Jamais le capitalisme ne semble s'être aussi bien porté. Ce qui est sûr, c'est qu'il change et qu'il faut prendre garde à ses évolutions. Annick Steta décrit ainsi l'ascension spectaculaire du rôle des Banques centrales.

Le modèle économique créé par les moines et les moniales pour subvenir à leurs besoins a longtemps été largement ignoré. L'écrasante majorité de la population n'en connaissait guère que la partie émergée: les produits issus de l'artisanat monastique, commercialisés dans différents réseaux de magasins - physiques ou en ligne - ainsi que dans les boutiques situées au sein de certains monastères. À mesure que progressent les préoccupations sociales et environnementales, le modèle économique élaboré au fil du temps par les congrégations religieuses connaît un regain d'intérêt.

Nul ne se risque plus à prédire combien de temps durera la guerre d'Ukraine. Ce conflit, qui a commencé en février 2014 par l'entrée de troupes russes en Crimée et l'annexion de cette république autonome ukrainienne par la Russie, s'est étendu quelques mois plus tard au Donbass, le bassin houiller situé à l'est du pays. La guerre menée par la Russie sur le territoire ukrainien a été temporairement gelée par l'adoption du second protocole de Minsk.

Depuis quelques années, les médias occidentaux évoquent régulièrement le système de notation sociale que les autorités chinoises testent dans plusieurs régions et projettent d'étendre à l'ensemble du pays. Si différents mécanismes coexistent actuellement, tous fonctionnent selon le même principe : les pouvoirs publics attribuent des points ou en retirent aux individus, aux entreprises et aux organisations de toute nature, en fonction de leurs comportements sociaux. Une note sociale élevée permet de bénéficier de divers avantages, tandis qu'une note faible est pénalisante.

A quoi tient l'attribution d'un prix Nobel ? Parfois, à un bol de noix de cajou. Dans son discours d'acceptation du prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, communément appelé "prix Nobel d'économie", l'Américain Richard Thaler a raconté le minuscule événement qui l'a conduit à considérer l'essentiel de ses travaux à l'économie comportementale.

Un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction : telle est la conclusion du rapport publié en mai dernier par la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystemiques (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, IPBES), un groupe d'experts placé sous l'égide des Nations unies. La santé des écosystèmes se détériore à une vitesse inédite dans l'histoire de l'humanité.

Après avoir ralenti en 2017 et 2018, l'économie allemande s'est contractée au deuxième trimestre 2019 : le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) s'est établi à - 0,1 %. Selon l'institut de recherche économique munichois Ifo, cette tendance devrait se poursuivre au troisième trimestre. Si le PIB se repliait durant deux trimestres consécutifs, l'Allemagne entrerait officiellement en récession. Le taux de croissance annuel, qui s'était élevé à 2,2 % en 2017 et à 1,4 % en 2018, ne devrait pas excéder 0,5 à 0,6 % en 2019.

Les économistes contemporains hésitent à s'emparer de la notion de progrès. Parce qu'elle est difficile à définir de façon précise, elle peine à trouver sa place au sein d'une discipline devenue de plus en plus quantitative au fil du XXe siècle.

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 - acronyme de coronavirus inftctious disease 2019 - a fait chuter l'activité économique de façon spectaculaire dans les pays concernés. Il est trop tôt pour évaluer précisément l'impact de la diffusion du SARS-CoV-2 sur l'économie mondiale.

Moins de 5 % des plus grandes entreprises du monde, classées selon l'importance de leur chiffre d'affaires, sont actuellement dirigées par des femmes. Alors que les femmes constituent 40 à 50 % des effectifs des meilleures écoles de commerce dans les pays avancés et qu'elles sont de plus en plus nombreuses au niveau du management intermédiaire, elles peinent à se hisser jusqu'aux échelons supérieurs de la hiérarchie des entreprises.

Les Mémoires de Vladimir Cosma sont un enchantement. Au fil de chapitres lumineux d'intelligence et débordants d'humour, l'auteur des musiques des "Aventures de Rabbi Jacob", de "La Boum" et de "L'As des as" retrace le parcours qui l'a conduit à devenir un des compositeurs les plus célèbres de sa génération. Né en Roumanie dans une famille de musiciens, il a signé ses premières partitions alors qu'il était adolescent. C'est en France que son talent s'est développé et épanoui. Dès la fin des années soixante, il s'est imposé comme un des principaux compositeurs de musiques de film.

Le 26 septembre 1976, un avion de transport de l'armée de l'air française atterrit en fin d'après-midi à l'aéroport du Bourget. Un comité d'accueil peu ordinaire l'attendait. La secrétaire d'État aux Universités, Alice Saunier-Seïté, représentait le gouvernement. Un détachement de la garde républicaine s'apprêtait à rendre les honneurs militaires au chef d'État étranger qui avait emprunté ce vol. Mais c'est un chariot élévateur qui s'avança vers le Transall pour en extraire une caisse de bois clair.

A la fin des années quatre-vingt-dix et au début des années deux mille, l'Allemagne était considérée comme l' « homme malade » de l'Europe en raison de la faiblesse de son taux de croissance et de l'importance de son taux de chômage. Près d'un quart de siècle plus tard, la situation de l'économie allemande est redevenue préoccupante. Le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté de 0,4% au quatrième trimestre 2022 et de 0,1% au premier trimestre 2023. Cette récession a été suivie d'un trimestre de croissance nulle.

