Sur le dynamique marché français de la peinture, dont la croissance est estimée entre +10 et +11% sur les 11 premiers mois de 2021, la tendance est également au développement durable. Des produits naturels et biosourcés se développent pour s'affranchir de la pétrochimie, tandis que d'autres acteurs visent à éviter le gaspillage notamment en accompagnant mieux le consommateur. Illustration à travers des exemples de stratégie d'acteur et de nouveaux produits. Peu de chiffres.

Pour la première fois depuis 2018, le marché français des fournitures scolaires a enregistré une légère croissance de 1,5% (à 603,5 millions d'euros) lors de la rentrée 2021. Deux phénomènes ont notamment marqué la période : la belle réussite des marques nationales, dont le poids a grossi au détriment des MDD, ainsi que la croissance des spécialistes, de l'e-commerce et des surfaces culturelles, tandis que les grandes surfaces (qui représentent tout de même 74% des ventes) continuent de perdre du terrain.

Des start-up, grands groupes industriels, distributeurs et fonds d'investissement se pressent sur le marché français des produits végétaux. Un marché très dynamique à l'échelle mondiale, européenne (CA estimé à 3,6 milliards d'euros en 2020) et en France (356 millions EUR, selon Xerfi). Mais le marché français n'évolue pas aussi vite qu'à l'étranger. Ses ventes devraient atteindre 400 millions d'euros en 2022, puis baisser à 394 M EUR pour 2025 d'après Xerfi. Iri l'estime quant à lui à 468 M EUR en cumul annuel mobile à octobre 2021.

Les produits d'épicerie salée bio ont reculé de 3% à 1,2 milliard d'euros en France en 2021 (source : Iri), sur un marché du bio lui même en chute de 3,1% en valeur et de 2,6% en volume. Les trois plus gros segments sont représentés par les assaisonnements et conditionnements bio (260,7 millions d'euros), les potages et les sauces bio (213,6 M EUR) et les aliments infantiles bio (213,4 M EUR). Seul ce dernier segment est en croissance. Dans le contexte de l'inflation et de la baisse du pouvoir d'achat, la croissance du bio pourrait encore être freinée à l'avenir.

Le marché français des glaces a reculé de 7% en valeur et de 9,7% en volume à 1 milliard d'euros de CA, selon Iri, sur la période avril - juillet 2021, par rapport à l'année précédente. 2020 avait toutefois été exceptionnelle en raison du report des achats en RHF vers le circuit de la grande distribution. Les industriels et distributeurs spécialistes de ce marché ont pour objectif de dynamiser la saison estivale 2022. Pour ce faire, ils misent sur plusieurs leviers, dont les plus importants sont l'innovation et la R&D. En parallèle, ils n'hésitent pas à investir dans la communication.

Sur un marché des produits traiteurs libre-service en croissance de 98,6% en 2021 en GMS (source Iri), le segment des salades a moins performé, avec une croissance de 7,4% en conventionnel (925,6 millions d'euros). En bio, le segment baisse même de -8,3%. Le marché profite du flexitarisme, mais il s'est banalisé avec le temps. Les consommateurs boudent les recettes qu'ils considèrent comme classiques comme le taboulé par exemple. Les industriels misent sur des recettes plus gourmandes et exotiques, tout en travaillant leurs emballages. Des détails. Données chiffrées.

Le marché français du barbecue a connu une année exceptionnelle en 2021, avec une croissance de 10% en valeur à 174 millions d'euros (source : Gfk). Mais pour autant, l'année n'a pas été sans difficultés, en raison de : la hausse des coûts des matières premières et des conteneurs, d'une activité marquée par l'arbitrage budgétaire des Français et d'une météo maussade. Ainsi, si la valeur a augmenté, les volumes ont stagné quant à eux. Concernant les segments, le barbecue à charbon de bois représente 41% du CA, soit 71 millions d'euros.

Le marché français du petfood a poursuivi sa croissance en 2021 avec une hausse de 3,6% de son CA en GMS à 2,16 milliards d'euros (source : NielsenIQ, en cumul annuel mobile - CAM au 02/01/2022). Il s'agit de la deuxième catégorie la plus dynamique du rayon des PGC (produits de grande consommation) en 2021. En incluant les spécialistes et l'e-commerce, le marché a représenté 3,6 milliards d'euros (+7%). En grande distribution, le poids du petfood chat (1,44 mds EUR) et plus important que celui du chien (718,7 M EUR).

Le rythme est resté soutenu en 2021 dans les enseignes spécialisées de produits surgelés (Picard, Thiriet, Écomiam, Maxima et Place du Marché - ex-Toupargel) sur le segment des produits salés. Ces derniers ont progressé de 6,6% à 921,2 millions d'euros (source : Kantar, cumul annuel mobile - CAM à novembre 2021), alors que les surgelés salés en grande distribution subissent une panne de croissance depuis la crise du "horsegate" en 2013.

En croissance de 2,9% en 2021 par rapport à 2020, avec un CA de 309,87 millions d'euros (en hypermarchés et supermarchés), le marché français des produits halal revient à la normale, après deux années de croissance exceptionnelle dans le contexte des confinements et du retour de la cuisine à domicile. Les ventes de produits basiques et à préparer soi-même ont baissé (féculents, potages et sauces, charcuterie LS), mais les offres plus pratiques et gourmandes ont connu des hausses (sucre, épicerie pâtisserie, surgelés sucrés, ultrafrais).

Sur le marché français de la pause déjeuner, impacté par la crise sanitaire et le télétravail, mais toujours dynamique en grandes et moyennes surfaces, des acteurs, fabricants et distributeurs traditionnels ou nouveaux venus, tentent de s'imposer avec des concepts nouveaux.

Sur le marché français des tartinables (pâtes à tartiner, confitures et miels), les exigences des consommateurs ont évolué obligeant les industriels à proposer des produits plus éthiques et durables. Mais la gourmandise n'est pas oubliée. Produits bio, éthiques, réduits en sucre, sans huile de palme, premium, locaux... Les promesses sont nombreuses. Décryptage des stratégies suivies par les intervenants. Données chiffrées : CA 2021 des pâtes à tartiner de 560,5 millions d'euros (+0,4%) ; CA 2021 des confitures de 400,3 M EUR (-2,3%) ; CA 2021 des miels de 232 M EUR (-8,5%).