Le 21 juin 2019, Catherine Treese-Daquin était invitée par le service formation de la BnF pour une sensibilisation aux troubles du spectre de l'autisme (TSA) dans le cadre de l'accueil des publics. L'occasion pour nous d'aborder ce sujet important. Car l'avenir des autistes est bel et bien de s'inscrire dans le monde de l'école, de la cité, du travail et de la bibliothèque. Comme partout ailleurs dans le monde.

Moins nous nous déplaçons et plus nous demandons aux objets de venir à nous. Preuve nous en est à nouveau faite. Il était donc prévisible qu'un de nos dossiers sensibles resurgisse : la question des tarifs postaux du livre. Quelques clefs pour comprendre cette revendication des éditeurs et des libraires exacerbée par l'inquiétude extrême de ces temps difficiles.

C'est certain, l'année 2020 n'est pas ordinaire et il est sans doute un peu tôt pour tirer les conclusions de la pandémie qui a fermé librairies et bibliothèques pendant deux mois. Nous avons cependant demandé à Thierry Magnier, éditeur et président du groupe jeunesse du Syndicat national de l'édition, de nous livrer une première analyse des conséquences possibles de cette période inédite. Son témoignage est complété par des témoignages de professionnels de la littérature jeunesse (libraires, éditeurs, Babelio) recueillis dans l'article intitulé "Les petits trésors d'un printemps bizarre".

Pour ouvrir les deuxièmes Assises de la littérature jeunesse, le 7 octobre 2019 à la Bibliothèque nationale de France, nous avions confié à Philippe Meirieu le soin de rappeler ce que le livre apporte à l'enfant qui grandit. Il nous a semblé que ce propos avait toute sa place dans ce numéro consacré à l'art de la critique littéraire.

Comment penser le livre dans un écosystème qui va de la forêt au lecteur ? En retard sur le Royaume-Uni et l'Allemagne car moins pressurée par un lectorat qui sacralise trop le livre et la liberté de création pour s'inquiéter de ses conditions de production, l'écologie du livre est une problématique qui, en France, avance à très petits pas. Une bonne raison pour porter attention à ses premières avancées.

Dans les années 1960, à mesure que la littérature jeunesse se réinventait, elle invita dans son sillage des critiques littéraires d'une génération nouvelle, essentiels à sa révolution en cours. Bernard Epin était de ceux-là et essentiel il le fut assurément. Né avec le Front populaire, il a été emporté par le virus du Covid-19 le 1er avril 2020. Nous tous qui faisons profession de critiques et de médiateurs lui devons beaucoup, à commencer par la conscience politique indispensable à cet exercice.

Alors que le divertissement règne sans partage sur le jeu vidéo depuis son apparition, des créateurs indépendants s'emparent de ce média pour essayer de l'ouvrir à d'autres champs. Ainsi Florent Maurin, journaliste de formation, a-t-il sorti en octobre 2017 le remarqué "Enterre-moi mon amour" sur le parcours d'une migrante jetée sur les routes entre la Syrie et l'Europe. Un tel sujet peut-il être matière à jeu ? Oui, résolument oui !

L'album pour l'enfance et la jeunesse vient de faire son entrée "dans le grand monde". En raison de "leur intérêt international et de leur valeur universelle exceptionnelle", les Archives du Père Castor sont depuis fin 2017 inscrites au Registre "Mémoire du Monde" de l'Unesco. Par-delà l'oeuvre d'un éditeur visionnaire et de ses collaborateurs, c'est la littérature de jeunesse dans son ensemble qui s'en trouve valorisée. En complément, l'entretien d'Hélène Wadowski, directrice de Flammarion Jeunesse Père Castor.

Depuis 1946, chaque année en octobre, la Foire du livre de Francfort rassemble toute l'édition mondiale. Comment ça marche ? A quoi ça sert ? Puisque cette année l'invitée officielle de la Foire est la France et la langue Française, "La Revue des livres pour enfants" saisit l'occasion pour comprendre comment fonctionne ce rendez-vous important.

