Grâce à une belle progression dû au confinement, le marché français des céréales pour petit-déjeuner termine l'exercice avril 2019-avril 2020 en hausse, +4,7 % à 729,7 millions d'euros de CA. Les céréales chocolatées, première catégorie du secteur, en ont le plus profité, devant les pétales de maïs, les céréales à préparer et le muesli. Pour les marques, le but va désormais être de fidéliser les nouveaux clients. Elles misent pour cela sur des produits plus sains, autour du bio, du sourcing local ou de la réduction de la teneur en sucre.

Le groupe agroalimentaire américain Mondelez souhaite réaliser un milliard d'euros de CA dans l'e-commerce d'ici 2020. Sur ce segment, la France est son marché principal, avec 110 millions d'euros réalisés en ligne dans l'Hexagone en 2018. Il a profité de la notoriété de ses marques Granola, Milka ou Prince pour se faire une place de choix dans le panier des familles et des jeunes commandant via le drive. Mais il doit désormais trouver d'autres relais de croissance pour atteindre son objectif.

La multinationale agroalimentaire américaine Mondelez International, leader des rayons épicerie et premier acheteur de fèves de cacao au monde, mène depuis 2012 un plan d'approvisionnement en cacao durable au Ghana, deuxième producteur mondial de cacao derrière son voisin, la Côte d'Ivoire. Les produits Mondelez réalisés à partir de cacao durable sont estampillés Cocoa Life. Ils répondent aux nouvelles préoccupations environnementales et sociales des consommateurs, en particulier des consommateurs français.

Représentante du plaisir alimentaire, privilégié par 88 % des Français, l'épicerie sucrée ne peut plus pour autant négliger les problématiques sanitaires et environnementales en 2019. Les consommateurs deviennent en effet de plus en plus attentifs à ce qu'ils mangent et les fabricants doivent revoir la composition de leurs produits et penser "responsable" pour continuer d'attirer les acheteurs. La communication autour des initiatives sociales et environnementales se multiplie afin de se démarquer de la concurrence et de mettre en avant les efforts réalisés.

L'Or Barista est la nouvelle machine du groupe néerlandais de café Jacobs Douwe Egberts (JDE). Sortie début 2019, elle permet de réaliser deux expressos simultanément, ou un double expresso, tout en proposant une large gamme de cafés différents. Dans l'Hexagone, JDE France compte profiter de cette innovation pour booster la vente de capsules. Ses capsules XXL devraient en effet permettre de faire baisser les prix et d'attirer des acheteurs à la recherche d'un bon rapport qualité/prix.

Le marché français des gâteaux apéritifs poursuit sa croissance en 2019. Les ventes ont progressé de 2,3% en volume et de 3,5% en valeur, à 2,2 milliards d'euros. Le marché pèse désormais 6 à 7 % du rayon épicerie et a doublé en dix ans. Les chips aromatisés tirent les ventes, notamment les références bio et/ou réduites en taux de sel. En revanche, les biscuits sont en retrait, victimes d'un manque de modernité. Données chiffrées. Détails.

La pâtisserie industrielle a stagné en 2018, +0,7 % en valeur à 2,4 milliards d'euros de CA, et -1,5 % en volume. Le marché est frappé par la déconsommation générale et prend conscience qu'il doit s'adapter aux nouvelles exigences des consommateurs. Ainsi, les produits bio s'imposent de plus en plus comme porteurs et des références vegans font aussi leur apparition. L'utilisation d'ingrédients locaux est également davantage mise en avant. L'aspect plaisir, principal moteur d'achat, n'est pas non plus oublié et plusieurs recettes inédites optent pour plus de moelleux ou de gourmandise.

En recul de 1,1 % en valeur et de 2,5 % en volume entre mai 2018 et 2019, le marché français des céréales semble pourtant repartir de l'avant sur l'exercice 2019, avec une baisse limitée à -0,4 % depuis janvier. Les grandes marques du rayon ne renient pas leurs efforts pour relancer le secteur et leurs initiatives semblent faire effet. Kellogg's mise sur une communication davantage orientée vers ses atouts nutritionnels, tandis que Jordans développe son offre bio aux côtés des spécialistes déjà en place tels que Bjorg ou Terres et Céréales.

Le marché français du chocolat s'est établit à 4 milliards d'euros, en léger recul de 0,59%, en cumul annuel mobile à fin mai 2019, en grandes et moyennes surfaces, selon Iri. Côté tendances, les tablettes continuent de se valoriser. Sous la pression des consommateurs, les fabricants améliorent les recettes, cherchent de nouveaux ingrédients, afin de proposer des produits plus qualitatifs, plus équitables et moins nocifs pour l'environnement. Détails et données chiffrées, dont les parts de marché des principaux fabricants.

Comment satisfaire les nouvelles tendances de consommation et se positionner sur les segments émergents ? C'est la question à laquelle sont confrontés les industriels de l'agroalimentaire français en 2019. Et pour beaucoup d'entre eux, la réponse passe par la collaboration ou l'acquisition d'autres entreprises, souvent plus jeunes, tournées vers l'innovation et considérées comme des "pépites".

