Des industriels de l'ultrafrais et Citeo ont créé un consortium pour le recyclage des emballages en polystyrène. Des filières se construisent pour aller vers une économie circulaire dès 2025. Sur les autres plastiques, des initiatives naissent aussi. Données chiffrées. Graphiques.

Le directeur général d’Auchan France, Philippe Brochard, a consacré l’une de ses premières visites publiques à la filière de produits responsables du veau du Ségala. Un déplacement symbolique à plus d’un titre alors que l'enseigne veut renforcer ce pan essentiel de son assortiment, encore trop méconnu de ses clients. Reportage.

Créé au début des années 1990 par un grossiste en légumes, ce spécialiste du frais totalise aujourd'hui plus de 190 magasins en France et fait de l'ombre aux géants de la grande distribution.

Les aliments à base de protéines végétales connaissent le succès en France en 2018. L'ultrafrais végétal s'affiche à 106 millions d'euros, en hausse de 20,1 % en valeur et 10,5 % en volume. Le traiteur végétal est à 94 millions d'euros, soit +38,5 % en valeur et +41,6 % en volume. Les boissons végétales pèsent le plus lourd à 161 millions d'euros et +11,3 % en valeur, ainsi que +9,8 % en volume. Les consommateurs se tournent vers ces produits en remplacement de la viande, en raison de préoccupations environnementales et sanitaires.

Tout va bien pour le rayon traiteur en grande surface en 2018. Il s'affiche à 5,6 milliards d'euros, en hausse de 4,1%. Les salades, +5,4 %, les plats cuisinés, +4,5 %, et la charcuterie pâtissière, +4,3 %, les trois catégories principales du marché, sont toutes en croissance. Toutefois, certains produits ne se portent pas aussi bien, comme les sauces fraîches à -3,5 % ou le sucré à -9,3 %. Afin de relancer ces catégories, mais aussi de continuer à dynamiser l'ensemble du segment, les industriels misent notamment sur les labels locaux et un sourcing régional.

Malgré un CA général en baisse, à 24,7 milliards d'euros, et un bénéfice en recul de 4,1 %, à 2,3 milliards d'euros, le groupe agroalimentaire Danone a renoué avec la croissance au rayon produits frais en 2018. Il finit l'année à 13 milliards d'euros et +0,1 % dans cette catégorie. Le relancement de sa marque Activia a porté ses fruits grâce à un important travail réalisé dessus et une succession de nouveaux produits orientés autour du bio et du végétal. Les produits végétaux ont également progressé de 15 %, tandis que l'ultrafrais a connu une croissance à deux chiffres.

Les distributeurs innovent en termes de concept pour poursuivre la belle dynamique du marché français des produits frais non laitiers, en 2019. Ce dernier pèse 18,5 milliards d'euros de CA et poursuit sa croissance, à +1,7%. Mais les volumes sont légèrement en retrait, à -0,1% selon les données d'Iri pour l'année 2018 à l’échelle de tous les circuits de la GMS. En effet, le marché n'échappe à la tendance du "manger moins, mais mieux" et se valorise.

Mieux valoriser les produits frais, source de marge, est un impératif pour les hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité. Ces derniers changent l'aménagement du rayon avec pour objectif de différencier le fait-maison des produits industriels. Cela passe également par une exposition plus importante des équipes officiant dans les laboratoires, avec des vitres pour les dévoiler et rassurer le consommateur. Comme les petits magasins, l'objectif est de valoriser l'expertise. Plus esthétiques, les meubles de froid deviennent également plus modulables. Des précisions, avec des exemples.

L'enseigne française de grande distribution Intermarché compte accélérer le rythme en Belgique à partir de 2019. Elle y possède déjà 78 magasins, mais sa part de marché n'est que de 1,8 % sur la scène nationale. Pour se faire une place plus imposante, Intermarché mise sur l'agrandissement de la surface de ses points de vente et la rénovation de ceux déjà existants. Une attention plus importante sera donnée aux produits frais et à de nouveaux services comme des offres de restauration, au détriment du non-alimentaire, amené à quasiment disparaître.

Les volumes se réduisent sur le marché français des yaourts et des desserts frais (hors spécialités) à 1,34 milliards de tonnes, sur un an à août 2019 en GMS (grandes et moyennes surfaces), toutefois, la valeur progresse considérablement. Le marché a progressé de 1,8% pour s'établir à 3,38 milliards d'euros. Il connaît à la fois une baisse des actes d'achat et un effet de premiumisation. Ainsi, les prix moyens ont augmenté de 1,7% sur un an, à mars 2019 selon Iri. Le marché tire profit de la croissance des nouvelles propositions (spécialités, bio, laits alternatifs, végétaux).

Sur un marché français de l'ultrafrais qui repart à la hausse en valeur en 2019, +2 % à 6,3 milliards d'euros, mais reste sur le fil en volume, -0,5 %, les PME affichent un dynamisme important. Confrontées à des industriels de plus en plus innovants (leur croissance sur ce rayon en 2019, 2,2 %, a dépassé celle des PME, 1,6 %), elles doivent aussi se renouveler et multiplier les initiatives.

Après des années de forte croissance, le marché du snacking en grande distribution a ralenti en 2019, + 1,9 % à 948 millions d'euros. La faute à la baisse encaissée par les salades, -11,5 %, et les desserts, -6,7 %. La faute aussi à l'apparition d'une nouvelle concurrence, celle des bars à salade, portée par Picadelli, qui a implanté 430 de ses installations en France. En parallèle, le rayon snacking fait aussi face à la montée en puissance du rayon ultra-frais. Grâce aux progrès de la logistique, les aliments travaillés sont toujours plus frais et potentiellement plus nombreux.