d'un scandale économique et politique.

Depuis l'Egypte ancienne, le pain est à la base du contrat social entre le prince nourricier et son peuple. Qu'il vienne à manquer et l'Etat vacille. En complément, l'éclairage de Jean-Philippe de Tonnac, journaliste, essayiste et auteur du "Dictionnaire universel du pain".

La pandémie a réveillé la peur de la pénurie et relancé le débat sur l'autonomie alimentaire. Agriculteurs, industriels et distributeurs peuvent-ils s'adapter ? L'article se conclut par une iconographie intitulée "Organiser un potager pour nourrir sa famille".