Très rare dans les médias depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le spécialiste des relations franco-algériennes a aussi beaucoup travaillé sur les relations judéo-arabes. C'est en historien de la mémoire qu'il répond à nos questions... avec Albert Camus pour référence.

Qu'il s'agisse d'un moment historique ou d'un pétard mouillé, l'attaque de l'Iran sur Israël, en réponse à celle qui a visé des dignitaires iraniens à Damas, permet surtout aux leaders des deux régimes d'asseoir leur autorité fragile et de rester au pouvoir. Les peuples d'Israël, de Gaza, du Liban et d'Iran vivent, eux, dans l'angoisse d'une guerre totale.

A Bourj ei-Brajné comme à Chatila, où des dizaines de milliers de personnes vivent entassées depuis 1948, les Palestiniens, majoritairement pro-Fatah, n'hésitent pas à soutenir le Hamas et sont prêts à en découdre. En pochoir ou en photo, le portrait de Mohammed Deïf, l'architecte du massacre du 7 octobre 2023, concurrence sur les murs celui de Yasser Arafat. Tout un symbole.

Du Liban à l'Irak en passant par le Yémen et Gaza, les alliés de Téhéran et ceux de Washington s'affrontent de manière régulière depuis le 7 octobre 2023. Au risque d'embraser toute la région et plus encore ? A priori, cela ne serait dans l'intérêt de personne. Mais un accident est si vite arrivé... Sommaire. Proche-Orient. Comment le conflit gagne du terrain..., propos introductifs. Au Liban, la peur de l'embrasement contre toute logique.

Pour le journaliste et auteur Marius Schattner, spécialiste de la politique israélienne, les idées d'extrême droite ont réussi à se faire une place dans le débat politique national. Mais si les massacres du 7 octobre 2023 perpétrés par le Hamas renforcent cette tendance, les partis sionistes religieux - qui permettent à Netanyahou de se maintenir - n'y gagneraient que peu de sièges en cas de législatives anticipées.

Aux mouvements de contestation, le président chinois répond par... une nouvelle "révolution culturelle". Un retour aux sources à double lame : la réaffirmation de la doctrine communiste made in China en interne ; un positionnement antioccidental assumé en politique extérieure. L'article se conclut par l'entretien avec Zhou Fengsuo qui déclare : "La machine répressive chinoise commence à montrer ses limites".

Déjà il l'a fait. Et depuis il fait durer. Que cherche Vladimir Poutine en persistant dans son agression en Ukraine ? Pour l'heure, des images d'un autre temps, d'exodes et de champs de bataille, s'enchaînent. Jusqu'où ira-t-il ? Sommaire. Le parrain et souteneur de la mère patrie. Les oligarques voudront-ils "tuer le père" ? Armée russe : du "bardak" soviétique au bordel ukrainien. Les jeunes contestent, les vieux suivent. Les trois blocs de la nouvelle guerre froide. A Kiev, les révoltés de la première frappe. D'Izmaïl à Odessa, la veillée d'armes.

Après plusieurs semaines de pourparlers stériles, les contours d'une nouvelle guerre froide- ou pire- s'esquissent. Une situation instable qui, si elle perdure, pourrait arranger les dirigeants américains, russes et chinois, bien en peine de faire oublier leurs ennuis intérieurs. Quant aux Européens, c'est par leur impuissance qu'ils se distinguent.

Le 29 septembre, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) examinait les requêtes de deux couples français réclamant le rapatriement de leurs filles et de leurs petits-enfants. Le gouvernement qui, un temps, envisageait de les accueillir, a changé d'avis. Pourquoi ?

Crise sanitaire, manifs antivax, calculs politiques et cyclone en vue... le troisième et dernier référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie se prépare dans un climat d'incertitude. Reportage.

Depuis deux semaines, Taïwan est au centre d'une inquiétante guerre des mots. Rien ne va plus entre le président chinois, Xi Jinping, appelant de ses voeux une réunification "pacifique" version Hongkong, et Joe Biden, promettant en creux de défendre l'île en cas d'attaque militaire. Fièvre passagère ou danger immédiat ? Décryptage.

Le dimanche de Pâques, dans un encart discret du "Journal officiel", on apprenait l'extinction du corps diplomatique français. Par-delà le sentiment de trahison ressenti par la profession, cette décision du président de la République ne marque-t-elle pas l'ultime phase de la lente et inexorable perte d'influence de la France dans le monde depuis vingt ans ? Le chef de l'Etat, lui, veut croire qu'il s'agit d'une nouvelle méthode, d'une nouvelle ère. Sommaire. La France : un "pion" bien utile pour Moscou ? Jean-Christophe Rufin : "Tout haut fonctionnaire n'est pas fait pour être diplomate".

Figure des phalanges chrétiennes pendant la guerre civile, cet homme de 70 ans revient sur le devant de la scène politique. Son parti, les Forces libanaises, est arrivé en tête aux législatives de mai. Mais, se sachant trop "clivant", il attend son heure...

Le conflit déclenché par Vladimir Poutine a aggravé le chaos de la région de manière très concrète : il conforte les despotes, affame les peuples et redessine les alliances occidentales, fussent-elles contractées avec le diable. Sommaire. Et le dossier nucléaire iranien se retrouva gelé. De la guerre en Ukraine à... la guerre du pain au Liban. Et le vainqueur est... Erdogan, vrai maître du (double) jeu.

