La révolte des agriculteurs a suscité la sympathie des Français et la réaction rapide du gouvernement, qui s'est enfin décidé à leur simplifier la vie. Mais la solution ne tient pas à quelques normes en moins. La question du prix à assurer aux exploitants se pose instamment. À la veille du Salon, "Marianne" explore toutes les pistes pour rémunérer dignement leur travail. Salon de l'agriculture, le temps des solutions. L'après-libre-échange : l'"exception agricole", ça germe enfin. ''Des pistes ? Soft power, technologie, humain, raison, intelligence'', entretien avec Edouard Bergeon.

Au Chili, au Liban, en Irak, les classes moyennes se révoltent contre le pouvoir politique et économique. Dénominateur commun de cette colère planétaire qui rappelle celle des "gilets jaunes" : les contestataires ne croient plus à la mondialisation. Sommaire. Le réveil des classes moyennes. Tour du monde des révoltes. "Une guerre des classes se profile".

Métamorphose bruxelloise ! L'ingénue Union européenne oserait désormais taper du poing sur la table pour exister face à la Chine et aux Etats-Unis. Pas si sûr.

Dans son livre "J'ai un accent, et alors ?", coécrit avec Jean-Michel Aphatie, Michel Feltin-Palas dénonce une discrimination par les accents régionaux. Et ce sont les plus modestes qui en souffrent le plus.

Dans son dernier livre, "Les Luttes de classes en France au XXIe siècle", Emmanuel Todd identifie le phénomène des "gilets jaunes" au retour de la question économique et sociale. Sa conclusion : leurs idées accéderont au pouvoir prochainement.

L'année dernière encore, les économistes parlaient de reprise. Aujourd'hui, changement de décor : l'Allemagne dévisse, les Etats-Unis s'essoufflent, des grandes banques flageolent et la spéculation reprend de plus belle. Bref, ça "peut péter"... sauf si les Etats parviennent enfin à discipliner la finance.

En théorie, s'endetter gratuitement, voire en gagnant de l'argent, devrait faire les affaires des Etats, des entreprises, et bien sûr des particuliers candidats à un prêt immobilier. En théorie seulement.

Politique, entreprise, médias... la culture générale s'effondre. Fini les joutes oratoires et les références culturelles, les élites se suffisent aujourd'hui de formules et de slogans. Bienvenue dans l'ère des communicants. Sommaire. Les ignares au pouvoir. Comment les politiques ont perdu leurs lettres. Les 6 commandements de l'ignare au bureau. "Ces cons de journalistes".

Les plus aisés jurent de tout faire pour réduire leur bilan carbone. Or ils font tourner le compteur à CO2 plus vite que les catégories modestes, comme l'analyse une étude de la Fondation Jean-Jaurès dont "Marianne" a eu la primeur.

C'est la face cachée, ou le côté vieux monde, de la "start'up nation". Les fleurons du CAC 40 - Total, Danone, Vinci, Axa BNP Paribas, LVMH... - pèsent de tout leur poids sur le pouvoir politique pour parvenir à leurs fins. Leurs leviers : le lobbying, les réseaux, le mécénat, le pantouflage et l'entrisme.

L'aggravation de la pandémie pourrait avoir des conséquences fondamentales sur une économie mondiale dont la Chine est devenue la clé de voûte. C'est tout le principe de la globalisation qu'il faut revoir.

Professeur au Collège de France, le juriste analyse la portée de la révolution numérique. Le risque n'est pas d'être remplacé par des robots, mais de leur ressembler.

Le monde du conseil s'est fait discret pendant le confinement. Normal, leur business n'avait plus de raison d'être. Si certains ont sombré dans un désoeuvrement financé par l'Etat, d'autres s'imaginent déjà grands profiteurs du monde d'après.

Depuis les élections européennes, les politiques n'ont plus que ce mot à la bouche : "é-co-lo-gie". La thématique allèche évidemment les partis, mais porte en elle un choix politique majeur : en finir avec les dégâts de la mondialisation néolibérale.

Les 12 principales têtes de liste ont accepté de répondre à notre questionnaire sans concession sur les véritables enjeux du scrutin européen. Les résultats sont surprenants et éclairants sur les vrais positionnements des uns et des autres.

