Si elles ne l'avouent jamais vraiment, les métropoles françaises sont pourtant bien en concurrence lorsqu'il s'agit d'attirer les entreprises sur leur territoire. L'implantation d'une société crée de l'emploi, dynamise l'économie et favorise l'attractivité générale. Les villes n'hésitent ainsi pas à valoriser leurs zones commerciales et de bureaux, en rénovant les bâtiments anciens ou en lançant de nouveaux projets de construction, puis en communiquant abondamment sur leurs initiatives.

L'explosion de l'e-commerce continue d'impacter fortement la logistique urbaine en 2019. A Paris, 200 000 livraisons quotidiennes doivent par exemple être gérées, et ce chiffre pourrait être amené à augmenter, d'autant plus que les livraisons courtes (24 heures ou moins) sont de plus en plus privilégiées par les acheteurs. Cette augmentation des flux inquiète quant à la place grandissante que vont prendre les véhicules commerciaux et de livraison à l'avenir. Longtemps délaissée, la thématique du transport de marchandises en ville s'impose désormais aux élus et communes.

Réalisé à L'échelle de la région, Le Sraddet est un schéma d'aménagement issu de la loi "Notre" de 2015. Il vise à mettre en cohérence les différentes politiques régionales et intègre, de ce fait, des schémas sectoriels préexistants. Les onze régions concernées devaient finaliser leur Sraddet au juillet dernier. En ce début 2020, un seul a été approuvé par le préfet. Les régions mettent en avant la "complexité" de ce travail, d'autant plus dans les nouvelles régions. La loi prévoit le caractère prescriptif du Sraddet, une première pour les régions.

Loin d'être considérée comme une évidence par les élus et les habitants, la concertation citoyenne se résume souvent à des réunions publiques à l'assemblée clairsemée. Afin de mobiliser les citoyens, des acteurs publics mais également privés expérimentent des modes de concertation à la fois originaux et mobilisateurs. Rarement utilisées, ces méthodes interpellent sur l'opportunité de mettre en place une culture de la concertation au sein des collectivités.

Le traitement des copropriétés dégradées est toujours très lourd à porter pour les collectivités, techniquement et financièrement, malgré les dispositifs de soutien mis en place par l'Etat, qui a, de toutes façons, besoin de ce parc social de fait.

En France, l'artificialisation des surfaces naturelles, forestières et agricoles se poursuit malgré les nombreuses lois appelant à la sobriété depuis vingt ans.

Dans la perspective des Jeux olympiques de Paris 2024 la France a fixé un objectif de 3 millions de pratiquants supplémentaires. Elle mise sur une mobilisation de l'école, à tous les niveaux, pour créer une véritable "culture sportive".

Avec des chutes de fréquentation allant de 30% à 60% pendant l'été, la crise sanitaire a fait plonger les comptes d'exploitation des centres aquatiques dans le rouge. Dans un contexte toujours incertain, des négociations sont entamées entre délégataires et collectivités pour le règlement des charges fixes incompressibles. Pour équilibrer, demain, le modèle économique des délégataires, de nouveaux modes de fonctionnement de ces établissements sont également évoqués.

L'objectif du zéro artificialisation nette apparaît comme un défi de taille pour les collectivités françaises, véritables moteurs de cet élan. Davantage d'interactions avec les entreprises du bâtiment et de pédagogie auprès des habitants seraient profitables au développement et à la réussite des projets. C'est ce que montre une étude réalisée pour "La Gazette" et le département de la Loire-Atlantique. Pas de chiffres.

Conçu par et pour des adultes, l'espace public laisse peu de place à l'enfant. L'importance accordée à la voiture et la valorisation foncière sont pointées du doigt. Un mouvement s'opère dans quelques villes françaises afin de recréer un environnement favorable aux enfants, bénéfique pour leur développement et leur autonomie. Piétonisation des abords d'écoles, rues temporairement fermées, apparitions de délégations dédiées, l'enjeu est aussi d'intégrer les plus jeunes dans les concertations.

D'après l'étude menée pour "La Gazette" et Bouygues Immobilier, les collectivités semblent privilégier des stratégies d'étalement urbain. Pourtant, la densité peut aussi rimer avec qualité de vie et enjeux de développement durable.