Les bobards et la propagande sont aussi anciens que la presse et la publication et la diffusion de nouvelles fausses sont punies par la loi depuis 1881. Mais aujourd'hui, la production et la diffusion des infos n'est plus le monopole de la presse et les "fake news" se développent et se propagent à la vitesse des réseaux sociaux. Le premier des contre-feux à opposer à cette épidémie est à inventer du côté de l'éducation. Comment juger de la fiabilité d'une information ? Un apprentissage difficile pour tout le monde, et pour les jeunes lecteurs plus encore.

La presse écrite annonce des nouveaux projets pour 2018, à commencer par le très médiatique renouveau du "Magazine Littéraire", lequel n'a pas l'air d'imaginer que la littérature jeunesse pourrait présenter un quelconque intérêt pour ses lecteurs. Aucune raison de parler ici de ces nouveaux journaux destinés aux adultes, néanmoins "Ebdo", pari ambitieux d'un hebdomadaire généraliste grand public, a fait le choix original d'inclure des pages destinées aux enfants.

Que se passe-t-il du côté de la lecture numérique jeunesse ? Pas grand-chose pourrait-on penser. Pourtant, du côté des bibliothèques et des écoles, les expérimentations continuent... La preuve par Storyplayr...

Qui s'intéresse à la littérature pour la jeunesse a forcément croisé la signature de Fred Ricou. En quelques années, ce journaliste s'est inventé une place de choix dans le désert médiatique qui entoure ce domaine. Rencontre avec un journaliste inventif et positif.

Editeur inventif et entrepreneur avisé, Guy Delcourt fête les trente ans du groupe d'édition qui porte son nom. Acteur et témoin de la bande dessinée telle qu'elle s'invente en France depuis trois décennies, il ouvrait les portes de sa maison pour l'occasion. Nous en avons profité pour l'interviewer.

Fondé en 2011, le Labo des histoires fête ses cinq ans d'existence. Son pari : offrir un lieu où les moins de 25 ans peuvent trouver l'aide de professionnels pour aborder l'écriture créative. Une découverte qui passe à la fois par le sérieux et par le plaisir. Nous avons poussé la porte de son antenne parisienne pour en savoir plus sur cette association qui vient d'obtenir le label « La France s'engage ».

Ouvert en 2009, ce musée virtuel des oeuvres d'enfants créé par Claude Ponti et les autres membres fondateurs, aussi passionnés que lui, propose, depuis novembre 2014, une nouvelle version de son site. Encore plus riche, encore plus beau. Alors que Le Muz s'apprête à ouvrir son artothèque, nous avons demandé à Aline Hébert-Matray et Louise Joly de nous expliquer à quoi et à qui sert ce drôle de musée, unique au monde.

Quand ils ne sont pas occupés à écrire ou à dessiner, les auteurs courent la campagne pour parler de leur oeuvre ou de leur travail. Par passion sans doute, mais aussi par nécessité car ces "activités connexes" représentent souvent une part significative de leurs revenus. Une étude inédite de la FiLL (Fédération interrégionale du livre et de la lecture) sur "Les revenus connexes des auteurs du livre" vient éclairer les activités dont enseignants et bibliothécaires sont très souvent les commanditaires.

Loup blanc de l'édition pour la jeunesse, Thierry Magnier en a exercé à peu près tous les métiers. Le voici aujourd'hui président du groupe jeunesse du Syndicat national de l'Edition. Pour quoi faire ? Sa feuille de route est copieuse et il nous la détaille avec enthousiasme.

Le 9 mars 2015, nous apprenions avec une immense tristesse le décès de Claire Franek.