Un think tank a disséqué pour "Marianne" le budget de l'UE. Verdict : nous sommes parmi les principaux contributeurs. Et pas forcément les mieux servis en retour

L'électricité augmente, les multinationales licencient, Renault est menacé, mais les élites économiques et la majorité au pouvoir continuent d'user de formules rassurantes. "Marianne" pointe les contrevérités.

"Marianne" propose six mesures chocs pour passer des bonnes intentions écologiques et sociales à la réalité. Il faudra de l'argent - beaucoup - et de l'audace - encore plus.

Connu pour ses analyses prophétiques, l'essayiste économiste et démographe anticipe le grand retour de la question sociale. Et pour cause, sous la pression de la crise actuelle, il s'attend à une forte baisse des niveaux de vie. Déprimant? Non, stimulant.

Dès le début des années 1990, ce prix Nobel français d'économie a dénoncé les méfaits du libre-échange. Mais l'élite académique et médiatique n'a pas pris son génie au sérieux. Dommage !

Bien sûr, chacun doit porter un masque pour soi-même et pour ses concitoyens. Mais à condition de ne pas en faire le nouvel emblème de l'isolement social, le dangereux auxiliaire de l'ubérisation économique, constituée de télétravail et de précarité salariale. L'enfer, ce n'est pas les autres.

Les 100 milliards du gouvernement? Un plan de non-relance, tacle l'ancien ministre socialiste du Redressement productif. Sa contre-proposition: un cabinet de guerre économique, pour conditionner la baisse des impôts de production à la relocalisation des entreprises. Et un compromis historique avec syndicats et patronat.

Avec un bilan économique mitigé mais moins catastrophique que ce qu'affirment ses adversaires démocrates, le président sortant semble surtout avoir perdu la bataille de l'image. La gestion calamiteuse de la crise du Covid-19 est passée par là. Mais, plus profondément, certains cols-bleus, paysans et retraités, qui s'étaient ralliés à lui il y a quatre ans, pourraient aujourd'hui lui retirer leur soutien, tant ils sont déçus. Dans un pays désireux d'un retour au calme, la personnalité clivante de Donald Trump, principal atout de sa campagne de 2016, est devenue une faiblesse. Sommaire.

Protéger à tout prix, jusqu'au confinement, la population contre le Covid-19 sans tenir compte des désastres annoncés sur la santé globale des Français, sur l'avenir de la jeunesse, sur l'activité économique du pays et son cortège de catastrophes... Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Sommaire. Leur vie compte aussi. L'effet double lame. La France du (très) grand écart. Avoir 20 ans entre quatre murs. Macron peine à inventer la "covidémocratie"

Produire à nouveau en France. Voilà la nouvelle consigne du gouvernement et même des élites, désormais prêtes à jouer le jeu après des années de pratique inverse. Faut-il y croire ? "Marianne" a trouvé des "relocalisateurs"; aux motivations et profits bien différents. Sommaire. Relocaliser ; Eux, ils le font ! Mobilisés face au Covid

Dans son dernier essai "Quoi qu'il en coûte", le journaliste décrit la fin du cycle libéral et le retour de la souveraineté économique. Un tête-à-queue idéologique pour Emmanuel Macron.

Détestation des deux camps, communautarisme du champ politique, séparatisme territorial, dégradation du débat public... L'Amérique risque d'exporter le pire d'elle-même sur notre territoire.

Le patron le plus "social" du CAC 40, Emmanuel Faber, vient d'annoncer la suppression de 2 000 emplois. Il a cédé à la pression des marchés... comme les autres.

Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de lave République, n'a mis que quelques années à se frayer un chemin jusqu'à Matignon, fort d'une solide détermination et d'une maîtrise des codes de la politique moderne. On peine, en revanche, à lui discerner une réelle cohérence idéologique. Sommaire. Une bête de com... aux convictions plastiques. Un duo de jeunes pour une politique de vieux. Macron, la machine à relance.

Voici un livre important. Avec une portée doctrinale. L'auteur de "Chaos"·, Stéphane Rozès, y présente une grille de lecture générale pour comprendre les ressorts et les malaises des peuples, en particulier du peuple français : l"'imaginarisme". Sa thèse : le néolibéralisme percute les moteurs de l'inconscient collectif de nos concitoyens. Et cette collision rend le pays malheureux. Explications.