A boire frais ou fermenté, sous forme de yaourts ou de beurre clarifié... Le Rwanda, qui adore le lait sous toutes ses formes, vient de traverser trois mois de pénurie. La production de ce pays d'Afrique centrale a explosé en vingt ans, et il existe à Kigali, la capitale, des centaines d’établissements spécialisés. Longtemps outil de division entre Hutu et Tutsi, la vache sert désormais à lutter contre la pauvreté et à panser les blessures d'un peuple hanté par le génocide.

Les spécialistes (comme Grand Frais) et les artisans du frais (c'est-à-dire les indépendants des métiers de bouche) ont, sans surprise, indéniablement bénéficié de la crise sanitaire en 2020, mais cette performance ne s'arrête pas là. Ces circuits, dits traditionnels, font encore mieux en 2021 en doublant presque leurs performances avec des ventes en hausse de 22,7% depuis le début de l'année (contre +13,3% en 2020) selon les enseignements du baromètre exclusif établi par Iri pour LSA. A l'inverse, les grandes surfaces affichent des contre-performances. Données chiffrées.

Le CA de la boulangerie, viennoiserie, pâtisserie en grandes et moyennes surfaces (GMS) a progressé de 8,4% en valeur (2,34 milliards d'euros) et de 7,5% en volume en cumul annuel mobile à novembre 2021, en France (source : Kantar). Ce marché se remet des confinements. Toutefois, la boulangerie (52% des ventes) cherche encore la recette d'un complet rétablissement. Il doit renforcer la perception de qualité, avec des produits plus naturels et plus sains. En baisse, le bio n'est pas pour autant remis en cause.

En 2021, en grande distribution, la dynamique est retombée sur les nouveaux marchés nés en 2020 de l'application des gestes barrières dans le cadre de l'épidémie de Covid-19. Le CA 2021 (en cumul annuel mobile à novembre) est en baisse pour de nombreux produits par rapport à 2020 : masques (-57% à 190,7 millions d'euros), gels désinfectants (-43%, 55,2 M EUR), savons (-19%, 288,8 M EUR), et les nettoyants désinfectants (-2%, 431 M EUR) selon Nielsen.

Le marché français des cuisines équipées aiguise les appétits en 2022. Le marché a connu une croissance de 16% à 19% par rapport à 2020 avec des ventes dépassant les 4 milliards d'euros. En conséquence, les initiatives se multiplient. Mais les grands gagnants de la croissance sont surtout les spécialistes ou cuisinistes. Tous annoncent des ouvertures de magasins en 2022. Mais ces réseaux doivent parvenir à se différencier et ont plusieurs défis à relever : personnaliser leur offre, former les vendeurs et investir dans les centres-villes.

Le marché français des jeux de société, puzzles et cartes a continué de progresser en 2021, avec une croissance de 12% de son CA à 636 millions d'euros. Il devient la première catégorie du marché français du jouet et du jeu, en représentant 19% du total des ventes. Mais cette croissance est surtout due à celle des cartes stratégiques et à la folie des cartes Pokémon. En jeu de plateau, Pokémon se place aussi en tête des ventes avec le jeu Académie de combat Pokémon.

Début 2022, l'annonce de l'achat de l'éditeur de jeux Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars a eu un important écho sur le marché mondial des jeux vidéo. Selon certains, l'opération pourrait redistribuer les cartes de ce secteur, en forte croissance et qui a éclipsé déjà d'autres formes de divertissement grand public. En effet, suite à l'opération, le cours des actions d'autres grands éditeurs de jeu a bondi en raison des spéculations.

La proposition de loi visant à interdire progressivement les additifs nitrés dans les produits de charcuterie doit être débattue en séance du 3 février 2022 à l'Assemblée nationale. Préalablement, elle a été largement amandée. Porté par une cinquantaine de députés, le texte a fait l'objet de débat dans la filière. La Fédération des industriels de la charcuterie et du traiteur (Fict) continue de défendre l'utilisation des nitrites et des nitrates, au nom de la sécurité sanitaire. Également, la réduction des nitrites mettrait en péril les éleveurs de la filière porcine. Explications et détails.

Après une année 2020 exceptionnelle à +13,4%, le marché français des féculents est resté dynamique en 2021. Avec un CA de 1,7 milliard d'euros, il est certes en recul de 6,4% par rapport à 2020, mais il a progressé de 6,2% par rapport à 2019. Premier segment : les pâtes (CA de 750 millions d'euros, en croissance de 6,5% par rapport à 2019), suivies du riz (CA de 474 M EUR). Pour ces deux segments, les gammes premium et les versions cuisinées dopent les ventes. Le troisième segment, intégrant les couscous, les céréales à cuire et les légumes secs, progresse également à +3% par rapport à 2019.

En 2022, la multinationale américaine Microsoft (ayant pour spécialités le cloud, les ordinateurs, les applications et les jeux) a annoncé le rachat de l'éditeur de jeux vidéo américain Activision Blizzard. L'opération, si elle est validée par les autorités de la concurrence américaine d'ici à un an, permettra à Microsoft de devenir le numéro trois mondial du jeu vidéo, derrière Tencent et Sony. Elle illustre la volonté de l'acheteur de se renforcer dans le cloud computing (jeu par plateforme virtuelle) et de prendre de l'avance dans la course au métravers.

Après une hausse de 6% en 2020, le CA des produits de grande consommation et produits frais libre-service a baissé de 0,3% à 167,7 milliards d'euros en 2021. Une performance un peu inespérée suite à une année 2020 exceptionnelle. Ce bilan est dressé par NielsenIQ sur une base de 1 million de références PGC dans tous les circuits GMS (grandes et moyennes surfaces) confondus (hypermarchés, supermarchés, e-commerce, proximité et supermarché à dominante marques propres). Le budget alimentaire moyen des Français est de 3 659 euros, soit un niveau plus haut qu'en 2019.

Après la multiplication des initiatives solidaires pendant la crise sanitaire, les marques du secteur de l'épicerie sucrée poursuivent leurs démarches en faveur de l'inclusion et de la solidarité envers les populations les plus fragiles. Elles en font un facteur de différenciation et de performance. Elles luttent contre la précarité alimentaire, participent à l'insertion professionnelle des personnes les plus fragiles, dont les personnes en situation de handicap, favorisent l'autonomie des petits producteurs, etc. Explications et détails, avec des exemples.