D'un côté, un agresseur blessé par des revers militaires en Ukraine et prêt à tout — même au pire — pour arriver à ses fins, au mépris du droit international. De l’autre, un Occident de plus en plus va-t-en-guerre, quitte à jouer avec le feu nucléaire. Une partition belliqueuse jouée par les deux parties lors de la 77e Assemblée générale de l'ONU. L'article se conclut par l'interview de Pierre Hazan qui déclare :"Un jour, il y aura bien une médiation entre Moscou et Kiev".

Le décès de la reine pose une double question : celle de la santé d'une tradition politique surannée face à des velléités républicaines certes encore timides, mais également celle de la capacité de Londres à pouvoir continuer à être la capitale d'un Royaume de plus en plus menacé de désunion.

Depuis quelques mois, de l'Iran au Liban en passant par l'Irak, l'arc chiite connaît de fortes secousses, aussi bien politiques que sociales. La relative fragilité du navire amiral iranien, lui-même en proie à des difficultés internes, n'y est pas pour rien. Analyse.

Après trois mois d’affrontements, la prise de Marioupol par l’armée russe et la reprise de Kharkiv par les Ukrainiens semblent montrer un certain rééquilibrage des forces. Cependant, qu’en est-il du coût de la guerre, pour Moscou comme pour Kiev, en matière d’équipements militaires, mais aussi sur le plan politique ou stratégique ? Sommaire. L'Ukraine peut-elle gagner... et la Russie perdre ? Fragile victoire à Kharkiv.

En juin 1982, alors qu'Israël envoyait ses troupes au Sud-Liban, un groupuscule chiite voyait le jour : le Hezbollah. Depuis, le "parti de Dieu" est devenu la principale force politique du pays. Mais, dans un contexte international tendu, la formation se trouve à un carrefour de son histoire, le combat contre Israël et les Etats-Unis restant son principal mot d'ordre.

Deux ans après l'explosion du port de Beyrouth, qui a fait au moins 215 morts et des milliers de blessés, un incendie a provoqué l'effondrement de silos à grains. A l'image du port, le pays prend feu de partout. L'eau, le pain, l'essence, l'électricité, tous les produits de première nécessité sont devenus une denrée rare pour des Libanais à bout de souffle.

Depuis une semaine, le monde s'émeut de l'attentat dont Salman Rushdie a été victime, trente-trois ans après qu'une fatwa a été lancée contre lui à la suite de la parution de son roman "les Versets sataniques". Une manière de prendre à nouveau consciences que le djihad armé tisse sa toile dans l'espace et le temps.

Après avoir longtemps défendu les Ouïgours, réprimés par la Chine, la Turquie d’Erdogan fait aujourd’hui profil bas alors que Pékin appelle à l’extradition de certains membres de cette communauté turcique réfugiée sur les bords du Bosphore. D’après l’économiste et politologue turc Ahmet Insel, il s’agit désormais pour le « reïs », en butte à une grave crise, d’obtenir de son puissant "partenaire" une aide financière.

Pour ce spécialiste des relations internationales, prof à Sciences Po Paris, les rapports intersociaux priment désormais sur le politique et ce sont eux qui façonnent le monde et non plus les États. Entretien.

Après les événements du Capitole à Washington, l'image du modèle démocratique universel prôné par les Etats-Unis est écornée. Fragilisé, cet idéal politique longtemps tenu comme indépassable est aujourd'hui discuté. La Chine de Xi Jinping, mélange de communisme d'Etat et de libéralisme autoritaire, se présente ostensiblement comme une option.

Faut-il se méfier de l'Arabie saoudite ? Sûrement pas, répondront de puissants relais du régime de Riyad dans notre pays auxquels s'intéresse le livre dirigé par Pierre Conesa, "Le Lobby saoudien en France", qui paraît cette semaine et dont "Marianne" publie des extraits en exclusivité.

Depuis plus d'un mois, Sedat Peker, un chef de la mafia turque, balance sur YouTube les crimes et exactions qui auraient été commis par des membres de l'AKP, le parti au pouvoir. Mais, au-delà des révélations sulfureuses, c'est tout un système opaque que les déclarations du truand youtubeur mettent en lumière.

L'ère Rohani laisse beaucoup d'Iraniens désemparés, notamment ceux de la classe moyenne. Le nouveau président, élu le 18 juin 2021, aura pour priorité la relance de l'économie. Les négociations en cours sur le nucléaire iranien pourraient l'y aider. Mais cela suffira-t-il ?

L'Occident demande à Pékin de cesser les provocations envers Taipei. En guise de réponse, la Chine a envoyé 30 chasseurs dans le ciel taïwanais. De quoi alimenter les craintes d'un conflit armé avec les Etats-Unis et ses alliés de l'Otan.

Les pays cités en exemple pour leur gestion de la crise sanitaire se retrouvent comme rattrapés par le virus. Chacun à leur manière et dans des proportions différentes. Tour du monde de la nouvelle vague Covid.

Marx, Mao, Khrouchtchev, Roosevelt... la nouvelle politique menée par le tout-puissant leader chinois Xi Jinping s'inspire de bien des figures de l'histoire passée et récente. Le but : devenir la première puissance mondiale. L'article se conclut par l'interview d'Alice Ekman, intitulée "2021 est une année de recadrage idéologique".