Après avoir ouvert cinq magasins dans l'ouest de la France, le réseau Nous Anti-Gaspi a inauguré début novembre 2019 sa première boutique à Paris. Il a bénéficié d'un soutien financier de la ville dans le cadre du programme Alimentation pour tous lancé par la Mairie.

Sur un marché français de l'ultrafrais qui repart à la hausse en valeur en 2019, +2 % à 6,3 milliards d'euros, mais reste sur le fil en volume, -0,5 %, les PME affichent un dynamisme important. Confrontées à des industriels de plus en plus innovants (leur croissance sur ce rayon en 2019, 2,2 %, a dépassé celle des PME, 1,6 %), elles doivent aussi se renouveler et multiplier les initiatives.

Les additifs n'ont plus la cote en 2020. Présents dans 78 % des produits alimentaires les plus communs, ils sont toutefois pointés du doigt pour leur caractère industriel et leurs potentiels effets néfastes sur la santé. A l'heure du manger sain, les consommateurs veulent plus de naturel et privilégient donc les produits sans additifs, malgré les avantages technologiques de ces derniers, qui s'illustrent par une amélioration du goût, de la conservation, de l'aspect visuel, etc.

Après un changement d'actionnaire fin 2019, le leader de la distribution de produits surgelés Picard affine ses stratégies pour 2020. Le groupe veut étendre son parc avec des magasins propres et en franchise, s'implanter au Danemark, à Singapour et au Japon, déployer son service click&collect, rafraîchir son site web, développer son offre bio et réduire le plastique. En 2019, son CA était en hausse de 3,8 % pour atteindre les 1,5 milliard d'euros. Données chiffrées.

Dominé par quelques grands acteurs (Unilever, Mars, Häagen-Dazs, etc.) qui s'octroyaient plus de 70 % de parts de marché depuis de longues années, le marché français des glaces change de visage depuis 2018. De nouvelles petites marques envahissent le secteur avec des produits locaux, bio, sains, et changent la donne. Invitation à la Ferme propose par exemple des glaces bio et élaborées en circuit court. La Mémère, soutenue par l'ancien ministre Arnaud Montebourg, valorise également les circuits courts et la production directement dans les fermes.

Après des années de crise liée au "horsegate" de 2013 (fraude à la viande de cheval), à un manque de confiance des consommateurs et à une baisse des promotions, le marché français des produits surgelés salés affiche enfin des résultats encourageants, en 2019. Certes les chiffres sont toujours en recul, à - 0,7% en valeur et -1,5% en volume en cumul annuel mobile à fin mai 2019, mais les baisses sont moins importantes qu'en 2018.

Sur le marché de la crèmerie (beurre, oeufs, lait, fromage, ultra-frais) en progression de 2,9% pour un CA de 18,3 milliards d'euros, sur un an, à mai 2019, tous circuits confondus, les MDD (marques de distributeurs) connaissent une hausse. Elles ont progressé de +0,3 point en poids dans le total de la crèmerie, pour atteindre une part de 41,5% en valeur. Les fabricants des MDD (MDD) de la crèmerie profitent de la loi Egalim (loi agriculture et alimentation) et de l'ultra concurrence entre les enseignes qui poussent ces dernières à actionner le levier de leurs propres marques.

Après un exercice 2018-2019 stable à 2,7 milliards d'euros, le transformateur de légumes français Bonduelle, spécialiste des conserves et des surgelés, lance un plan de structuration pour renouer avec une meilleure rentabilité d'ici à 2020-2021. Il entend notamment accompagner la transition vers l'agro-écologie. Le groupe familial souhaite également réaffirmer ses engagements en tant qu'acteur de la création de filières agricoles. Détails. Données chiffrées : répartition du CA de Bonduelle par activités et par zones géographiques.

Le marché français du fromage en libre-service affiche une bonne forme, selon le cabinet Iri. Les ventes ont progressé de 1,8% en volume, à 712 247 tonnes, et de 4,1% en valeur à 6,5 milliards d'euros, en cumul annuel mobile à fin juillet 2019, dans les circuits des GMS (grandes et moyennes surfaces). Forts d'une belle solidité financière, les industriels n'hésitent pas à prendre des risques et à investir de nouveaux segments, comme le bio ou même le végétal, deux créneaux particulièrement porteurs à l'heure actuelle. La réduction des conditionnements est une autre piste d'action. Détails.

A l'automne 2019, soit un an après l'adoption de la loi Egalim, des avancées ont eu lieu dans la filière laitière pour revaloriser le prix du lait, mais les industriels attendent encore des gestes concrets de la grande distribution, notamment pour les marques de distributeurs (MDD). C'est surtout la guerre des prix entre les enseignes qui est dénoncée. "Il faut que l'état d'esprit change", affirme Dominique Chargé, président de Coop de France. Etat des lieu. Quelques données chiffrées.