Focus sur Jacques Rueff, le principal acteur de la politique économique réformiste du général de Gaulle. D'inspiration libérale, l'économiste et haut-fonctionnaire dans les finances publique, resté fortement opposé aux idées keynésiennes, a renouvelé la politique monétaire hexagonale et insufflé une orientation européenne à la politique française. L'économiste Annick Steta revient sur son parcours.

Arrivé au pouvoir en 1949, le Parti communiste chinois (PCC) a réussi un tour de force : alors que les régimes communistes se sont effondrés les uns après les autres, il est parvenu à conserver son emprise sur la Chine. Comment expliquer l'extraordinaire résilience du PCC ? Quelle est la stratégie qu'il a mise en oeuvre pour rester en place et étouffer progressivement presque toute forme d'opposition ? Historien de formation, politologue et sinologue, Jean-Luc Domenach est l'un des meilleurs spécialistes français de la Chine contemporaine.

Introduit au lycée voilà un demi-siècle, l'enseignement des sciences économiques et sociales demeure un objet de polémique. Les programmes et les méthodes utilisées pour familiariser les élèves avec ces différentes disciplines sont au coeur d'une véritable bataille idéologique.

Consultés par référendum le 23 juin 2016, les Britanniques ont voté à 51,9 % en faveur du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Ils ont ainsi décidé de mettre un terme à la participation de leur pays au processus d’intégration européenne, qu’une partie de plus en plus importante de la population jugeait excessivement contraignant. Les tenants du retrait de l’Union européenne, communément appelé Brexit - contraction de l’expression British exit -, souhaitent notamment que le Royaume-Uni reprenne sa liberté à l’égard des institutions européennes et recouvre sa pleine souveraineté...

Les progrès spectaculaires réalisés par l'imagerie cérébrale à la toute fin du XXe siècle ont permis de franchir l'obstacle de la boîte crânienne et d'observer le fonctionnement du cerveau humain in vivo. Cette révolution technologique a donné un nouvel élan aux sciences cognitives. Leurs enseignements récents irriguent la réflexion relative aux mécanismes d'apprentissage et à l'évolution des pratiques pédagogiques.

En décidant début mars 2018 d'augmenter les taxes pesant sur les importations d'acier et d'aluminium, à hauteur de 25 % pour les premières et de 10 % pour les secondes, le président des Etats-Unis a provoqué une levée de boucliers. Les autorités des pays visés par cette mesure ont immédiatement condamné cette nouvelle atteinte de Donald Trump au multilatéralisme commercial.

La dépense publique française en matière d'éducation a atteint près de 150 milliards d'euros en 2016, soit 6,7 % du produit intérieur brut (PIB). Mesurée en prix constants, la dépense intérieure d'éducation a presque doublé entre 1980 et 2016. La dépense annuelle moyenne par élève ou étudiant croît avec le niveau d'enseignement : en 2016, elle se montait à 6 300 euros pour un élève du premier degré, à 8 580 euros pour un collégien, à 10 990 euros pour un lycéen et à 11 510 euros pour un étudiant.

Le 17 mars 2018, l'hebdomadaire britannique "The Observer" et le quotidien américain "The New York Times" publiaient une enquête révélant comment Cambridge Analytica, un cabinet de conseil en communication politique, avait utilisé les données personnelles de millions d'utilisateurs de Facebook afin de mener des campagnes destinées à influencer les électeurs américains. Les articles publiés dans "The Observer" et dans le "New York Times" reposaient largement sur le témoignage de Christopher Wylie, l'ancien directeur de la recherche de Cambridge Analytica.

L'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a fait voler en éclats la stratégie conduite par les gouvernements israéliens successifs depuis une quinzaine d'années. Celle-ci avait pour objectif de fragiliser la position des Palestiniens en limitant leur capacité à frapper l'Etat hébreu et à faire entendre leurs revendications sur la scène internationale. Sa mise en oeuvre reposait sur l'association des instruments du maintien de l'ordre, des forces armées et de la diplomatie.

Pour retrouver une croissance soutenable, les politiques de stabilisation macroéconomique, certes nécessaires, ne sont pas suffisantes. Elles doivent être complétées par des réformes structurelles, imposant de faire des choix responsables. y compris en termes de dépenses et de dette publique. In fine, seule la concurrence peut contraindre les firmes à gagner en compétitivité, à redistribuer leurs rentes et ainsi à libérer la voie à la prospérité. Sommaire. Quelles politiques économiques pour relancer la croissance ? Les voies de la prospérité : le salaire. la rente ou la concurrence ?

Qu'en est-il de l’avenir du travail et des manières de répondre à sa raréfaction annoncée ? Annick Steta retrace les cheminements de l'idée d'un revenu universel comme réponse à ce défi.

Qu'en est-il de l'avenir du travail et des manières de répondre à sa raréfaction annoncée ? Annick Steta retrace les cheminements de l'idée d'un revenu universel comme réponse à ce défi.

De quoi peuvent parler un politologue spécialiste de l'islam et un historien des relations internationales ayant consacré l'essentiel de ses recherches à l'Europe centrale et orientale ? S'il s'agit de Gilles Kepel et de Jacques Rupnik, il y a fort à parier que la conversation glissera rapidement vers les origines tchèques qu'ils partagent et qui leur ont laissé en héritage l'humour ravageur de la Mitteleuropa. Au fil de leurs échanges, ces deux universitaires ont croisé leurs visions des événements de 1989.

Depuis la chute de l'empire soviétique, le capitalisme ne connaît plus de rival. Ce système économique, qui associe la propriété privée, le libre-échange et la libre concurrence, est désormais en vigueur dans la quasi-totalité des pays. Seuls quelques îlots isolés lui résistent encore.