Le Musée en Herbe vient de fermer les portes d'une exposition particulièrement réussie sur l'univers des "Monsieur Madame", cette institution éditoriale internationale quarantenaire. Une belle occasion de parler de cette drôle d'invention de l'anglais Roger Hargreaves (1935-1988), poursuivie par son fils Adam, et dont la critique littéraire ne se saisit que rarement.

Deux documentaristes, Alain Guillon et Philippe Worms, ont filmé pendant toute une année le quotidien de la bibliothèque Robert Desnos de Montreuil. Alors que le film qu'ils ont tiré de cette plongée s'intitule « Chut ... ! », il retentit pourtant du bruit de la réalité, de la jeunesse et de la vie. Foncez voir ce film en salle : c'est un concentré d'énergie pour tous ceux et celles qui exercent la profession si changeante et si essentielle de bibliothécaire.

Trop tôt disparue, la romancière Axl Cendres (1982-2019) nous laisse une dizaine de romans et beaucoup de secrets. Tibo Bérard, son éditeur, a retracé pour nous la carrière de celle qui a imaginé l'intrépide Bibow Bradley et livré aux adolescents d'aujourd'hui, avec "Dysfonctionnelle", un des plus beaux romans d'amour dont ils pouvaient rêver et qu'elle seule pouvait inventer.

Elle est mentionnée sur la plupart des livres qui passent entre nos mains mais on l'accuse régulièrement d'être archaïque, mystérieuse, inutile... Puisqu'elle fête ses 70 ans cet été, nous sommes allées au Conseil d'Etat pour interviewer Laurence Marion, la présidente de la commission chargée de veiller à son application.

Bon an mal an, nous apprenons que tel ou tel éditeur perd son indépendance pour entrer dans un groupe ou un autre et nous nous y sommes habitués. Cette fois, c'est Hachette, premier groupe éditorial français et numéro trois mondial, qui change de mains. Ces nouvelles mains sont celles d'un homme d'affaires promoteur d'idées dangereuses. Faut-il s'inquiéter ou penser que la plasticité de l'édition fera face ? Il est trop tôt pour avoir la réponse, les questions se bousculent pourtant.

Lire à haute voix est une pratique quotidienne dans les bibliothèques jeunesse. Doit-elle être soumise à autorisation et versement de droits ? Un dossier épineux qui mérite quelques explications.

« Les Drôles de petites bêtes », « Trotro », « Emile »... Alors qu'elle s'apprête à fêter les 25 ans du label « Giboulées » qu'elle anime chez Gallimard, Colline Faure-Poirée, dont la parole est rare, nous a raconté son parcours dans l'édition. Faite de fidélités et de ruptures, son histoire est une incroyable visite guidée d'un demi-siècle d'édition pour la jeunesse française.

Du 19 au 30 juillet 2017, "Partir en livre" va à nouveau se déployer aux quatre coins de la France pour rapprocher enfants et lecture. Quelques questions à Vincent Monadé, directeur du CNL, architecte de cette ambitieuse manifestation populaire.

"La Revue des livres pour enfants" n'en parle pas très souvent, mais le monde des séries pour les tout-petits est un territoire où se livrent de rudes batailles. Ours, pingouin, loup, cochon... autant de héros totémiques qui se bagarrent pour entrer dans les chambres d'enfants à coup de livres mais aussi de peluches, de dessins animés, de figurines, de magazines... Si "Petit Ours Brun", lancé dans "Pomme d'Api" en 1975 fait figure d'ancêtre et de modèle, il y a beau temps qu'il n'a plus le bac à sable pour lui tout seul.

Créée en 1913, les éditions de L'Ecole ont donné naissance à L'Ecole des loisirs en 1965. A la veille de ce cinquantenaire dont nous aurons tous l'occasion d'entendre parler, L'Ecole des loisirs a, à son tour, donné naissance à une nouvelle maison d'édition : Rue de Sèvres. Il est cette fois question de bandes dessinées et c'est Louis Delas, co-directeur général du groupe et fils de Jean Delas, qui est à la manoeuvre.