Dans la perspective du ZAN, la renaturation va constituer un objectif central de l'action des collectivités en matière d'aménagement du territoire. A visée de compensation, les enjeux de renaturation des sols devront figurer au coeur des stratégies du territoire, déclinées dans les documents d'urbanisme. Déconstruire, dépolluer, désinperméabiliser, restaurer le sol en profondeur... Le sujet émerge au sein des collectivités, sur fond d'incertitudes. Fait partie d'un numéro spécial "Transition écologique". Pas de chiffres.

"Inspirer", "inclure", "organiser" des "Jeux exemplaires en matière d'accessibilité universelle" : Paris 2024 porte de grandes ambitions en matière d'inclusion des personnes en situation de handicap. Les collectivités locales tentent de profiter de l'élan olympique pour accélérer sur le sujet du parasport. Encore faut-il être en mesure d'investir et de lever les freins pour une meilleure connaissance du sujet. A quinze mois du lancement des Jeux olympiques, rendre les transports accessibles reste compliqué en Ile-de-France.

Les équipements sportifs de proximité se développent, sous l'impulsion des plans gouvernementaux, qui en prévoient 10 000 d'ici à 2026. A l'image des terrains multisports, ou city-stades, nombre de structures en accès libre se caractérisent par un usage mixte limité, voire une suroccupation masculine. Accompagnement des filles, présence de commodités sur les sites... Le sujet s'inscrit aussi dans une politique globale en faveur d'un accès égal à l'espace public.

Eau, électricité, gaz... La piscine constitue l'équipement public le plus énergivore. L'actuelle inflation des coûts pourrait sonner la fin des bassins surdimensionnés. Propriétaires de 82% des centres aquatiques, les collectivités sont appelées à interroger leurs besoins et à affiner leur stratégie, notamment lors de la phase de programmation. Plus compacte, responsable, durable, intelligente... Les contours de la piscine de demain se dessinent, en attendant une prise de conscience globale des acteurs. Quelques données chiffrées.

La mise en œuvre du zéro artificialisation nette (ZAN) cristallise toujours les tensions. De nombreux élus pointent des difficultés pratiques et un défaut d'accompagnement de l'Etat pour concilier sobriété foncière et développement de leur territoire.

Elément vivant, le sol remplit de nombreuses fonctions, écologiques, environnementales, paysagères... occultées par la croissance des villes. Les espaces de pleine terre constituent aussi le socle des îlots de fraîcheur et autres refuges climatiques. En raison du zéro artificialisation nette, les collectivités sont appelées à porter un autre regard sur leur sol. Des initiatives et expérimentations émergent pour envisager la fabrique de la ville tout en épargnant au mieux ce patrimoine "sol".

La loi «climat et résilience» d'août 2021 a prévu que les régions devront fixer les objectifs territorialisés de lutte contre l'artificialisation des sols dans leur Sraddet. Le législateur a créé un nouvel espace de dialogue territorial : les conférences des Scot. Lancées en février, celles-ci élaborent des propositions pour les régions. Contraints par un agenda serré, élus et techniciens des Scot tentent d'élaborer des stratégies territoriales, sans se laisser enfermer dans une approche comptable.

La directrice générale des services du centre de gestion de la Loire-Atlantique est devenue la première présidente du Syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales. Sa patte ? Fédérer les énergies.

Des terrains asséchés, des factures énergétiques de piscines et de gymnases qui flambent, des polémiques sur les greens de golfs et autres chars à voile... Ces derniers mois, la transition écologique s'est subitement invitée à l'agenda politico-sportif. Alors que le plan national de sobriété énergétique se prépare, le gouvernement mise aussi sur les grands événements comme Paris 2024, volontaire sur cet enjeu, pour engager l'ensemble du secteur vers des pratiques plus vertueuses.

Avec la perspective du zéro artificialisation nette des sols, la démarche BIMBY («Build In My Back Yard») est un levier de production de logements. Les premières expérimentations de ce processus de division parcellaire accompagnée par la collectivité ont été lancées en France en 2015, surtout en secteur détendu. Le BIMBY vise désormais les métropoles et leurs premières couronnes, tendues en termes d'habitat. L’acceptabilité de la densité reste compliquée.

