Covid-19, pénurie de semi-conducteurs, catastrophes naturelles... Au fil des crises, les firmes françaises ont durablement modifié la manière de fabriquer et de livrer leurs produits.

Déjà crucial lors de la guerre de Sécession, le chemin de fer joue un rôle primordial lors des conflits et des révolutions du XXe siècle. Ce réseau névralgique, qui repose sur une organisation collective géante et complexe, devient le siège de batailles sociales et politiques, faites de conquêtes et de reculs. Il se voit concurrencer par les transports individuels et par une préférence politique pour les camions, tandis que les idéologues néolibéraux accomplissent un travail de sape pour le démanteler. Heurs et malheurs de Mam'zelle Cisaille. L'Europe ferroviaire n'aura pas lieu.

Comment le troisième armateur mondial n'a-t-il pu payer que 2 % d'impôts avec 42 milliards d'euros de bénéfices cumulés en deux ans ? Révélations sur une flotte sous pavillon de complaisance et sur une niche fiscale qui perdure grâce à la bienveillance de l'Etat.

Le transport routier représente une part significative des émissions de gaz à effet de serre en France. Dans la distribution, ses émissions sont généralement indirectes. Des solutions alternatives et une optimisation permettent déjà des taux de décarbonation élevés. Données chiffrées.

Il est aussi discret que titanesque. En France, "le plus grand chantier européen d'infrastructure de mobilité bas carbone", selon les mots de ses promoteurs, fait très peu parler de lui. Mais rien ne se passe exactement comme prévu. En 2011, côté italien, deux hauts responsables sont condamnés pour avoir truqué des appels d'offres. En 2012, en France, la Cour des comptes étrille le projet, arguant que les prévisions de trafic ont été surestimées. En conséquence, elle recommande "de ne pas fermer trop rapidement l'alternative consistant à moderniser la ligne existante".

Ils font partie de ces invisibles qui ont fait tenir la France confinée. Jean-Claude Raspiengeas leur donne la parole dans "Routiers" (L'Iconoclaste). Un témoignage passionnant sur un monde en voie de déshumanisation.

Tout n'est pas parfait en Chine. De récentes publications officielles chinoises rendent compte d'insuffisances criantes dans les réseaux ferroviaires et routiers du pays. Hors des provinces les plus développées, la Chine reste à construire. Détails. Pas de chiffres.

L'explosion de l'e-commerce continue d'impacter fortement la logistique urbaine en 2019. A Paris, 200 000 livraisons quotidiennes doivent par exemple être gérées, et ce chiffre pourrait être amené à augmenter, d'autant plus que les livraisons courtes (24 heures ou moins) sont de plus en plus privilégiées par les acheteurs. Cette augmentation des flux inquiète quant à la place grandissante que vont prendre les véhicules commerciaux et de livraison à l'avenir. Longtemps délaissée, la thématique du transport de marchandises en ville s'impose désormais aux élus et communes.

Plus qu'une simple machinerie permettant d'acheminer personnes, marchandises, énergie ou données, la logistique est devenue le coeur du réacteur du capitalisme contemporain, si ce n'est son essence même : un projet cybernétique total transformant le monde en flux à optimiser. Zéro stock, zéro stop : cette veille permanente a décuplé les échanges et a donné les clefs du pouvoir à de nouvelles multinationales géantes. Elle a aussi multiplié les infrastructures écocidaires, au prix de la destruction directe des écosystèmes.

Alors qu’il représente 40 % des émissions mondiales liées au transport, le fret est l’angle mort des politiques de décarbonation. Au sein du réseau Deep Decarbonization Pathways (DDP), des experts de plus de 30 pays construisent des trajectoires de réduction de leurs émissions nationales de gaz à effet de serre. Pour éclairer les choix, les chercheurs ont mis au point une méthodologie explicitant les trajectoires de décarbonation du transport de marchandises et l’ont appliquée en France et dans trois pays émergents – Inde, Afrique du Sud et Brésil.

L'entreprise aux 230 000 salariés doit-elle surtout remplir des missions de service public ou bien privilégier la rentabilité ? Cette question se pose avec acuité à l'heure du remplacement du PDG Philippe Wahl, qui a mené une transformation réussie depuis 2013.