« Chaque fois que vous dépensez de l'argent, vous votez pour le type de monde que vous voulez. » En écho à ces mots d'Anna Lappé, le boycott est de plus en plus utilisé comme contre-pouvoir citoyen face à l'impunité des multinationales et des grandes marques. Est-il pour autant un levier d'action suffisant ? Levent Acar, cofondateur de la plateforme i-boycott.org et Nayla Ajaltouni, coordinatrice du collectif Ethique sur l'étiquette croisent leurs avis.

La présentation du premier des trois nouveaux rapports du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) en plein mois d'août est passée sous les radars médiatiques. Pourtant, l'heure n'est plus aux discours mais aux actes... forts et collectifs. Pour mémoire, afin de respecter l'accord de Paris, la France doit réduire son empreinte carbone de 80 % par rapport à sa consommation actuelle. C'est beaucoup ! Mais impératif pour limiter le réchauffement climatique bien en deçà des 2 °C d'ici à 2100.

Malgré l'offre abondante d'aujourd'hui, l'alimentation demeure au centre de nos préoccupations. Certes, l'époque est révolue où elle représentait le premier poste de dépense dans les budgets des ménages, mais l'alimentation cristallise nombre d'interrogations de la société moderne : de la crise environnementale au risque alimentaire et à la santé en passant par les questions d'équité quand il s'agit de trouver la "juste" rémunération des producteurs. Plus encore, se nourrir est devenu une forme d'expression en soi, un acte militant pour certains - vaste programme ! Sommaire.

Les vêtements seconde main ont la cote : chez les consommateurs à la recherche de petits prix, les militants anti-fast-fashion, mais aussi dans les rangs d'enseignes décidées à verdir l'image de la mode.

Le nombre de consommateurs finalisant leurs achats en magasin a baissé de 6 points entre 2018 et 2019 selon une étude Samsung réalisée par LSA sur le parcours client et les attentes des Français en magasin. En tenant compte de la segmentation de l'âge, cette étude révèle une véritable fracture générationnelle et sociologique dans les comportements d'achat, les plus jeunes et les CSP + achetant davantage en ligne que les autres. Toutefois, le magasin retrouve un intérêt dès lors qu'il propose des services digitaux pour gagner du temps ou réaliser de bonnes affaires.

Face aux nouvelles attentes des acheteurs français en 2019, 86 % d'entre eux veulent consommer de manière plus responsable, les distributeurs et enseignes s'engagent. En déployant de nouveaux concepts portés sur le sain et le naturel, elles veulent retrouver la confiance des consommateurs et prouver qu'elles ont compris leurs désirs. Ce phénomène s'observe dans tous les secteurs, de l'alimentaire à la décoration en passant par les cosmétiques et le sport, et trouve un écho particulier à l'échelle locale.

Les marques et entreprises de la grande distribution sont de plus en plus nombreuses à s'engager dans des démarches responsables en 2019. Pour respecter davantage la planète, mais aussi pour continuer de séduire des consommateurs attentifs à ce qu'ils achètent et aux conséquences de leur comportement sur l'environnement et le social. Pour 83 % des Français, le fait qu'une entreprise soit porteuse d'une démarche responsable influence leurs achats, dont 39 % de manière forte.

Le projet de loi consacré à l'économie circulaire entame, mi-2019, son marathon parlementaire, en France. Ce modèle économique vise à mettre fin au gaspillage et à baiser l'intensité de l'utilisation des ressources, tout en diminuant les impacts environnementaux. Politique, producteurs et consommateurs sont alors tous concernés. En effet, si jusqu'à présent les actions en faveur de l'économie circulaire étaient surtout destinées à la production et aux industries, il est désormais temps de modifier les modes de vie de consommateurs. Des précisions. Pas de chiffres.

Le commerce en ligne explose quasiment partout dans le monde. Ses conséquences sur l’environnement sont désastreuses.

De plus en plus de personnes, notamment de jeunes Occidentaux diplômés modifient leurs habitudes de consommation en faveur de l'écologie: réduction des vols en avion, changement de régime alimentaire... De jeunes start-up en profitent pour créer des produits adaptés à ces nouveaux consommateurs (voiture électrique par exemple).

Les jeunes tournent le dos à l’alcool. Leurs aînés devraient-ils suivre l’exemple ?

Depuis plusieurs années, le géant de la distribution est à la peine. Convaincus que l'hyper n'est pas mort, les dirigeants de l'enseigne ont entamé un vaste plan de relance.