Murs blancs, laque rouge, et aucun vêtement en vitrine… Dans la boutique de la marque japonaise Comme des Garçons, rue du Faubourg-Saint-Honoré, l’esthétique radicale de la fondatrice Rei Kawakubo, 81 ans, donne le ton. Un sens de la mise en scène qu’elle décline dans ses concept stores géants Dover Street Market, dont une nouvelle antenne parisienne devrait ouvrir en mai, dans le Marais.

Le Palazzo Reale expose deux cents pièces de haute couture et de haute joaillerie signées Stefano Gabbana et Domenico Dolce. Hommage flamboyant à l’artisanat d’art de la Péninsule, l’« Alta Moda » explore le patrimoine italien et sa riche imagerie religieuse.

Cette designer d'origine libanaise installée aux Etats-Unis oeuvre et milite pour une mode écologique avec son ONG Slow Factory. La tragédie de Beyrouth l'a poussée à lancer plus tôt que prévu une levée de fonds en soutien aux artistes et intellectuels qui travaillent à la reconstruction du pays.

A 39 ans, Alexandre Mattiussi a fait d’ami, sa marque de prêt-à- porter, un succès fondé sur une mode simple, efficace et accessible. Et même si la paralysie de l’économie due au coronavirus rend vulnérable cette maison indépendante, il ne doute pas de faire redémarrer son business dès la sortie de crise.

Face à la multiplication des attaques pour sexisme ou appropriation culturelle, les marques de luxe n’hésitent plus à recourir à des "experts" en sciences humaines. Une caution intellectuelle qui leur permet de comprendre les nouveaux enjeux de société.

S’afficher à plusieurs occasions avec la même robe de soirée ou le même smoking : ce fashion faux pas devient un nouvel engagement écolo. De Joaquin Phoenix à Kate Middleton en passant par certains influenceurs, l’industrie de la mode est pressée de s’adapter aux enjeux environnementaux en réduisant la surproduction de pièces neuves. Une révolution copernicienne.

Ecarter le mythe pour mieux se concentrer sur l'oeuvre. Le palais Galliera, à Paris, qui sort de deux ans de travaux, présente à partir du 1er octobre 2020 une rétrospective consacrée à Gabrielle Chanel. Inédite dans son approche, elle pose un regard d'expert sur quelque 350 trésors collectés à travers le monde.

De "vrais" défilés, de "vrais" films de défilés, de l’authenticité, de la vie, plus forte que la crise sanitaire... Pour les griffes transalpines, la Fashion week printemps-été 2021 de Milan a été l’occasion, fin septembre, de rappeler que la mode italienne est une grande famille, et la capitale lombarde, son éternel épicentre.

Depuis vingt ans, malgré l’incurie de l’Etat, designers, architectes et couturiers libanais ont bâti une scène reconnue dans le monde entier. Installés dans les quartiers près du port, ils ont tout perdu dans l’explosion du 4 août. Et doivent aujourd’hui sauver leurs entreprises. Qu’ils choisissent l’exil ou de rester dans leur pays.

Fantasque, inventive, actuelle, la Paris Fashion Week n’a rien laissé au hasard. Et la pandémie n’a en rien limité les esprits. Bien au contraire. Défilés physiques sur la Seine et productions éclectiques – du clip au making of –, grands noms et nouveaux venus ont couronné à nouveau la ville lumière capitale de la création.

Pour cette première saison de fashion weeks 100 % "en distanciel", New York et Londres ont profité de l’absence d’invités, pandémie oblige, pour prendre la clé des champs. Et se réinventer, en toute liberté.

C'est au créateur de mode français que le spécialiste canadien des parkas grand froid, Canada Goose, vient de confier son tout nouveau poste de directeur artistique. Un virage radical pour ce styliste au tailoring raffiné, qui a carte blanche pour emmener la marque des vestes d'alpinistes au sommet.

Alors que l'industrie de la mode était à l'arrêt pendant la première vague de Covid, les couturiers nous offrent en cette rentrée des collections libérées et audacieuses. En l'absence de défilés, nous explique le designer flamand Dries Van Noten, il faut se réinventer pour faire à nouveau rêver. Sophie Fontanel raconte que les jeunes et certaines marques ont déjà trouvé la parade: l'ornement et la fantaisie. Dans notre série mode, les masques laissent la place aux paillettes et aux sequins. Sommaire.

Un peu plus de deux ans après le début du mouvement #Metoo, des corps dénudés, de femmes mais aussi d'hommes, réapparaissent sur les podiums. Non plus pour séduire, mais pour s'affirmer

Dans le bouillonnant quartier de Shoreditch, dans l’Est londonien, une ancienne école pour orphelins bâtie à la fin du XIXᵉ siècle abrite depuis 1999 une communauté de créatifs animée par un esprit collaboratif. C’est ici que la styliste a eu la chance d’implanter en 2021 son label de mode et de design.