Malgré les tendances du "sain" et du "moins sucré", le groupe Ferrero France, spécialiste de la biscuiterie et de l'épicerie salée, ne connaît pas la crise en 2019. Ses références Nutella Biscuits, Nutella B-Ready ou Delacre sont toujours autant prisés des consommateurs. Son CA s'affiche ainsi à 1,4 milliard d'euros, en hausse de 7,5 %. Directeur général du groupe, Jean-Baptiste Santoul défend même l'absence de conservateurs dans son produit phare, le Nutella, et la traçabilité complète de l'huile de palme utilisée.

A peine stable en valeur, avec un CA de +0,1% (2,6 milliards d'euros), et en recul en volume, sur un an, au 28 juillet 2019 (source Iri), le marché français de la confiserie doit s'adapter aux nouvelles attentes des consommateurs. Les marques déploient leurs efforts, en imaginant des recettes naturelles. A côté des géants, des start-up et des marques plus traditionnelles travaillent également leurs produits, leurs formats et leur marketing. Le recyclage s'invite également dans les réflexions. Explications avec des exemples de stratégie. Données chiffrées.

Le marché français des boissons chaudes affiche des performances inégales selon les segments, en 2018. Le café poursuit sa croissance, avec une hausse de +2,8% de son CA à 2,78 milliards d'euros, mais une baisse de -0,4% en volume (source : Iri, tous circuits de distribution). Le marché est toujours tiré par les capsules compatibles Nespresso, avec de nombreuses offres et nouveaux systèmes, et des efforts sur les matériaux employés en vue du recyclage. De nouvelles gammes bio sont également lancées. Le segment des thés et infusions est quant à lui en baisse.

Entre 2020 et 2021, 30 shops-in-the-shop de l'enseigne d'électroménager et d'électronique grand public Darty seront déployés au sein des hypermarchés de son partenaire, Carrefour. Le groupe de grande distribution proposera ainsi une offre élargie avec des produits techniques pour tenter de reprendre des position sur le non-alimentaire. Pour Darty, l'opération représente un moyen de profiter d'implantations stratégiques et de continuer à mailler le territoire. Détails. Quelques données chiffrées.

L'industriel américain Heinz ambitionne de s'imposer en 2020 comme le numéro un des sauces froides du marché français, jusqu'à présent dominé par Amora, marque française centenaire appartenant au géant anglo-néerlandais Unilever. Pour cela, il déploie une stratégie en 4 axes : offrir des produits bio, allégés en sucre et en sel pour coller aux attentes des Français ; se diversifier sur le segment des sauces pour pâtes ; célébrer son 150e anniversaire à travers une communication dédiée.

En 2019, le groupe familial italien Ferrero, numéro un de la pâte à tartiner avec 10,7 mds EUR de CA, dont 1 ,2 mds en France et l'américain Mondelez International, leader mondial des biscuits avec 23,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont 1,8 md en France, sont à l'offensive. Alors que le premier a lancé au mois de mai son deuxième biscuit au Nutella, le second vient de se lancer dans la pâte à tartiner avec sa référence Patamilka. Comparaison des modèles économiques et des stratégie d'attaque de ces deux géants de l'épicerie sucrée. Données chiffrées.

Le leader mondial des pâtes, le groupe italien Barilla, a prévu d'investir 15 millions d'euros dans ses usines françaises en 2019, tant pour en augmenter les capacités de production que pour les moderniser. L'entreprise a réalisé un CA global de 3,5 milliards d'euros en 2018, en hausse de 3 % dans le monde et de 4,2 % en France. Elle reste la deuxième marque de pâtes en France, mais ses marques complémentaires, comme Harrys au rayon pain, lui permettent également de réaliser de très bons résultats.

L'épicerie salée stagne en France : elle a fini 2018 à 14,6 milliards d'euros de CA, en hausse de 0,8 %, mais en baisse de 0,4 % en volume. Afin de se relancer, le secteur mise sur les nouvelles tendances alimentaires : produits bio, équitables, durables, issus de producteurs locaux. La coopérative de sel Le Guérandais défend ainsi son sel naturel, récolté de manière artisanale et détenteur de plusieurs labels de qualité.

Avec un CA en hausse de +0,6% à 799,6 millions d'euros et une légère baisse de -0,8% en volume (source Nielsen, origine industriels) en hypermarchés et supermarchés, en 2018, le marché français des tartinables est stable. Sur le segment des pâtes à tartiner, Nutella de l'Italien Ferrero est toujours le leader, mais il voit la concurrence s'intensifier. Lucien Georgelin, ainsi que d'autres challengers grignotent des parts de marché, tout comme les nombreuses marques de distributeur, marques bio et nouveaux entrants.