Le label "Terre de Jeux 2024" vise deux objectifs principaux : célébrer les Jeux olympiques de Paris sur tout le territoire français, en amont, et laisser un héritage, en aval. Délivré depuis juin 2019 par le Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques, ce label est décerné aux collectivités, quelle que soit leur taille. Entre sport pour tous et haut niveau, celles-ci s'engagent à faire vivre la dynamique olympique sur leur territoire. Ce qui s'avère compliqué avec la crise sanitaire.

Présentée à l'Assemblée nationale à partir du 127 mars 2020, la proposition de loi pour démocratiser le sport est bien moins ambitieuse que ce qui avait été annoncé à l'origine, en 2017. Le texte semble ainsi éloigné des préoccupations des acteurs du secteur qui tentent de préparer la relance de la filière. Explications et détails. Pas de chiffres.

Les implantations de centres commerciaux semblent marquer le pas, en 2019, après les grands développements des années 2000. Le marché est désormais saturé. 834 centres commerciaux sont recensés en France, représentant 18 millions de mètres carrés et 38 800 commerces. Les professionnelles se recentrent sur leurs surfaces existantes, mais refusent d'être vus comme les seuls responsables de la crise des centres-villes. Certains élus locaux misent sur des schémas de cohérence territoriale ou des plans locaux d'urbanisme.

Si les vertus du sport dans les banlieues ne sont plus à prouver dans la théorie, la réalité du terrain peine encore à se montrer à la hauteur en 2019. Les jeunes de banlieues, notamment les filles, pratiquent moins de sport qu'ailleurs, et le taux d'équipement est inférieur aux autres aires urbaines. Pourtant, le sport est un ingrédient important du vivre ensemble et de l'éducation, en prônant des valeurs de respect et de partage. Mais les quartiers prioritaires, s'ils peuvent compter sur le dynamisme associatif, sont souvent délaissés par l'Etat voire par leurs collectivités locales.

Les conférences des Scot avaient jusqu'au 22 octobre pour remettre aux régions des propositions de mise en oeuvre du zéro artificialisation nette des sols (ZAN). Riche, l'exercice a aussi confirmé des crispations.

L'écosystème sportif français repose sur 3,5 millions de bénévoles, dont le nombre est à la baisse, en raison de la crise sanitaire et de la diminution de l'engagement des seniors. Vieillissement, implication plus ponctuelle... l'essoufflement du bénévolat sportif constitue un défi de taille pour les collectivités et leur tissu associatif. Insister sur l'importance d'un vrai projet associatif à oeuvrer pour la reconnaissance et la valorisation de l'activité bénévole font partie des leviers d'actions potentiels. Quelques données chiffrées.

A travers l'objectif de "zéro artificialisation nette" des sols à l'horizon 2050, la loi "climat et résilience" d'août 2021 enjoint les collectivités à ne plus s'étaler. Au contraire, l'idée est de reconstruire la ville sur la ville, de la densifier. La reconquête des friches, industrielles notamment, et la lutte contre la vacance des logements constituent deux leviers d'action prépondérants et, a priori, prometteurs pour se montrer plus sobre en matière de foncier. Au niveau national, l'évaluation des gisements disponibles de friches et de logements inoccupés reste difficile.

Les centres de préparation aux Jeux, les CPJ, disséminés sur le territoire visent à accueillir des délégations d'athlètes en France en amont des Jeux olympiques de Paris 2024. Les collectivités territoriales qui portent ces CPJ s'activent pour attirer des équipes, à des fins d'attractivité et dans l'idée, surtout, de créer du lien avec la population. Leurs opérations "séduction", qui nécessitent de s'appuyer sur des réseaux, sportifs notamment, répondent à des enjeux techniques, financiers et touristiques. Pas de chiffres.

Elévation du niveau de la mer, hausse des températures... les conséquences du bouleversement climatique viennent percuter les projets urbains déjà lancés. Qu'ils aient ou non engagé les projets, certains élus s'interrogent sur le bien-fondé de poursuivre ces programmes potentiellement obsolescents. Ajouter de la nature, diminuer le nombre de logements prévus... un mouvement apparait, enclenché dans quelques métropoles. Détails. Pas de chiffres.