Des shows percutants, une richesse et une variété de propositions uniques, une nouvelle garde foisonnante, des célébrations émouvantes, des people et une foule en liesse... Lors de la Fashion Week parisienne, qui s'est achevée le 3 octobre 2023, les grandes maisons du luxe, des marques et des créateurs du monde entier ont présenté leurs collections printemps-été 2024 malgré quelques déceptions, cette semaine aussi éreintante que stimulante confirme la capitale française dans sa dimension de rendez-vous incontournable de l'industrie de la mode.

Les tribunaux doivent parfois se prononcer sur des litiges en matière de création. “M” revient sur l’affaire entre l’artiste numérique Mason Rothschild et Hermès. Objet du contentieux : une déclinaison virtuelle du sac Birkin de la maison française.

Styliste phare des années 1990-2000, concepteur de défilés-performances et artiste protéiforme, le designer est aujourd’hui plus présent dans les galeries que sur les podiums. Il continue cependant d’influencer la nouvelle génération de créateurs, tout en portant un regard sévère sur l’industrie du luxe.

Les tribunaux doivent parfois se prononcer sur des litiges en matière de création. « M » revient sur le cas du chausseur de luxe Christian Louboutin. Objet du contentieux : l’utilisation de semelles écarlates.

Les tribunaux doivent parfois se prononcer sur des litiges en matière de création. Entre l’enseigne espagnole Zara et le label californien Thilikó, l’objet du contentieux porte sur l’utilisation frauduleuse de vêtements. La supercherie était grossière.

Les maisons de mode voient désormais leurs vêtements, accessoires et autres logos apparaître sur les réseaux sociaux, dans des séries ou sur des candidats de la télé-réalité sans qu’elles l’aient décidé. Une publicité dont elles se passeraient parfois volontiers, mais qu’elles ne peuvent maîtriser.

Bien que la guerre en Ukraine l’ait contrainte à quitter son pays, la créatrice de mode et fondatrice de la plate-forme Bettter poursuit inlassablement sa mission : sortir des collections à partir de vieux stocks de vêtements.

Après des années passées chez Sonia Rykiel, Dior ou encore Carven, le designer a créé à l’été 2021 sa propre marque, 13 09 SR. Dans un premier temps, il concentre ses collections sur les chaussures et les lunettes de soleil.

Quel regard portent les jeunes hommes d'aujourd'hui sur la façon dont s'habillaient leurs pères à leur âge ? C'est la question qu'explore ce spécial mode homme. Se jouant des styles et des genres, la génération Z réinvente les codes du vestiaire masculin et, ce faisant, perturbe les Boomers. Mais n'y voyons pas de malice, car Sophie Fontanel rappelle que c'est le propre de la jeunesse que de bousculer les habitudes stylistiques de leurs aînés.

La mode masculine est-elle condamnée à ne mettre en scène que des mâles standardisés ? Encore très invisibilisées aujourd'hui, les morphologies échappant à ces diktats commencent à émerger. Grâce notamment aux audacieuses créations de Jonathan Anderson, le directeur artistique de Loewe, qui s'est confié à Sophie Fontanel. Et aussi à une nouvelle génération de couturiers et de mannequins résolue à fouler aux pieds la pesante injonction à la virilité, comme le décrypte Sophie Abriat. Un vent de libération soufflant jusque sur notre série mode. Sommaire. Jonathan Anderson, libérateur de style.

Rubans, sacs en papier et boîtes griffés Gucci, Chanel ou Louis Vuitton s'échangent à bon prix sur les sites de seconde main. Un moyen de s'offrir un peu de la magie des marques mises en avant par les influenceurs sur les réseaux sociaux.

De plus en plus de griffes font appel à des entreprises capables de numériser leurs collections en trois dimensions. Plus vrais que nature, ces jumeaux virtuels de robes, escarpins ou sacs à main deviennent les stars de leurs boutiques en ligne. A la pointe de cette technologie hyperréaliste, la start-up parisienne Barney accompagne les grandes maisons vers ces nouveaux mondes.

On le voit partout. A Paris, à New York ou Shanghai, sur les pulls, les tee-shirts, les casquettes de quidams ou de célébrités. Le logo d'AMI, la marque de mode d'Alexandre Mattiussi, emprunte la voie tracée par les emblématiques crocodile de Lacoste et virgule de Nike. Une montée en puissance qui a été savamment orchestrée.

Masques qui tombent, fin des jauges, retour d'une partie des acheteurs étrangers... L'industrie du luxe espérait renouer avec sa légèreté passée. Mais le conflit en Ukraine, omniprésent dans les esprits, a hanté les défilés parisiens. Pendant neuf jours, la communauté de la mode a oscillé entre la joie des retrouvailles et la culpabilité de profiter de ces instants privilégiés. Journal quotidien d'une fashion week toute en contrastes.

Show en simultané dans plusieurs pays, coopération plus étroite entre créateurs... Pour le printemps-été 2022, Milan a renoué avec les défilés, donnant à voir un secteur qui cherche à abolir les frontières.