Après plusieurs années dans le rouge, le marché français de l’ultrafrais se redresse dans les circuits de la grande distribution, avec des ventes en hausse de 1,3% en valeur à 6,2 milliards d’euros, en cumul annuel mobile à mars 2019, selon Iri. Les nouvelles offres alternatives et l’essor des références végétales tirent la croissance. Les industriels poursuivent leurs efforts d’investissement en misant sur des formats plus haut de gamme qui collent aux attentes des consommateurs et permettent de valoriser le marché. Détails et données chiffrées.

Le leader français de la distribution spécialisée de produits bio, Biocoop, a inauguré fin mai 2019, à Paris, un nouveau concept de magasin, Biocoop ADN, pour Anti Déchet Nation. Le principe : proposer des produits du quotidien à zéro déchets ou réduire au maximum les emballages. Le vrac est mis à l’honneur et une large place est accordée aux produits frais. Le magasin, d’une surface de 90 m2, emploie 4 salariés. Détails. Peu de chiffres.

Le groupe agroalimentaire Danone, qui fête en 2019 son 100e anniversaire, doit sa réussite et sa longévité à sa capacité à se transformer en permanence. Emmanuel Faber, arrivé à la tête de l'entreprise en 2014 a fait de cette philosophie sa ligne de conduite prioritaire. Il a opéré un virage autour de la révolution de l'alimentation avec des produits plus sains, des gammes bio et végétales. En parallèle, il a maintenu les fondamentaux solides du groupe, avec des marques fortes.

La pandémie de Covid-19 et le confinement du printemps 2020 ont eu un effet bénéfique sur le marché français des surgelés salés. Une situation inédite depuis le "horsegate" (crise de la viande de cheval) en 2013, un scandale alimentaire qui avait fait chuter les ventes de manière durable. Alors qu'entre juin 2018 et mai 2019, le marché subissait encore une baisse de 0,7% en valeur et de 1,5% en volume, les ventes ont progressé de 5,7% en valeur et de 5% en volume sur la même période en 2019-2020, avec un pic à 25,9% en valeur et 23,9% en volume de mars à mai 2020.

Placée en redressement judiciaire début septembre 2020, l'enseigne Bio c'Bon, troisième sur le marché de la distribution bio en France avec un CA de 130 millions d'euros et 120 magasins, attise les convoitises.

Arrivée à la tête de l'enseigne spécialiste de surgelés Picard en juin 2020, Cathy Collart Geiger affiche ses ambitions pour son groupe. Elle souhaite atteindre 2 milliards d'euros de CA en 2025, contre 1,5 milliard en 2020. Pour cela, un plan spécifique va être mis en place, comprenant notamment une accélération sur l'e-commerce et ses solutions (livraison, click & collect, application mobile), une refonte du programme de fidélité, un nouveau concept de magasin pour prendre la suite de Vision, lancé en 2018, et un rythme d'ouvertures de 40 magasins par an.

L'ultrafrais s'est bien porté au printemps 2020 en France. Le confinement a fait augmenter la consommation des produits du rayon. Les yaourts ont particulièrement profité de cette période, avec une croissance qui s'affiche à +3,8 %, pour 2,24 milliards d'euros de valeur entre août 2019 et 2020. Elle est d'autant plus forte sur certaines catégories, notamment les yaourts snacking, végétaux, aux fruits ou les spécialités.

Le marché français des produits de grande consommation (PGC) a enregistré une croissance exceptionnelle de 6,4% sur le premier semestre 2020. Cette situation inédite est directement liée à la crise sanitaire du Covid-19 et notamment aux stocks accumulés avant le confinement et aux achats réalisés pendant. Les 10 premiers géants des PGC affichent une progression moyenne de 17,5%, presque trois fois supérieure à la moyenne. 13 fabricants seulement du top 75 ont vu leur chiffre d'affaires reculer sur la période. Etat des lieux selon les données chiffrées de Nielsen.

Le chiffre d'affaire du fromage libre service a augmenté de 7,3% (cumul annuel mobile à fin août 2020) atteignant 7 milliards d'euros grâce à des ventes en hausse pour quasiment tous les types de fromage. Les marques de distributeur dominent le secteur, détenant 45,9% de part de marché, bien que leur volume soit en légère baisse (- 0,4pt, cumul annuel à date à août 2020) contrairement aux grands groupes, tous à la hausse sauf Lactalis. Ces bons indicateurs économiques favorisent les innovations et vont de pair avec la croissance des produits bios. Détails.

Le bio continue sa croissance avec +16,3% de son CA en grandes et moyennes surfaces (GMS) en cumul annuel à date de juillet 2020. Bien que ce chiffre reste inférieur à celui de 2019 (+19,8%), il reste supérieur à l'évolution de l'offre (+14,4%). Pour continuer sur cette lancée de démocratisation du bio, qui représente 5,2% du CA des GMS, le juste prix et le levier de l'offre sont privilégiés par les enseignes. Quant aux industriels, ils misent sur la recherche de nouvelles cibles et des montées en gamme.