Afin de garder son indépendance sur le marché du café et faire face à la concurrence du géant Nestlé (19 milliards d'euros de CA dans les boissons chaudes), le groupe familial italien Lavazza mise sur l'international. L'entreprise se positionne comme le numéro trois du marché du café, avec un CA de 1,87 milliards d'euros, en croissance de 9,3%. La France compte parmi les marchés importants pour sa croissance future, et représente déjà un CA de 407 millions d'euros pour Lavazza. Pour continuer à se positionner sur ses marchés étrangers, l'entreprise mise sur des opérations des acquisitions.

Le marché français de la pâtisserie industrielle se porte bien selon Nielsen. Les ventes ont progressé de 2,1% en valeur, à 941,71 millions d'euros, et de 1,6% en volume, à 144 397 tonnes, en 2018, en hypers et supermarchés. La pâtisserie traditionnelle (madeleines, gaufres, etc.), représente 51% de la valeur de la catégorie et affiche une croissance de 2,5% en 2018, à 483,35 M EUR. Avec pléthore de nouvelles offres à destination des adultes comme des enfants. Détails.

Le fabricant et distributeur français d'aliments bio Bjorg, Bonneterre et Compagnie, filiale du groupe néerlandais Wessanen, a subi quelques changements organisationnels à l'été 2019. Le groupe est désormais organisé en deux entités : Bjorg et Compagnie, dédié à la grande distribution, et Bonneterre et Compagnie, centré sur les circuits spécialisés. Maintenant que l'organisation est claire, l'entreprise va accélérer sur ses marques afin de les redynamiser et d'affirmer son statut de pionnier de l'alimentation bio.

Le marché français des biscuits sucrés flirte avec le rouge en 2019. S'il progresse toujours en valeur, +1,3 % à 2,23 milliards d'euros, il se montre déjà plus timide en volume, -1,1 %. Les cookies et biscuits pour petit-déjeuner plombent notamment le rayon. Si certaines marques parviennent à rester très dynamiques, dont Ferrero avec ses Nutella Biscuits ou Mondelez avec ses Granola nouvelle formule, la solution pour se relancer semble tout de même être le bio.

Décrié pour son omniprésence dans l'alimentation, le sucre paie les pots cassés sur le marché français en 2019. Il s'affiche à 351,96 millions d'euros, en recul de 2 % en valeur et 2,9 % en volume. Son taux de pénétration reste massif, 90 %, mais les consommateurs cherchent désormais la valeur ajoutée dans le produit : le sucre bio enregistre par exemple une croissance de 26 % à 20 millions d'euros, les sucres de spécialité sont en augmentation de 3,8 % à 97,57 millions d'euros.

Dans un contexte de pouvoir d'achat réduit, les consommateurs décompressent avec des petits plaisirs sucrés. Le marché est porté par le dynamisme des grandes marques. Données chiffrées. Graphiques.

Il aura manqué 500 millions au numéro un mondial du lait pour dépasser le cap des 30 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023. Néanmoins, les ventes de Lactalis et sa rentabilité sont en croissance grâce à un effet prix et au maintien de ses volumes. Données chiffrées. Graphiques.

La guerre en Ukraine fait craindre une pénurie sur le marché international de l'huile de tournesol, une flambée des prix, et des difficultés d'approvisionnement pour les industriels, y compris en France. Sur 159 000 tonnes d'huiles de tournesol importées par la France en 2020/2021, 118 000 t provenaient d'Ukraine. Le pays est le premier producteur mondial d'huile de tournesol avec 7 millions de tonnes, soit 10 fois plus que la France et ses 774 000 tonnes. De même, le prix de l'huile de tournesol a déjà été multiplié par deux sur le marché mondial.

Après des performances exceptionnelles en 2020, le marché français de la panification fraîche a enregistré une légère baisse de 1,4% de son CA à 846,2 millions d'euros en cumul annuel mobile à avril 2022 (source : Iri, tous circuits). Le pain de mie, qui représente plus de la moitié du marché, accuse une légère baisse malgré les bons résultats de la version sans croûte. Les intervenants cherchent à valoriser le marché grâce à la qualité des ingrédients utilisés et au développement de nouveaux produits. Des précisions. Données chiffrées.

La crise sanitaire, la guerre en Ukraine et l'inflation incitent les industriels à la prudence, mais certains acteurs de la grande consommation sont déterminés à poursuivre leur stratégie d'innovation, à l'image de ceux interviewés par LSA en juin 2022. Ils visent à offir le juste prix aux consommateurs et à répondre aux tendances phares de ces dernières années.

Les franchises d'épicerie sucrée se montrent dynamiques en 2022 en suivant deux principaux leviers : la digitalisation via un dispositif web-to-store (géolocalisation, click & collect) et la proposition d'une offre plus écoresponsable (avec le vrac par exemple). Autre axe stratégique : jouer la carte de la personnalisation. Explications sous la forme d'un dossier avec des exemples de stratégies d'enseignes. Le Comptoir de Mathilde s'adapte aux envies de chacun. Concept antidéchets, Le Drive tout nu crée son réseau. Palais des Thés invite au voyage initiatique.