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Tournages -- Récits personnels

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Le film commence comme une sorte de comédie de gendarmes, avec une sombre histoire mêlant voiture de sport, prostituée de parking, Johnny Depp et une gendarmette zélée. Et quand un gendarme rit dans la gendarmerie, tout débloque, du commandant au regard halluciné citant Machiavel à tour de bras à cette gendarmette dont on peine à cerner le degré de compétences. Sommaire. Coup de chaud. Un petit bout de France : Entretien avec Patricia Mazuy.
Numéros de page :
pp.82-85

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Quelques semaines après son arrivée au pouvoir en 2016, l'un des premiers actes du président philippin Rodrigo Duterte fut de donner à l'ex-dictateur Ferdinand Marcos, mort en exil, les obsèques nationales que ses innombrables crimes contre la population avaient jusqu'alors interdites. "La Saison du diable" est une réponse directe à cet affront et se dresse pour cela, au-delà de ses faiblesses, comme le film le plus directement politique de Lav Diaz - quand bien même il est entièrement chanté.
Numéros de page :
pp.86-88

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Comment faire suite, s'il faut donner suite, au vertige, au sommet qu'a été, en 2014, "P'tit Quinquin" ? Comment revenir dans ces paysages, ces cours de fermes , ces routes communales, comment revenir auprès de ces personnages, les gendarmes, les gens du lieu, et Quinquin qui aura grandi ? Comment relancer la machine burlesque de "P'tit Quinquin", machine folle et sans exemple, comment renouveler le rire fou ? La réponse de Bruno Dumont est très simple : elle semble consister à en rajouter une couche, ou plutôt en rajouter des couches, des tonnes.
Numéros de page :
pp.6-10, 12-18

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Huit ans ont passé depuis "Poetry" et Lee Chang-dong revient avec une grande faim de cinéma. A l'instar de son héroïne, la pétillante Haemi (incarnée par la débutante Jong-seo Yun), il fait sienne une certaine théorie de l'existence, partagée entre «little hunger» (somme toute, un simple instinct de survie) et "great hunger" (une impulsion, une curiosité poussant à expérimenter les grandes énigmes de la vie). Sommaire. Traces brûlées. Mystère, entretien avec Lee Chang-Dong.
Numéros de page :
pp.20-24

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"C'est comment de travailler avec sa mère ?" Puisque la question m'avait été posée plus d'une fois depuis les premières projections du Policier,j'avais préparé ma réponse. C'était un épisode survenu en cours de montage que j'ai trouvé assez amusant. Ma mère et moi n'étions pas d'accord sur une coupe, aucun n'arrivait à convaincre l'autre, alors j'ai tranché: «On coupe comme je le veux parce que c'est le metteur en scène qui décide, et que le metteur en scène, c'est moi.» "Mais moi,je suis la mère du metteur en scène", a-t-elle répondu.
Numéros de page :
pp.64-65

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Partant des récits des anciens du village agricole de sa famille, Safi Faye mêle la mise en image des mythes et les échos de la politique contemporaine, les rituels et les scènes de la vie de tous les jours, les reconstitutions et les séquences ethnographiques. Faye réussit cette étourdissante opération à plusieurs niveaux grâce à une extrême sensibilité aux changements de rythme, à la sensualité des mouvements et au graphisme de l'image, qui vient par moments s'imprimer sur la rétine avec la force du cinéma muet.
Numéros de page :
pp.90-95

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C'est un plaisir et une nécessité de poursuivre nos échanges avec Jacques Audiard à la sortie de chacun de ses films, tant sa capacité à renouveler son cinéma nous épate et nous donne envie de l'interroger. Et côté renouvellement, on est servi avec "Les Frères Sisters", sa première incursion dans le western et son premier film entièrement interprété par des Anglo-Saxons. Des chevauchées et des gunfights, des mercenaires et des chercheurs d'or, des grands espaces et des petites bourgades ...
Numéros de page :
pp.8-10, 12-16

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Avec "Le Poirier sauvage" (voir n° 689-690, juillet-août 2018), "Burning" fut l'un des grands films de la compétition cannoise et, comme celui de Nuri Bilge Ceylan, ignoré d'un jury aveugle sur les pouvoirs du cinéma. Après "Oasis", "Secret Sunshine" et "Poetry", Lee Chang-dong s'impose, une fois de plus, comme l'un des principaux auteurs contemporains. En empruntant le schéma du thriller, il entreprend un voyage existentiel entre la réalité et l'illusion autour de trois personnages qui forment un triangle amoureux.
Numéros de page :
pp.18-23

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Elle nous avait éblouis avec son deuxième long métrage, "Winter's Bone", récompensé par le grand prix du festival de Sundance et celui du jury à Deauville en 2010. Nous l'avions rencontrée à la sortie du film en France, en 2011 (voir n° 601, p. 19), Yann Tobin faisait le point avec elle sur son parcours de cinéaste indépendante, depuis son premier court métrage, "Snoke Feed" (1997) et son premier long, "Down to the Bone" (2004). Debra Granik vient de présenter son dernier opus, Leave No Trace, à la Quinzaine des réalisateurs.
Numéros de page :
pp.24-26, 28-32

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Nous avions quitté Michel Ocelot en 2016 avec "Ivan Tsarévitch et la princesse changeante", un recueil de contes en silhouettes animées, genre où il excelle et qu'il avait choisi à ses débuts, parce que c'était le moyen le plus économique de pratiquer l'animation. Il y a douze ans, pour son troisième long métrage, "Azur et Asmar", il découvrait les richesses de la 3D numérique, technique aux possibilités multiples qui s'est généralisée, mais qu'il a su plier à ses seuls désirs d'esthète.
Numéros de page :
pp.6-12

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A intervalles plus ou moins espacés, la chambre d'écho du festival de Cannes permet l'éclosion, aussi soudaine qu'inattendue, de talents à la précocité spectaculaire. Le cru 2018 fut l'une de ces éditions charnières, avec la sélection de "Girl", saisissant premier long métrage d'un jeune cinéaste flamand, dont le nom s'échangea sur la Croisette dès les lumières rallumées pour être connu de tous les festivaliers le soir du palmarès : Lukas Dhont, 27 ans, lauréat de la Caméra d'or.
Numéros de page :
pp.14-21

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Adepte (non exclusif) du plan-séquence, le cinéaste ukrainien Sergei Loznitsa commença par nous dérouter par ses fictions énigmatiques ("My Joy", 2010 ; "Dans la brume", 2012), avant de nous surprendre par ses documentaires minimalistes ("Maïdan", "Sobytie/The Event", "Austerlitz"). Après l'accueil mitigé du puissant mais inégal "Une femme douce" (2017), adaptation de Dostoïevski aux antipodes de celle de Bresson, Loznitsa nous livre avec "Donbass" une saisissante synthèse de son oeuvre et de sa réflexion sur l'histoire récente de son pays.
Numéros de page :
pp.32-38