Le secteur du bio voit sa croissance encore ralentir en 2020 (+14% en valeur en cumul annuel mobile au 4 octobre 2020, contre +22,2% à la même période en 2019). Les PME restent leaders en bio (9,2% de leur CA). Encore un tiers des produits bio sont importés, majoritairement d'Europe, avec de fortes disparités suivant les produits. Les acteurs du bio favorisent des conversions d'exploitations céréalières et la mise en place de nouvelles filières pour répondre aux demandes de produits locaux. Sommaire. Benoit Soury : "La GMS est un acteur du circuit court".

Le poids du bio dans le rayon ultrafrais des grandes et moyennes surfaces française s'est élevé à 5,9%, pour un CA de 390,3 millions d'euros, en cumul annuel mobile à octobre 2020, selon Iri, soit un retrait de 0,1 point. Pour la première fois depuis longtemps, le bio n'est plus la locomotive de la croissance de ce rayon. La crise sanitaire de la Covid-19, en partie, responsable de cette situation. Mais les industriels doivent travailler leurs offres pour apporter plus de valeur ajoutée aux consommateurs avec un bio augmenté. Explications. Données chiffrées.

L'enseigne de grande distribution Carrefour a repris officiellement la chaîne de magasins Bio c'Bon en octobre 2020. Avec cette opération, elle renforce ses positions sur le marché du bio et se rapproche des leaders du secteur. 107 magasins sont repris sur les 120 existants (CA de 130 millions d'euros en 2019). Détails. Quelques données chiffrées.

Faire du neuf avec du vieux. Rarement le principe aura été aussi bien illustré que dans ce palmarès des Trophées de l'innovation de LSA, catégorie métiers. CONCEPT ALIMENTAIRE : Picard dévoile Bienvenue en cuisine, son nouvel écrin. CONCEPT RESTAURATION : Flunch mise sur des restaurants plus ludiques. CONCEPT NON-ALIMENTAIRE : Lacoste fait son cinéma sur les Champs-Élysées. ANIMATION COMMERCIALE : Produit en Bretagne assure le show dans 500 magasins. SERVICES CONSOMMATEURS GRATUITS EX AEQUO : Geoffroy, le nouveau "bot" tout-en-un imaginé par Casino.

Le 2 novembre, l'entreprise familiale Biltoki a inauguré sa septième halle, à Issy-les-Moulineaux, dans les Hauts-de-Seine, avec une offre de produits frais, de la restauration-traiteur et un café. Cette première implantation en région parisienne fait entrer la firme basque, qui a soif de conquête, dans une nouvelle dimension.

Quel meilleur observatoire de l'innovation alimentaire mondiale que le Sial, le Salon international de l'alimentation, qui a fermé ses portes le 19 octobre, à Paris Nord Villepinte ? Les 7 000 exposants, venus de 127 pays, y présentaient la bagatelle de 400 000 produits, dont beaucoup (trop ?) répondaient à des promesses, de santé, de bien-être et de naturalité. La rédaction de LSA en a sélectionné 32 qui sortent du lot au sein des quatre grands secteurs de l'alimentation : le frais laitier et les surgelés, le frais non-laitier, l'épicerie et les boissons.

Face à l'érosion de l'ultrafrais bio, des PME se lancent à l'assaut de nouveaux projets afin de renverser la tendance et de diversifier leurs activités. A l'occasion du salon Natexpo, qui s'est tenu en septembre à Lyon, "LSA" est parti à la rencontre de ces marques. Données chiffrées.

Entre la baisse de la collecte, l’augmentation des coûts de production et de transformation, l’inflation record sur l’énergie et les tarifs qui peinent à suivre en grande distribution, la filière laitière est à la peine. 2022 a déjà été une année compliquée, et les inquiétudes sont grandissantes pour 2023. Données chiffrées. Détails.

Le groupe familial français de produits surgelés (fabrication et distribution) Thiriet a retrouvé ses lettres de noblesse pendant la crise sanitaire.

Des start-up, grands groupes industriels, distributeurs et fonds d'investissement se pressent sur le marché français des produits végétaux. Un marché très dynamique à l'échelle mondiale, européenne (CA estimé à 3,6 milliards d'euros en 2020) et en France (356 millions EUR, selon Xerfi). Mais le marché français n'évolue pas aussi vite qu'à l'étranger. Ses ventes devraient atteindre 400 millions d'euros en 2022, puis baisser à 394 M EUR pour 2025 d'après Xerfi. Iri l'estime quant à lui à 468 M EUR en cumul annuel mobile à octobre 2021.